Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

t; De la Foi Catholique. T1T. 1. 14 rer les mœurs des ndeles qui nous font tienne : & nous n'avons pu atrez admi– foumis , & à y '!'aintenir la vigueur. de rer que ce Prince , qui n'efi pas moins l'ancienne difciplme ; afin que ce triple le fils aîné de l'églife par fes propres lien dont le merveilleux & le folide en· vertus, que par le titre que lui en ont chaï~ement compofe l'unité catholi- acquis Ces prédécelfeurs , travaillant par que , ne puilfe êcre affoibli par aucune fes édits & par Ces libéralités à réconci– ·puilfance , ni déCuni par quelque artifice lier avec cette mere de tous les fideles que ce foit. Mais parce que la foi efi le ceux de fes freres qui ont fait divorce plus confidérable de ces liens , & que avec elle depuis fi long-temps , ait rem– rien n,efi plus propre à la foutenir & à porté autant de vilèoircs , fans avoir la faire éclater , que de difiiper les nua- répandu le fang de fes Cujers , qu'il a ré– ges de l'héréfie par la lumiere de la vé- duit de villes & de pays hér~tiques au– rité, & de furmonter les fchiCmes par dedans de Con royaume , à reprendre le zele de b charité, nous avons ellimé l'ancienne dotlrine, & à faire profeffion que nous ne pouvions mieux faire que de la foi que nous tenons de nos Peres. d'attaquer au plutôt l'hérélie de nos pré- Touchez vivement par ces rares exem– tendus réformés, & de les pourCuivre pies, & nous reprochant preCque à nous– juCques dans les retranchemens de leur mêmes d'avoir manqué à nous acquitter forterclfc, qui ell le CchiCme. A tous mo- du devoir épifcopal dans cette impor– mens la charité de Notre-Seigneur J. C. tante occalion , nous nous Commes enfin nous inCpiroir & nous preffoir d'exécuter tout d'une voix réColus à combattre l'hé– cette fainte enrrepriCe. Car faifanc ré- rélie. Mais parce que nous avons cru que flexion avec une extrême douleur fur ce cette guerre, qui ne fe doit terminer que que nos Cchifmatiques ont eu la témérité par la paix en J. C. Notre-Seigneur, ne de divifer en deux l'églife de J. C. fans pouvoir être plus utilement commencée fe mettre en peine de ce qu'il nous a qu'avec les armes de la charité , notre montré par Con exemple, qu"il ne devoir réfolurion a été de n'ufer d'aucunes me– y avoir qu'une églife , lorCqu'il a uni naces, de ne point repréfenrer à nos en– dans une même Cociété les deux peuples nemis ce qui leur pourroit faire craindre qu'il avoir trouvé dans le monde, nous la fuite de nos deffeins , & de ne nous nous fommes fenris tout pénétrés du de- fervir m~mc d'aucuns termes qui les puif– fir de revoir nos P. R. dans cette unité ; fent offcnfer; mais de les attaquer par de d'autant plus , qu'il n'y avoir perfonne prellànces exhortations, par de faines de– dans I' affembl<e , dont le cœur ne fût tirs & par d'inllantes prieres, pour les en· puilfamment touché par ces paroles de gager par ces voies de douceur à fe récon- Joan.10. v. notre Sauveur : l'a; d'autres ouaU/es qui cilier promptement avec nous. Car bien ! 6 • ne font po;nt de ce troupeau , & d faut que que nous Cachions qu'il ell quelquefois je les rament, & elles entendront nia voix, arrivé qlIC ce11x qu'on n'avoit pu retirer fi ;1n'y auraplus >u'unfcul troupeau(; qu'un de l'erreur par ces moyens pleins de feulp41eur. Nous a\'ons encore été portés compatlion pour leur mifere, ont été :l delirer avec plus d'emprelfemenr cette heureufement contraints à Ce rendre par réunion , lorfque nous avons conlidéré les faintes violences , pour ainli dire, la fainte vie & les mœurs irréprochables & par les falutaires rigueurs de la cha– du Pape lNNOCENT XI. lefquelles ont rite; toutefois nous avons cru que nous tant de conformité avec les re~les de tiendrons une conduite plus conforme à l'ancienne 3: de la plus févere dilèipline, la charité pal\ orale & à la tcndrelfe de que les ennemis de notre foi ne doivent l'égliCe notre mere, fi nous raprellions point faire de diffic1tlré de fui,·rc fes fen· par des avertiffemens paternels ces tranf. timens ; pt~ifqt1c , s'i;s \'('ttlcnt ~tre fi11- ti1ges CltIÎ ont qt1irré le fein & la commu– ceres, ils font obli~t'.s d'avouer qn'ils nion de l'églife romaine, qui Cubfillc de– feroient heureux s'ils pou;·oient imiter puis les Apiitres dans toute fa pureté. Il fes vertliS. f 1cF11 not!S :1\'0115 ~t~' l'!Uitf:11n· efl: ''fJÎ que }'é::;,Jifc C<>lltre fon Ï11cJina– ment ~;ICVilr 'C?.és à tr;l,·.iilleï felon ces tion ~ & avec u·ne douleur qu'o11 ne peut deffeins' par 'les merites de Louis LF. exprimer , vo,·ant qu"ils s'étoient volon· GRAN!~ en\•ers 1t!,;lifC ' Oll r1ol!r 1nîeux taircme11t fépar~s' les a) par un j11ge– dire par les miracles co;1tinuels de fa gé- ment aulli équitable (!Ue féverc , déshé– nérolité royale, & de fa pitroi coute chré- ritois comme des enfants ingrats, caffts http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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