Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

67 3 Des cenfares qui ont été faites ou refues G74 foie du peu de, concert qui fe t~ou".e entre toutes les propofitionsqui méritent quel· les fieurs cures & quelques r~guliers de que repréhenfion dans ces deux livres i cette ville écoir un des plus 1mporrans, & les vérités que l'églife enfeigne n'ayant l'alfemblé; en a pris une enriere connoif- pas befoin d'anifices humains pour fe fance pour dcher d'y àpporterun véri- défendre, vous jugerez bien que pour table ;emede. Mais d'autant que cette mé- obliger les fideles à fe confelfer & à com– fincelligence écoit ~ntretenue p~r deux ,li- munier à Pâques dans leurs paroiffes , vres qui one paru, 1 un fous le titre de 1 o- comme effeétivement ils le doivent faire bligacion des fideles de fe confelfer à leur fi les évê9ues , leurs grands vicaires, o~ curé fans nom de fon auteur, l'autre corn- leurs cures ne leur pennettent d'aller pof/par le pere ~a~or, Jéfuite, incic.ulé :, ailleurs. li ne falloir pas que cet auteur Défenfa du droit epif:opal, & de la bherte anonyme s'engageât dans l'erreur qui lui des fideles touchant les mejfes & les con.l}Jlf.uns a fait écrire, que les fideles ne pouvoienr d'obligation; & qt~e cous .deux ont ~te 1m- légitimement recevoir les facremens que primés fans .perm1,flion ni approbation_ des de leurs feuls curés, & qu'il y avoir en– évêques , bien qu ils tra1cenc de la d1fc1- tr'eux & leurs paroifiiens une obligation pli ne de l'églife dans l'adminitlration des réciproque de droit divin, en vertu de facremens, de la confeflion annuelle felon laquelle les fideles ne pouvoient deman– le concile de Latran fous Innocent Ill. de der qu'aux curés les facremens & la parole )'allitlance i la paroilfepoury entendre les de Dieu ; erreur qui devoir être d'autant melfes paroifiiales avec les inftruélions plus évitée, que fon auteur a été contraint qui s'y font, & de la direélion & con- pour l'appuyer, d'abufer d'un endroit du duite des ames à la vie chrétienne & fpi- concile de Trente qui n'exclut de l'admi· rituelle; Nous avons fait examiner ces ou- nitlrarion des facremens, que les curés vrages avec beaucoup de diligence , & qui font étrangers aux fideles,aprèsque les nous avons jugé qu'ils devaient être fup- évêques leur en ont donné de propres, & primés comme contenant des propofi- qui ne regarde pas les pr&tres que les évê– tions mauvaifes , contraires à la hiérar- ques autorifent pour ces fon[tions. chie , à l'autorité épifcopale, à la difci- Il n'y avoir pas aulli plus de nécefiité pour pline & police eccléliatlique, & capables P.rouver que felon le concile de Latran, de troubler la paix & le repe1S de l'églife il fe faut confelfer une fois l'an à fon cu- En effet, MONSIEUR , n'étant quef- ré, de dire ~u'il n'y a que lui feul qui foit rion dans ces livresque Je l'adminiftration le proprepretre, & que tout le droit d'ad· des facremens, qui appartient de droit minitlrer le facrement de pénitence éroit ordinaire aux curés fous l'autorité des renfermé dans cette qualité, puifqu'il ap– évêques , & qui eft accordée aux régu- parrient au Pape & aux évêques d'une fa. liers par 1; i;>rivilege 9u~ les Papes l~ur çon plus noble & plus relevee, & que ce ont donne d'y pouvoir erre employes, fauxprincipel'afa1rtomberdanscetteopi– lorfque Celon les termes du concile de nion fi abfurde, que le Pape & les évêques Trente, l'approbation des mêmes évê- ne font propres prêtres à l'égard des fide· ques les rend idoines & habiles à ces fonc- les que pour les facremens de confirmation tions; y a-t-il rien de plus déplorable de & de l'ordre, & pour les cas qu'ils fe ré· voir que les auteurs de ces livres fe foient fervent: il ne s'etl pas mieux conduit lors portés à deli grandsexcès,quepourprou- que pour montrer qu'il etl plus conforme ver des vérités que perfonne ne met en au droit commun & à la police ordinai– doute , le premier air femblé vouloir ex- re de I'églife de fe confelfer durant le cl ure le Pape & les ~vêques du droit d' ad· cours de l'année en fa paroilfe , il fou· minifher les facremens, & que l'autre en- tient qu'il n'y a point d'alfurance de fe feigne que le privilege des réguliers ell une confelfer aux réguliers, ni quand pour <léléi>ation du Pape, pour donner lieu aux établir que les curés ont la jurifdiétion moins éclairés de les prendre pour cette ordinaire inférieure pour abfoudre des cfi~ece de délégués, qu'il dit ailleurs pou· péchés après qu'ils font intlitués par les voir faire toutes les fonélions de patleur évêques, il femble avoir voulu dire qu'ils en toutes les parties de I' églife univerfel!e ne la reçoivent pas des mêmes évêques, fr,11, ~e confentement des évêques. & qu'ils la donnent néanmoins aux Rrê· Amfi, :\1oNSIEUR, ces deux extrê- trcs qui les aident dans leurs paroitfes • mités vicieufes étant les principes de parce qu'a 11 tant que des vérités fi im· http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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