Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

S 7 5 & approuves par le Clergé de France. T IT. II. 576 vous fouviendrez bien qu'un peu après ~ouloit d<;>nner.' qui tendoien~ à nous faire · la premiere cenfure , les, fupcneurs de oter !~ 11berte des. affemblees, do~t le la maifon µrofèffe des Jefu1res de cette ClergeeHen uneµa11iblepoffeffion.Cette ville du college & du noviciat , & le grande Princeffe ..i vu clairement notre conf~lfeur du feu Roi, de h même Corn- obéiffance, la fincérité de nos intentions , pagnie, donnerent un ~crit ligné de leur & la puret~ de notre zele dans ce,s .a~ai­ main, µ;ir ~equel il~ d~chro1ent que ces res. Elle. n a p~ do':iter de _la fidehte de livres 11 • eto1ent forr1s d aucun de leur fo- ceux qui font erablis de Dieu, pour en– ciété. Ils perfitlent encore dans ce défa- feigner ~ux peuples à étre fideles à leurs veu et!imant que ledit Alegambe a pu fouverams. Enfin elle a reconnu que dans fe ~éprendre en l'attribution de ces li- ces temps les plus fufpeéls, il ne devoit vres comme il a fait en d'autres, & ne y avoir affemblées moins fufpeéles que pou;anr au pis aller, comme ils difent, les nôtres. En effet, nous en priver, cc répondre du fait de celui qui ell fous la ferait nous àter le moyen de rendre au:i: domination d'un autre Prince , & par vérités de la foi, dans les occafions im– conféquent dans des intérêts différens. portantes, la défenfe à laquelle nous oblige Vous trouverez encore dans ce paquet notre caraélere. Jugez par-li de cc que la fatisfaélion de Jacques Nouet, reli- nous devons efpérer de la piété d'une fi gieux de la Compagnie de Jefus, fur les vcrtueufe R~ine, pour l'honneur & pour difcours, que felon le rapport de plufieurs la confervatton de notre ordre, & fi nous perfonnes, il avoir tenus en lix fermons n'avons pas fujet de redoubler nos vœux dans l'églife de S. Louis, contre le ref- pour fa profpérité. Nous fommes encore peél dû à quinze de noffeigneurs nos con- obligés de vous faire fa voir, que nous freres, qui avoient approuvé le livre de avons eu aurrès d'elle un trts - puilfanr la fréquente communion, compofé par & très-néceffaire appui, en monfeigneur le fieur Arnauld, doéleur en théologie, le cardinal Mazarin, qui a témoigné dan~ de la faculté de Paris. Certes, fi le rap- la négociation de ces deux affaires , une port qui :ious en a été fait, étoit vérita- admirable prudence, une patience infati· ble, ils (eroient fi éloignés de la modef- gable, & un zele digne de la pourpre tie chrétienne, de l'humilité religieufe , dont il eft revêtu. Ces commencemen~ & de la fainteté du miniHere de la prédi- font de grands gages pour l'avenir. Mais cation , que vous ne vous étonnerez pas, nous prions le fouverain PaHeur des ames, fi n'entrJnt point au fonds de la doél:rine qu'il ne fe préfente jamais de femblables dudit livre, quant i\ préfent, nous avons affaires, afin que d'un même cœur & tous pris part dans l'iniure faite à nos con· d'une même bouche nous confpirio'ns freres. L'épifcopat n'étant qu'un, tous les cous à I' établiffement du regne de Dieu, évêques étoient horriblement bit ~és en & à la fanélification des fideles; & qu'il leurs perfonnes. Ce qui nous a davantage n'y ait plus perfonne qui dife, je fuis portés à nous contenter de cette fatisfac- d'Apollo, & moi de Céphar; mais que tion, a été que ledit Nouet nous a paru tous (oient à J. C. Vous trouverez encore dans une grande foumillion & humilité. quelques autres avis dans ce paquet, qui Nous avons encore confidéré que nous font tri's-importans au bien des ames, & fommes peres; & fur toutes chofes, fui- dont nous ne doutons point que vous vant le confeil de !'Apôtre , nous vou- n'ufiez ·avec votre prudence ordinaire, à. Ions conferver la paix, qui ell le lien de quoi nous n'avons plus rien à ajouter, perfe~tion : le procès verbal que nous linon que nous fommes, vous envoyons, vous inHruira du détail de ces deux affaires. Ces réfolutions n'ont pas été prifes fans peine, & le prince des ténebres n'a pas monqué e11 cette occafion d'employer toutes les rufes des en fans du fiecle, lef– quels, comme a dir Notre-Seigneur, font toujours plus prndens que les fils de la lumiere. i'vlais la fageffe & la piété de la Reine, ont défait le charme, & eh1pêché l'effet des mauvaifes imprelllons qu on lui Tome /, MONSEIGNEUR, Vos [rès-humbles & crès– obéilfans fcrvitcurs. t Gu1LLA UME, arche1•êque d'Ambrun. t OcTAv E, archevêque de Sens. t HENRI , archevêque de Bordeaux. t V1cTon, archevêque de Tours. t LioNon, archev. & Duc de Rheims •. t fRAN~OlS, évêque d'Amiens. 0 () http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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