Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

' Des Conciles 798 79 7 Pl · ' les mains de nos Rois ce beau droit de 1 ~ 0 Îllt~,~Î~l~e:~~~t~~quetUCJtUr, urnnuin nommer les évêques, qui charge autant leur confcience qu'il honore leur cou– Vobir ad.J.B.ffi"'i & d<vor'ffimi fervi_ & con- ronne , fuppofent l'ufage & la néceŒt~ j'ratrr:J a_r~·~i~J!i_(copl • efiflo~t •. ~ ec-: ri' l' • clefiaflic1 v:r1 ln gencrllll_cUS (,/erl Galli- de ces f ai11res :lllemb ees. canl comiriis conKre6atl. Le concile Je Trente n'a rien ordonné LEOMoaius o'EsrAMPEs arch. Dux llhe1ncnJis, fi préciféine11t_, & 11'a rie~ recomma11dé pra:fcs. avec tant de torce ; & , ~ire , nous fup- D< mandata illujfr:ffimorum & rever<nd;ffimorum plions Votre l'vlajeHé, de reinarqucr que archi9J1fco 1J0'.Unl, ~l_•_fcoporum ·" lOtÎu(9~e cŒl~S CC Concile aprÎOCjpalemCtlt f llt fe5 décrets ud.pajl"' •• comuus gtntraltbw Cleri Ga/lue fur les inllances prdfantes des kois vos con5r<gatt. M. Tu••u•, à fccrccis. prédéce!Teurs , qui avoient chargé leurs Extrait du procès verbal de !'aj[em– hlée gé1Zérale du Clergé tenue à Pontvtfl ell J.t. DC. LX X. DL1 jeudi i.. jour d'oél:obre du 111ari11. Re1nontra11ce de cette a.f[emblée: 1non– jèig11eurCharles Maurice le Tellier, archevêque de l{a'{_ia!lce , coadju– teur & jùtur faccejfeur de !'arche– vêchéde l{heims, portant laparole. C Omme Votre Majellé ne fe la!Te ja– mais de méditer de grandes chofes pour le bien de l'églife & de fon état, nous allons lui propof.:r dans un feu! ou– vrage l'abrégé de tous les moyens dont elle peut fe fervir pour faire revivre la pureté de la difcipline : c'ell, Sire, la célébration des conciles provinciaux. Par ces faintes alfemblées la foi a fleuri dans I' églife, la régularité & la <lifci pline ont triomphé de la licence & de la cor– ruption. Pour tout dire en un mot, en me fervant des paroles d'un grand homme , la cenfure divine a réprimé les mauvaifes mœurs dans le Clergé & dans le peuple. Les conciles univerfels , & m~me les nationaux ont été regardés comme des remedes extraordinaires que [' églife a employés dans les maux extrêmes; mais l'ufage de~ conciles provinciaux y a été commun Jufqu'au quinzieme fiecle ; & quoique dans les derniers la célébration en ait été moins fréquente, ils ont toute– fois voulu qn'elle ftît ordinlire dans l' é– glife, & que les métropolitains les convo– qualTent du moins de trois Jns en trois ans. L_a pragmatique fan{tion que l'éolife de :France & les Rois vos ancêtres"ont défe~du li lo?g-temps , comme les reHes prec1eux de 1 ancienne régularité. Le conçordat même, qui a mis entre amba!Tadeurs de pourfuivre cet article comme l'un des plus importans pour le rétabli!Temcnt de la difcipline. Seroit-il digne de refufer à l'églife, ce que les Rois eux-1nêmes ont demandé pour elle avec tant de zele? Aulli faut-il avouer que nos Rois ont embra!Té avec ardeur la célé– bration des conciles provinciaux : per– fonne n'ignore ce que les ordonnances ont prefcrit fur ce fujet aux archevêques & aux évêques de votre royaume. Nous vous demandons, Sire , qu'il nous foit permis d'exécuter ce qiie vos ordonnan– ces nous commandent. Peut-on faire une demande plus refpeél:ueufe, & qui con– vienne mieux à ceux qui par leur facré caraél:ere & par lexemple qu'ils doivent à vos peuples , font obligés d'être les premiers à obferver les loix de votre état. Pendant que Votre Nlajellé s'applique avec une vigilance infatiglble à retablir ce.qu 'il y a de plus falutaire dans les an– .ciennes ordonnances , n'y aura-t-il que les loix qui regardent I' églife qui de– meurent inutiles? La mémoire des con– ciles _que nos précéce!Teurs ont renu à. Rheims, à Sens, à Bordeaux, & dans plu– lieilrs autres provinces , même de ce lie– cle, pour obéir aux décrets de Trente, & aux ordonn1nces , ell route récente : les réglemens en vivent encore parmi nous, & ils font les plus fermes appuis de notre difcipline. Craindra-t-on ~es inconvén!ens dans une pratique qui a édifié tout votre royaume , & dont l'u– tilité nous eff li prcfente? Ce feu! nom de concile éleve les évêques au-delfus de l'homme, ils ne médirent rien ~e de célelle , lorfqu'ils penfent que le_ ~am~­ Efprit ell au milieu d'eux, & qu'ils. doi– vent parler comme fes organes , ils fe rempli!Ti:nt d'une force fupérieure po_ur fe cenfurer eux-mêmes. L'églife n'a Ja– mais eu de moyen plus efficace pour les attacher à leur rdidence ~ & à cous les autres http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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