Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

7 99 é· de leur autarité. T JT. III. 8 oo autres devoirs. Sire , nous le dirons fans Votre .!l.1ajellé a accompli d~s ou– crainte, parce que nous ne !e pouvon~ vrages merveilleux , toutes les terres & dire que pour votre gloire; Jamais le Cierge toutes les mers célebrent votre gloire ; de \'Otre royaume n'a été ni plus éclairé armé ou pacifique vous êtes toujours P" la fcience ', ~i plus animé_Plr le z~le, 0 égal à vous-même, & toujours le maître ni plus attache a votre ferv1ce par l _ad- du monde. Vous venez de faire l'effai n1iracion de \'os vertus, & p:ir uneent1ere dt1 not1vel art de \•ai11cre, n'étant arn1é foumillion à vos ordres. Ainfi les conci- que de vos vertus; oui, Sire, dans votre les ne peuvent être plus, utilemen~ r_é:abl!s der111er voyage de I'landres , en ne fai– que fous votre regne, c ell une vente uni- fa nt que vous montrer , vous avc7. plus verfellement reconnue, que ces faintes fait de conquêtes fur les étrangers, que alfemblées produifent des biens infinis. vous n'en avie7. fait par vos armes viél:o- On objeéte feulement que !'cfprit hu- rieufes , & vous vous êtes plus alfuré main peut abufer des meilleures chofes; vos nouveaux fujets , que ne font toutes ma;,, Sire, Votre Majellé ell trop con- vos forterelfes & toutes vos citJdellcs !innée dans la fcience de 1·égner , pour imprenables. .!l.1ais , Sire, 11 n'y aura ja– ne favoir pas trouver les julles tempé- mais aucun monument qui porte plus ramens qui con fervent le bien, & pré- loin votre nom & h gloire de votre re– viennent le mauvais ufage qu'on en pour- gne, que les aétes des conciles que l'é– roit faire. Pour nous , quelque modéra- glife de France célébrera par votre per– tion qu'on doive attendre des évêques, million. Le nom de Charle:nag:ie n'ell: quelque alfurance que nous ayons en nulle part plus grand, ni plus glorieux: nous-mêmes de notre fidélité, quelque que dans ceux qu'il a fait tenir en France attention que nous ayons tous à nous ren- & en Allemagne, pendant qu'il y a ré– fermer étroitement dans nos fonétions, gné fi glorieufement. La phîpart des ba– nous fouhaitons encore toutefois , que tailles qu'il a gagnées ontprefque échappé votre autorité nous donne des bornes. à la mémoire des hommes , & à peine Empêchez-nous , Sire , de nous engager quelques curieux en trouvent·ils· des vef– dans les affaires de la terre , mais per- tiges dans les annales; mais ce qu'il a en– mettez-nous de nous a!Tembler pour cel- trepris pour l'églife, éclatera étemelle– les du ciel, pour lefquelles notre ordre ment dans le; aétes des conciles aux: facré ell divinement établi. yeux de tout l'univers , parce qu'il n'y a. Sire, ce n'eU pas fans quelque honte rien en effet qui porte plus vivement le que l'églife catholique v.:i fe mettre en caraétere de l'immortalité, que ce qui fe comparaifon avec les troupeaux errans, fait pour l'églife, qui feule a reçu la pro– & féparés; mais nous ne pouvons le taire, melfe d'être éternelle. Imitez donc, .'>ire• fes ennemis déclarés , qui la chargent ce zele de Charlemagne , puifqu'autli– d'opprobres pendant qu'elle leur ouvre bien il faut remonter jufqu'à ce grand fes entrailles pour les engendrer à la vé- Empereur, pour trouver dans notre hif– ritable vie, ont tous les jours permitlion toire un regne qui approche de b gloire de tenir leurs conventicules qu'ils ap- & de la force du vôtre. Rendez à l'églife pellent dn nom de fynodes. Pendant que de France la féance de fes conciles• les Iduméens s'alfemblent contre nous; fans lefqucls la difcipline n'y fera jamais car, Sire, c'ell contre nous & contre en vigueur : l'églife univerf'elle vous ap• !efu,s-<:;hritl qu'ils s'alfemblent, quand plaudira; Rome, Rome même qui a cou– ds s u~1ffent pour maintenir leurs erreurs Jours repris les évêques , lorfque contre pern1c1eufcs , les armées d'Ifraël feront- fes décréta les &les canons de nos Peres elles toujours difperfées ; Les évêques ils ont interrompu un fi faint ufage, pré– ne pourront-ils s'alfembler par votre au- ferera l'ancienne tradition du faint Siege ton té pour conferver la fainte police aux vains difcours de fes flatteurs, & ne que nos Peres ont fi fagement établie, pourra s'empêcher de louer dans le Cler– & pour chercher des remedes à tant de gé de votre royaume, ce qu'elle a même nouveaux dé(ordres qu'ils n'ont pu pré- de nos jours canonifé dans faim Charles voir; Ah ! Sire, l'églife dont vous êtes Boromée. L'églife Gallicane rep1·endri le fils aîné & le plus illullre protcétcur , fous votre regne fa premierc force & attend de votre piété cles réfolutions fon premier lulhe, & nous 1·errons, Sire, plus favorables. Votre Majeflé benie de Dieu &- des hom- Tome [, Eec http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=