Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

11 De la Foi Catholique. Tir. 1. 11 recours au rchifme , quand les cnfans d'Héli & les liens commirent de fi in– èianes facrile!!eS? J. C. etÎt-il recours au ~ " d d' f:hifme, quand Ju as ce emon, ce vo- leur & ce traître le vendit i fes enne– mis ? Les apôtres ont-ils fait fchifme avec les faux freres & les faux apôtres ennemis d'eux & de leur doélrine ? Et S. Paul qui faifoit profelfion d'oublier fes pro_pres intérêts, pour foutenir ceux de J. C. n'a-t-il pas toujours vécu avec " . . . une extreme patience parmi ceux qui facrifioient les intérêts de J. C. à leur malheureufe cupidité ? Et vous, nos très– chers freres, non feulement vous n'avez pu vous u'foudre à fupporter les pré– tendus défauts de l'églife votre mere , I' époufe du Sauveur du monde ; mais vous vous êtes retirés de fa communion, vous l'avez divifée & déshonnorée par toute la terre. Et pour la divifer & la déchirer plus cruellement, vous lui avez attribué des taches qui ne fe rencon– traient que dans quelques _particuliers , fans faire réffexion que J. C. l'a purifiée dans les eaux de fon baptême , par la parole de vie, afin de la faire paraître devant lui pleine de gloire, n'ayant ni taches ni rides , ni rien de femblable. Que nous relle-t-il donc maintenant, très-chers freres , finon de pratiquer à votre fujet le confeil du Samt-Efprit: ~Iath. ;. v. Bienheureux les pacifiquts : parce qu'ils fe– . ront nommés les tnfans de Dieu , & de vous conjurer par les entrailles de b mi- féricorde que vous déchirez depuis fi long-temps; par le fein de l'églife votre mere, que vous avez quitté; par la cha– rité fraternelle , que vous avez tant de fois violée; par les facremens de J. C. que vous avez méprifés; par les autels du Dieu vivant, que vous avez reriver– fés ; enfin , par tout ce qu'il y a de plus faint & de plus facré, fait dans le ciel, foit fur la terre, de fonger férieufement' à votre correél:ion, à votre retour & à votre réconciliation avec I' églife. Et que peut-il vous reller, linon d'oublier pour Jamais le fchifme dans lequel vous êtes tombés ; de vous relfouvenir des ten– drelfes de l'~glife qui vous a tant aimés, & de revenir au plutôt dans votre mai– fon paternelle ; où les mercénaires mê– mes vivent dans l'abondance , pendant que voi~s, qui êtes des en fans égarés par v.otre rcvolte dans un pays fans. habiça– tlon, fans chemins & fans ea11x, ne ~011- vez. pas feulement des miettes pour vou~ foutenir dans votre langueur contre la faim fpirituelle qui V?U~ _copfume & vous devore? Pourquoi dd1bere7.-vous, & comment ell-ce que vous réfill~z en– core ? EH-ce que vous avez honte de re– prendre la qualité d"enfans de l'églife, pendant que Louis LE GnAND fon fils aîné fait le capital de fa gloire, d'éle– ver tous les jours de nouveaux trophées à l'honneur d'une fi digne mere? Son bon– heur ne fe trouve donc borné que par votre opiniitreté feule ; puifque dreffant tous les jours tant de faints & de pieux monumens à !'avantage du chrillianifme, l'unique chagrin qui lui peut reller, c' ell: de voir encore au nombre de fes fu:ets, des ennemis de fa religion & des défer– teurs de l'ancienne milice chrétiennne , qui non contcns d'avoir abattu les àu– tds de leurs ancêtres , pour s'abandon· ner il un culte inconnu, & :l. des céré- , . . . ' mo111es etra11geres , s op1111atrent e11core maintenant à vouloir demeurer dans leur~ .premicres erreurs. Ce grand Prince s'ell expliqué depuis peu à nous-mêmes , fur les fouhaits qu'il fait de votre retour d'.une maniere qui feule lui feroit méri– ter le nom de Très-Chrêtien, quand il nous protel1a qu'il defiroit avec une li forte paillon votre réunion à !'églife , qu'il s eHimeroit heureux d'r contribuer de fon propre fang, & par la perte même de ce bras invincible avec lequel il a dompté tant d'ennemis & fait tant <le conquêtes. Hé , quoi donc, très - chers freres, emp2cherez-vous plus long-temps que votre floi ~près avoir vaincu de li redoutables puiffances , emporté de li fortes places, alfujetti de fi grandes pro· vinces , & enutle triomphes fur triom– phes, ne cueille maintenant cette derniere palme qu'il eHime plus que toutes .les autres. Au rel1e, très-chers freres, quand nous vous conjurons avec tant d'inHance , & que nous vous exhortons fi tendrement, d'écouter les confeils de paix & de n:– conciliation que nous vous donn'o'ns, ne nous répondez pas: Pbl/11.Ql/Ol NOUS cHERCHEz-vous? Cette réplique'ell le· langage de l'opiniâtreté'qui vous retient dans le fchifme ; mais ce· ne fur iamais celui de la charité, qui fait les ch ré riens, & les. réunit dans une inême fociété.Sou– venez-vous,qu'en vous cherdunt comr.ne . nous faifôi1f~ nous·'ex~cuioils tes- orihls.. B ij http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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