Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

• 17 De la FoÏ CathoUque. T1T. l. 1! cette lettre , vous ne manquerez p1s de de vous qu'elle a autrefois tant aimés • le faire limtilier incelÎJmment à tous & & qui bien que peu reconnoilfans , ne chacuns l~s conlill:oires de cette reli- biffez pourtant pas d'être du nombre de gion, qui font répandus dans vorrc dio- fes enfans, que le poifon de I'hérélie a cefc; & qu'après que vous aurez or- dégoC1té<i de la vérité catholique, & que donné à vos peuples des jeûnes , des la tempête caufée par la révolte du cal– prieres & des aumônes, vous établirez vinifme a fait quitter la fainteté de l'an– des catéchifmes, des prédications, des cienne doétrine de la foi, en vous arra– exhortltions & des conférences amia- chant malheureufement du centre & du bles , & ferez généralement toutes les · chef de l'unité chrétienne · autres chofes que vous jugerez être pro- Voilà, très-chers freres , le fujet de pres à réunir les efprits, & à pacifier les fes larmes ; elle fe plaint amérement • troubles de la religion. Si vous faites cette mere défolée, de ce qu'ayant mé– toutes ces chofes, comme nous en fom- prifé la tendrelfe qu'elle a pour vous> mes perfuadés, nous efpérons que Dieu vous avezdéchiré fes entrailles. Elle vous par fa fouveraine bonté benilfant le pieux recherche comme fes enfans égarés, elle delfein que nous avons formé de ralfem- vous rappelle comme la perdrix fes pe– bler nos freres difperfés, & de les ré- tirs, elle s'efforce de vous raffembler concilier à l'églife, nous reverrons enfin fous fes aïles, comme b poule fes pouf– comme autrefois toutes les brebis de J. lins, elle vous follicite à prendre la route C. unies dans un feu) troupeau, fous la du ciel comme l'aigle fes aiglons; & tou– conduite d'un feul p1ll:eur. jours pénétrée des vives douleurs d'un Fait à Paris, en l'alfemblée générale pénible enfantement, elle tâche, faibles du clergé de France, le premier juillet. enfans , de vous ranimer une fecondc 1.68i.. fois, réfolue pour cet effet de fouffrir FRANÇOIS , archevêque toute forte de tourmens , jufqu'à cc de Paris, préfident. qu'elle voie J. C. véritablement renou– vellé & reffufcité dans vos cœurs. Par noffeigneurs de l'alfemblée. l'vIA UCROIX , chanoine de Rheims, facrétaire. CouRcIER, théologal de Paris, fi , . ccrettJ.L1·e. Avertijfcment pajloral del' éulifl gal– licane affemhlee à Paris, par l'au– torité du Roi ; à ceux de la reli– gion prùcndue réformée, pour les porter à fe convertir & à fe recon– cilier avec l' églifè. I L y a long-temps, nos très-chers fre· res, que toute I' églife de J. C. efi pour vous dans les gémilÎemens, & que cette mete pleine d'une très-fainte & très-fin– c~~e tendrelfe pour fes enfans , vous ~oit ,avec une extrême douleur toujours egares, & c?mme perdus dans l'affreufe foli~ude de 1 erreur, depuis que par un rsh1fme vol?nto~re vous vous êtes répa– res de fon fem. Car comment une vérita– ble mere pourroit:eJle oublier ceux qu'elle :i portés dans fes flancs? Et comment cette tiglife pourrait-elle ne fe plus fouvenir Tome l, C' efi dans cette vue, qne nous arche– vêques , évêques , & autres députés du clergé de France, que le Saint-Efprit a établis pour gouverner I' églife dans b– quelle vous êtes nés , & qui par une fuc– ceflion perpétuelle tenons encore aujour- d'hui la meme foi, & occupons les mê– mes lieges que les fai11ts prélats qui ont apporté la religion chrétienne dans nos Gaules , venons vous chercher ; &. par la fonétion que nous faifons d' ambalfa– deurs pour J. C. comme fi Dieu même vous parlait par notre bouche, nous vous exhortons & nous vous fommons de nous dire, POURQUOI vous vous ETES SE– PARE's DE NOUS ? En effet , dans létat même oil vous êtes préfentement, avouez-le , ou ne l'avouez pas, vous êtes nos freres, ho– norés ci-devant par notre pere commun> qui ell dans le ciel, du titre de fon adop– tion, & élevés par la même mere qui ell: l'églife, dans l'efpérance de pofféder un jour l'héritage delliné à fes vrais en– fans. Et celui-là même qui ofa vous fé– duire par [on erreur , & qui vous perfuada de ne plus obéir à la vérité , le chef de votre prétendue réforme, ne vivoit– il pas avec nous ~vant fon r,hifmc Il http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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