Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

4 1 De/a Foi Catholique TtT. I. 41 emportement ce que les hérétiques du pour ne dégén.:rer pas de ceux qui les temps de S. Àugulhn difoient à ce grand ont dévancés dans leur impollures, & doéteur noli me qu<rere, ne nous cher- pour fuivre l'ufage invétéré de leurs an– chet. pa;, lailfez-nous dans la religion cêtres, & les inflruélions qu'on leur bonne ou mauvaife que nous avons em- donn~ en nailT.1nt, leur apprenant pref– br"llëe , ou dans laquelle nous fommes qu'aufii-rôr qu'ils viennent au monde , nés: mais nous ferons toujours h dpon- à nous i:11pofer des erreurs; de forte qu'on [e que S. Augulèin faifoit l cette propofi- peut dire d'eux, erravcrunt ah utera, locu– tion. No!i 11:e q:Jd-rere ; hoc j~1zè vrli! ini- ti fo.rzt. j;rifa ; ils ne ('ont pas plûtôt nés , quit<Is quâ divifi fumus , fed non v~lt cha- qu'engagés à fou tenir l'erreur & le men– ritasquâfratrcs famu.s; i11:probus 1zon effemfi fo11ge. quareremfervum meum, & improbus dicor Et c'ellpour cela, ~lESSE!GNEIJRS,que quia quaro fratrtm meum. lra{catur dum nous difons qu'ils font plus excufables tamen quaratur, qui inventus placatur. Qua- & phis dignes de pardon, que ceux qui ro, inquam, fratremmeum, & imerpel!o non ont été les premiers à fc fervir d'un llyle contra ilium , fed pro itlo Dominum meum. fi peu convenable à l'honneur & à la Non dicam imerpel!ans, Domine di.: frûtri fidélité- des perfonnes qui ont quelque meo ut di11idat mecum lzareditatem , fed die chofe à conteller en(emble. fratri meo ut teneat mecum lzaredù.item. ~·lais fi nos frercs errans font en cela Nos freres errans méritent d'autant plus plus excufables que les anciens héréti– qu'on les plaigne & qu'on leur compati[- qucs qui ont introduit ce fiyle injurieux fe , quoiqu'ils nous dirent des injures & & calomnieux, ils n'en font pourtant que qu'ils nous calomnient ; que c' ell: fur le plus dignes des julles reproches qu'on leur mauvais exemple des premiers ennemis fairoit fur le fuiet de leur féparation: car de l'églife, & des anciens hérétiques, l'erreur des anciens hérétiques étoit d'or– qu'ils re font engagés à fe fervir de cette dinaire dans l'entendement ; mais !'erreur méchante méthode , & qu'ils ont cru des P. R. cil dans la volonté , ou pour comme eux que pour bien établir une nou- parler plus correéèement, !'erreur des an– velle reéte, il fallait toujours commencer ciens vcnoit de n'avoir pas bien pénétré par le décri de la véritable religion, en la les vérires catholiques : mais l'erreur des noirciffant de toutes fortes d'impolh1rcs. Calvinilies ell venue d'une mauvli(e vo- En effet les payens & pre(que tons les· lontéqu'ilsonuoujourseuecontrelesCa– hérétiques des liecles precédens en ont tholiqucs. je m'explique ; Les Sabelliens ufé de la forte. Les payens calomnierent ne pouvoient pas comprendre qu'il pût y les chrétiens de faire mourir un enfant avoir trois perfonnes en unefeuleeffence, dans leurs alfemblées, & de le man13er. & ilsrefu(oientparcon(équentdecroirela Les Ariens impofoient aux Catholiques Trinité. Les Ariens ne purent jamais fe de reconnoître & d'adorer plufieurs perfnader qu'un fils îût égal à fon pere, Dieux. Les Péla~iens accufoient S. Au- qu'il fût aulll éternel que lui & fans au– gutlin & ceux qui étoient avec lui dJns les cune dépendance, & qu'il n'y eilt pas un véritables (cntimens, de favorifer l'er- feu! intl~nt, dans lequel le pere fe trou– reur des ~·!anichéens. Les Netloriens vàt fans (on fils : & c'ell pour cela qu'ils reprochaient aux fidelcs qu'ils faifoient ne voulurent jamais admettre la confubf– de la Vierge une déelfe en h crorant tantialité. Les ~1acédoniens refuferent de mere de Dieu. Les Eurichéens difoient croire la mème é~alité, & la même coé– qi;e ceux qui leur éroiel't contraires , xithnce dans le Saint-Efprit , porce que sétoient précipités dans l'erreur de 1''.ef- le pere & le fils en étant le princire: ils le torius. Les :Vlonothélires publioicnt que devoie;1t à leur lvis préc.'.·der. 1 es Netlo– les é,,êques &ceuxqui comb3.rcoie11r le11r riens rie pt1re11r pas arriver J. la cclt!!1oif– erreur ldmettoient ea J. C. deux Yolontés fance de la poffibilité de ,\eux n1rnres en C'Ontraires. Les konoclatles rraitoicnttous une feule pcrfonne, & leur r1i!onnement ks orthodoxes d 'idol:l.tres, ?,· diîoient {coic qué s'il y avoir deux natures, il y que l'églifeéroit tombée dans l'idolêtrie, fa!!oir mettre d~ux perfonnes, & que lui impofant qu'elle remloit aux images b Vicrt~C !l'arie , c,1;oiqu'11nc "mplc )e mt111e Clllte qt1•011 renJ ;\ f)ietl. CïéJtl!TI.!, potl\'OÏt (·trc fa mcre l!C Ja rcr- ~Ï· donc Jes P. J{. en t1fe11t ~~t m~me à fo!111e h11111ai11e, & cie la 11Jt11rc htin1;iine, l'éga.rdde notre religion, c'dl .:::·, rément fans l'être aucunement de la pc•fonne http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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