Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

671 {,. approuve'cs par le Clergé de France. TrT. II. cenfure, & le défaveu qui leur fera pré– fenté par mellieurs les évêqueli. Cette fentence Monlieur, d'abord pourra pa– roitre gr~nde ; m>is quand on examinera fans précipitation les raifons qui. nous y obligent , on la trouvera três-Julle. & très-falutaire. Nous ne les voulons point étendre dans cette lettre , étant alfurés que vous avez trop de connoiffance des vérités eccléfiatliques , des dcffeins de la plûpart des réguliers , des entreprifes continuelles où ils' fe portent, & des fui- tes dangereufes qu'elles auront , fi nous ne nous roidiffons afin de les empêcher, pour ne juger pas que les moyens que nous pratiquons maintenant ' font les .feuls qui peuvent empêcher le mal que nous craignofil~• & qui eft fi rroche d'ar– river. Nous favons bien qu'i y a un très– grand nombre de particuliers dans ces ordres , dont nous nous plaignons , qui font bien éloignés de la révolte que leurs fupérieurs ont entreprife , & qui feront bien aifes d'être obligés de con– damner par l'autorité épifcopalc , ce qu'ils détellent & qu'ils condamnent déjà dans le cœur. Les maximes de tout bon gouvernement veulent , que pour faire la jutlice générale, on viole quel– quefois la juftice particuliere , & ce dommage en répare par l'utilité publi– que. Mais quelle injutlice peut-on u·ou- vcr à faire ligner aux n:guliers la con– damnation d'une dolttine qui ruine cous les ordres de !' églife , & qui fait tom– ber en une confufion effroyable cette principauté fi bien réglée, que le Fils <le Dieu y a établie , que nos r,rédécef– feur one fi généreufement dcfendue , & qui ne peut périr fans que !' églife pé– riffc avec elle? Nous ne doutons pas , Jvlonfieur, qu'étantperfuadé comme vous l'êtes de ces vérir~s, vot1s 11e \'ous unif– :fiez avec nous pour repouffcr les injures qui nous font faites, & que vous ne vous ferviez. v'!lontiers des moyens <]Ue nous avons Juge les plus convenables à notre fin ; l'union de ceux ciui nous attaciuent ~ous les jours, nous e1~fei[;r>e eu'elle doit etre la notre, & comme celle- là ne peut , être qu'une liaifon de révoltés, celle-ci en fera une de légitime défenfe de l'au– torité que J, C. nous a donnée, c'ell en !ui q11c 11ot1s fommcs > ll!ONSIEUR, \ro~ rrts-l1u1r.blcs & très-;i/fcCtionnls fcrvircurs & çonfrcr.:$, les a:-,}11.:v€– Tv.r1ze 1. ques, ,évê'J.ucs &.: :iurres ,ecc~ili,afii·· ques depurcs en 1 JJfcr11blrc i;c11;;;:al:: du Clergé. CL. DE REnE' , arch. de Nar· bonne , prélident. Par le commandement de noffeigneurs. De Paris ce 11. d;cembre 1G5 6. L'abbé de CARDON. X. Cenfnre faite par la 111ême :i1Tem– blée, de deux livres qui ont paru; l'un fous le titre, De l'obligarion des iideles de fe confc1Tcr i leur curé , fans nom de fon aureur ; l'autre co1npofé par le pere Bagor Jéfuite , 11nin1lé : Défenfe du droit épijèopal, & de la liberté des fideles touchant les mejfès & les confeffions d'obligation. . E,,·traic du procès verbal de cette aJ!èmhlée du famedi ftptieme jour d'avril I o_r7. du matin , monfei– gneur le cardinal Maz.arin, pré– jiJ,v;c 1 L a été réfolu par l'avis des provin– ces , d~ fupprimer les livres du pere Bagot, & l'anonyme du lieur Roulfe , comme contenant des propofitions mau– vaifes & contraires à la hiérarchie & i l'autorité ~pifcopale, & à la difcipline & police eccléfiallique , & capables de troubler la paix & le repos de l'églife. Lettre ârcu!airc de cette ajfèmhlée far le même fajet. MoNSIEUR, L'alfemblée ayant pourvu au befoin de pluficurs diocefes fur le rapport des évcques qui l'ont confultée , ne pouvoir paffcr légérement fur t.int de différens défordrcs qu'elle voroit tous les jours dans celui de Paris ; puilque ce qui frap– pe nos yeux nous touche toujours davan· uge <JUe cc que nous ne favons que par le récit qu'on nous en fait. Aulli n'a– t-ellc rien oublié pour foulager les maux de cc diocefe, & comme celui qui naif- V v http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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