Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

19 De la Foi Catholique. T1T. I. ;o n·. '1n110- La qttatrieme méthode eft de_dire., que les minilhes ne pourront pma1s faire la même chofe, ni montrer da11s l'écriture aucuns de leurs articles controverfés ; & cela eft très-vrai: par exemple, ils n'ap– porteront ja'?'ai~ au.cun texte formel, qui dife.que le pcche ongmel demeure encore après le baptême quant à la coulpe; que nous preuons le Corps de J. C. feulement par la foi; qu'après la confécration c'eft encore du pain; qu'il n'y a point de pur- n. . , . . gatoire ;. que nous ne mentons nen par nos bonnes œuvres: & l'on peut ajouter que de tous l<s palîages qu'ils mettent à la marge de leur confeflion de foi, il n'y en a pas un feu l qui dife, ni en termes ex– près ou équivale11s, ni dans le même fens, , ce qu'ils veulent que l'on croie. C'eft la . méthode de l-1. Veron, qu'il a prife de c,.,,, I'r•fl· S.Augu!lin qui dit aux Manichéens: Mo11- frH1da"'("'· . J , , • l.ih. d,· Unir. trtr.-mol que cela eft dans i tcriture; & e11 eCll<'fi1t c.ip . d • Q ., JJ. un autre en ro1t : u.1i.r ne montrent que aia Je trouve dan• /'écriture - fainte. Il faut donc leur dire hardiment qu'ils ne pei<– vent prouver aucuns de leurs articles con– teftés , ni combattre aucuns des nôtres par J'écritt1re, ni en termes exprès, ni par des conféquences fuaifantes, pour faire recevoir leur dodrine comme de foi , & rejetter la 11Ôtre com1ne une erreur. :1<.Mn11ou. La cinquieme e_ft la méthode pacifique & fans difpute, fondée fur le fynode de Dordrecht, que toutes les é,;lifes. P. R. de France ont reçu , & qui a défini par l'écriture-fainte, que quand il y a contef– tation fur quelque arucle conrroverfé en– tre deux partis, qui font dans la vrai égli– fe, il s'en faut rapporter à fon jugement, fur peine à celui qui refufe de s'y fou met– tre, d'être coupable de fchifme & d'héré– lie. Or, en remontant jufqu'au temps au– quel on a commencé à di(puter fur quel– que article, plt exemple fur la Préfrnce réelle , les deux partis contefhns , qui étoientles ancêtres de ceux de la R.P.R. & les nôtres étoient tous deux dans la même églife, qui étoit b vraie; puifqu'elle l·toit l'unique a\ 1 Jnt la f ~paratio11, qui n' é– toit pas encore faite: donc leurs ancêtres, <JUi n'ont pas voulu fe foumettre à fon jugement, & qui ne s'en font (éparés, que parce qu'elle a condamné leurs (entimens, <>nt été (chifmatiques & hérttiques ; & ceux-ci le font aufli plr conféquent, puif– qu'ils (uivent leurs fentimens : à quoi ils ne peuvent rien répondre, 9ui n'ait pu iue iépondu par tous les héretiques, qtù ont été condamnés dans tous les fiecles. Cette méthode eft prouvée en toutes fes parties dans le petit traité qui en a été fait. La fixieme méthode efl de leur montrer :, 1; Mnno– que !' églife romaine , ou celle qui recon- noît par toute la terre le Pape, ou l'évê- que de Rome, fuccelîeur de S. Pierre pour chef, eft la vraie églife; parce qu'il n'y a qu'elle, qui en ait la marque indubitable, qui eft la perpétuité vifible fans interrup- tion depuis]. C.jufqu'à maintenant. c·ën une methode commune i tous les catho- liques, & CjUi el! très-bien & briévement expofée dans le petit traité de la vraie églife, joint à celui de la méthode paci- fique. C'efl le moyen que S. Augullin em- ploie le plus Couvent contre les Do1urif- tes, ,~principalement a~ ~ivre de l'u11ité ncrui\la 111'1. de 1 cgl1fe, & da11s fes ep1tres-, <lo11t les 1u1qu'4la.17.;. plus beaux endroits fnr cette matiere font rapportés par feu M. l'archevêque de Rouen dans fon apologie de l'évangile au livre pre1~ier, où il traite excellemment cette mar1cre. On peur ajourer à cette méthode les maximes dont Tertullien fe fert dans fon traité des prefcriptions contre les héré– tiques, & Vincent de Lérins dans fe!r avertilîemens. On (e contente de dire ici, que ces deux traités peu,,ent fullire à qui voudra les lire fans prévention, pour faire le jufte d.ifcernement de la vériral>le égli(e de J. C. d'avec toutes les fociétés qui veulent en ufurper le nom. La (eptieme méthode eft de faire voir,.,,. Mnnn– que ceux qui ont les premiers prétendu "'· réformer l'églife dans hqnellc ils éroient . . . avec nous, n 011t eu nt pu :.t\'Otr auct111e million 11i ordinair~ 11i extaordinaire, po Llr nous apporter une amredoélrineq11e celle qu·on y enfeignoit; & par conféqucn~ qu'on n'a pas dt1 les croire, puifqu'ils n'ont eu aucune aatorité de prêcher comme ils. ont fait. Conzment préc.heroni-i!s .r' ils nefont Qunmriilo pa.r envoyé.r? C'ef1 la 1néchode ordi11airc r~~dic:ib~u~t . J . , L j J , fJi , d nifi 1n1t1~11- qu1 met es 1n1111flres" a11s a 11ece 1ce e cur? Roni.10. prouver leur mi11ion; ce qt1i ls ne pourront , .. is · pmais faire. Cela rctronche routes les difpures; & c'eH aulli une des méthodes de M. le cardinJl de Richelieu. La huirieme méthode en de leur dire: ,.111.. \!•– ''ous ne fJ\'ez, q11e tel & tel livre de Tll(,,}Dt. l'écriture foit la parole de Dieu, que par l' égli(e dl ris laquelle vous éti cz a vanr vo- tre fchi(me: '"ous ne poll\'Cz donc (avoir aulli que] efl le vrai fcns des pallàges con- te!lés • qlle par la m~mc églife qw nous. http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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