Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

663 l· approuvées par le Clcrr,! de France. "frT. II. 664 confelfer dans fan diocefc, font oppro:.i- des ames , il les traite a,·cc la charité vés par tous _les ,autres diocefes, 1:: ils pa!lorale qui regarde,pl ;iyot.lc repentir de n'ont pas befom dune autre approbouon. ceux qur ont offenfe 1 egltfe, que leur Ils peuvent aulli abfoudre les féculiers des offenfe. Qu'au contraire , s'il les trouve péché~ réfervés aux évêques, ,fans 91:,e obl1inc'.-s élans leur.s erre~trs ', & ~éfolu~ de les·évcques leurs en donnent l aucontc. fu1vre une conduite qm dctrmt ennere- I V. ment la hiérarchie eccléliaflique, il les Il n'y a aucune obligation de confcien- pri1·e de tous les emplois qui dépendent ce d'aflil1er aux églifes paroilliales, fait de fa million & de fan autorité, & qu'il pour y recevoir annuellement le facre- n'admette pas même à l'ordin:uion. les ment de pénitence, fait pour y entendre religieux de leu;s ordres, s'il ne condam– les me1fes paroiffiales & les prônes, peu: nenc ces propolitions. Mais depuis ayant s'y faire intlruire des chofes de la foi, & aprris que de ces cinq fupéricurs, frere lies bonnes mœ11rs aux cacéchifmes & Je~n des Roches, Cordelier, était dc- fermons qui s'y font. meuré feu! dans Angers, les autres ayant V. ét~ envorés en d'autres monafkres, & Les évêques ni les conciles provinciaux frere Màthias étant maintenant prcvin– & nationnaux ne peuvent etablir cette cial de fon ordre, nous avons encore obligation, ni ordonner aucunes peines do;iné avis à 11. l'évêque d'Angers de ou cenfures eccléliaHiques contre ceux mander ceux qui font il préfent à leur qui n'y fatisferonc pas. place, & d'en exiger la même condam- V I. nation, à laquelle nous avGns jugé qu'il les réguliers mendians peuvent deman- fallait obliger les premiers. Que s'il y a der aux juges féculiers qu'ils enjoignent quelqu'un de ceux-B dans votre diocefe, aux évêques de leurs délivrer des mande- nous avons efl:imé qu'il eH à propos que. mens pour prêcherles avents & carêmes. \'ous procédiez à fon égard comme nous Et en cas de refus de la part'ile's évêques l'avons confeillé à M. l' é\'êquc d'Angers. aux ordonnances des juges féculiers, elles Vous les appellerez, s'il vous piair, pour valent permillion Je prêcher auxdics re- cet effet devant vous , pour les obliger ligieux. à condamner cette méchante doélrine,. Cette pernicieufe doélrine, & l'info- & s'ils refufent de vous obéir, nous vous lente maniere dont elle a été publiée , prions de les priver de tout ce qui dé– nous pouvaient bien porter avec raifon à pend de votre million & de votre auco– ufer de l'autorité que Dieu nous a donnée rité; & même de ne pas donrrer l'ordina- · avec plus de riguenr que nous n'avons fait; tian aux religieux de leurs ordres , s'ils mais agiffant avec la charité & la modéra- ne condamnent les articles qui contien– tion qui.doivent être inféparables de notre nent ces opinions. Vous en recevrez la. conduire , nous nous fommes contentés cenfure avec cette lettre, & une formule de ccnfurer ces propolitions, avec plu- de c6ndamnation , telle que nous avons fieurs autres que contiennent ces deux li- jugé devoir être faite par ceux qui ont G'~les , que nous avons diligemment cxa- avancé une doélrine li pernicieufe , ou minés avec tous mellieurs les prélats qt:i qui en font fufpeéls par eux-mêmes, ou f e font trouvés en cette ville.Nous avons par la conduite de leurs fupérieurs. l\'.ous enfuite écrit à l'v!. l'évêque d'Angers une vous l'envoyons, non pas pour vous im– lcttre , par laquelle nous lui donnons avis pofer aucune néceflicé de vous y fou– que le fentiment de l'affemblée efl:, qu'il mettre, étant bien éloignés d'alfetîer au– :ippelle devant lui ces cinq religieux, cune domination fur nos frcrcs, mais pour leur enjoindre de condamner la mê- afin qu'il y ait entre nous, d:ins une ma– rne doélrine que nous avons condamnée, tiere de li grande importance , tmc en– & qu'il tire affurance d'eux, qu'ils con- tiereuniformité. En efret, li nous lapou– tribueront à _défabufer les peuples qu'ils vions éta.blir au point qu'~!Ie. éroit dans pcuv~nt avoir furpris par de fi dangcreu- les premiers fiecfes, ou l cghfe ne fouf– fes maximes; & qu'au cas qu'il rencontre frirait pas les attaques dont elle ell com– dans leur efprit l'ob{i1fance & le refpeél: battue a préfent par les réguliers, ou elle qu'ils doivent rendre au jugement de les repou1feroit aif~ment, & en demeu– ceux q.ue Dieu a étab!i dans fo~ églife? reroi,t bi.entôt vi~orieufc. L.a difcipline– k5- ma.ures de la dofume & les du-eaeurs e'clefialhque fero1t en fa v1i:;ueur ;. les. http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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