Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

\ 98; & approuvées p.ir le Clergé de France. T1T. Il. 68f des curés, lorfqu'il le jugeroit raifonna- tence , & célébrer les m3riages dans ble , toutes les fonll:ions de véritable toutes les paroitTes & églifes de leurs palleur , & que le Pape c~mme chef de diocefes : foit par eux-mêmes , foie par J'é~life univerfelle, pouvolt dans les cas ceux qu'ils choifiront & qu'ils commet– & formes de droit pourvoir aux régimes tront pour ces fonll:ions , même fans le des dioccfes , & à coutes les fonél:ions confentement des curés & des fupérieurs paltorales, qui y fon.c ?écetTaires pou~ le particuliers des églifes , lorfqu'ils le ju– bien des ames, ce qui etolt conforme a la geront raifonnable & utile au falut des dothine de S. Thomas, & fans entendre ame~ , co~n!1'e ayant plus de puitfance f. réjudicier aux privileges & libertés de & d, aur?nte dans les par,oitfes, que les églife gallicane , laquelle déclaration cures memes, & devant repondre a Dieu étant jointe à ce que le pere Jean Bagot de toutes les ames de leurs diocefes. a dit dans les chapitres ~· f· & 6. de fon D E S C U R É s. livre, & reconnu avoir dit, tant dans les écrits qu"il a donné' lui-même aux com– milfaires que l'atTemblée avoit députés pour !'examen de fon livre, que dans des feuilles imprimées & difiribuées de fa part à tous ceux qui la compofent , que les évêques reçoivent la jurifdiél:ion im– médiatement de J. C. & qu'ils ont pour le gouvernement de leurs diocefes la mê– me autorité que les apôtres, découvroit fon fentiment fur l'autorité du Pape, & fur celle des évêques. Ce qui a fait juger à J'alfemblée, que quant à ces deux chefs traités par l'au– teur anonyme & par le pere Bagot , fur lefquels ils avoienr parlé d"une maniere qui avoit befoin d' éclaircilfement, celui que les fieurs curés de Paris pour lau– teur anonyme, & le pere Jean Bagot pour fon livre avoienr donné éraient alfez. fuf– fifans , fans qu'il ftÎt nécelfaire qu'elle en delirât davantage. Mais à caufe qu'il ya plufieurs autres propofitions, tant dans ledit livre ano– nyme , que dans celui du pere Jean Ba– gat, & même dans le livre mritulé: Som– maire des déclarations des curés , figné du fieur Roulfe qui pouvaient être mal prifes , & peur-êrre contre l'intention des auteurs, l'alfemblée a réfolu de faire cxpofer aux fideles ce qui elt nécelfaire pour leur conduite fur ce fuiet. C'etl pourquoi apr~s avoir exhorté les évê– ques de faire enfeigner que Dieu a éta– bli l'autorité de Notre Saint Pere le Pape dans toute I' églife, & celle des évêques dans leur diocefes, conformément à la doél:rine des conciles de Larran fous In– nocent III. de Florence & de Trente , ils prendront foin de leur faire expliquer, que leur principale fonll:ion étant celle dcprêcherla parole de Dieu,, ils le peu– vent faire , quand ils veulent & admi– niitrer les facremens 1 même de péni- C Es deux devoirs envers le Pape & ~envers les évêques étant éclaircis, il etl tout-à-fair important que l'on Cache le pouvoir des curés ; & afin que les fide– les foient intlruits de ce qu'ils leur doi– vent, on leur apprenne que les curés font établis dans l'églife reél:eurs inférieurs des églifes, palteurs ordinaires, & propres prêtres pour régir leurs paroi If es, y admi– nillrer les facremens , prôcher la parole de l)ieu fous l'autorité & par l'inllitution d ' • es evcques. Er que dans ce pouvoir que les curés recoivenr des évêques, ell compris celui d'exercer la jurifdiélion intérieure, pour adminilhcr le facrement de pénitence à leurs paroilliens, les évê':!ues fe réfer– vant I~~ ~as q':1'ils jugent eue expédiens pour 1 ed1fica11on & le falut des ames. Les curés font les propres prêtres , à qui le concile de Latran fous Innocent III. oblige de fe confelfer, mais la qua– lité de propre prêtre étant contenue en celle de propre évêque, les fideles qui fc confelferoient pour la communion pafchale , non feulement à leurs évê– ques, leurs grands vicaires & péniten– ciers, mais aulli à tous prêtres féculiers ou réguliers , que les évêques auraient approuvé pour cette fonél:ion, fatisfe– roient au commandement de fe confef– fer porté dans ledit concile. Conformément au concile de Trente les curés ne fe peuvent faire aider en leurs fonél:ions dans leurs paroilfes par aucun prêtre, ni fe confelfer à eux s'ils ne font approuvés des évêques. Comme felon le concile de Trente les évêques prêchent & inlhuifent les peuples que Dieu leur a commis , ou par eux-mêmes ou par leurs curés , ou pH les autres perfonnes ecclélialliques , qu'ils députent pout cet elfet; ils Jes di- http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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