Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

De /,i Foi Catholique. T1T. 1. ~ 54 ~Jc!er la J\1ajef1:é divine, ne_ fauro_ic qu'il ellt fouhaicé d'avoir reçu leurs éviter d'être accablée par la glo~re , fut- jugernens pour les joindre :l. les déci– vant ]es paroles du Sag~ : Qu~ fcrut_a- fions : Ut eti..un vcftr• fapienci• profeffio tor eft Majeftatis , oppnmetur a gloria. jungeruur. Et le Pa,Pe l\1artin premier Provcrb. 2 5. . • dans la lettre qu'il ecrivit à Amandus , Et qu'enfin quelque 1~dulg ~n.ce qu ?n évêque d'Utrech , le chargea de ~om­ pût avoir pour c~tte vame fp1~1tualtte , muniquer aux évèques de l'églife Gal– ce ne feroit 1ama1s le culte ratfonnable licane fa conllitution contre les ?vio– que faine Paul exige des Chrétiens : nochélites , & de la lui renvoyer avec Rom. 12 . mais une religion de fantaifie , leur confirmation par écrit, apr~s qu'ils d'imagina;ion & d~ caprice '· bBn;ée & auroient eux-mêmes condamné cette condamnee par famt Augufltn: !>on fit abominable héréfie dans leur fynode : nohis religio in plzant,1fmacibu.s noftris. De ldcircà fludeat frace1·nicas tua omnihus ea– ver. relig. dem innotefcere ; ut tam abominabilcm h•- 1'1elTeigneurs les évêques ont dit en- refim nobifcum execrentur....... atque fl- (uite leurs fentimens, & l'alTemblée a nodali conven1ione ejfeéla omnium fratrum été remile au lendemain à neuf heures & coepifcoporum , facundùm tenorem en– du marin. cycli• à nabis direél• • fcripta cum fab- le douzieme du même mois à neuf fcrip<ionibus veftris nobifmet deftinanda «– heures du marin, meldits feigneurs les /ebrent, CoNF.IRMANTEs & coNsEJVTIEN– évêques & lieurs députés, après avoir TES iis, qu• pro orthodoxa jide nuper à entendu la fainte melfe dans ladite cha- nobis fta1u1a font. pelle du palais archiépilcopal, & repris Que fi Notre Saint Pere le Pape a Jeurs places dans ledit Calon. trouvé bon d'imiter ces derniers , & a Monleigneur l'archevêque, reprenant voulu juger le· premier le livre de M. Con diCcours Cur la forme de la conf- l'archevêque de Cambrai , il n'y a rien ri turion , a reprélenté que le droit de eu en cela d'extraordinaire : d'autant juger dans les marieres de la foi , ell mieux que Sa Sainteté étoit déjà faifie 1i elTentiellement attaché au caraél:ere de la matiere par l'auteur du livre con– des évêques , & 1i folidement établi damné. par les conciles fur les deux fonde- Qu'ayant adrelfé fa conllirution à mens inébranlables de l'écriture fainre ·M. le Nonce pour la remettre au Roi, & de la tradition; qu'on ne Cauroir rai- & Sa Majetlé l'ayant renvoyée aux évê– fonnablement foupçonner aucun Ca- ques de fon royaume : c'etl la même tholiquc d'y vouloir donner la moin- chofe que fi le faint Siege l'eût adrelTée dre atteinte; mais qu'à l'égard de l'exer- immédiatement aux évêques mêmes , cice de ce droit , il paroit alTe:c. in- pour avoir leur confentement & leur différent que les jugemens des évêques confirmation : Confentientes & (onjir– précedent , ou qu'ils Cuivent les déci- mantes. fions du faint Siege. Que la claufe de la ceintlitution, qui Qu'il y a eu des Souverains Pontifes, la déclare obligatoire auRi-télt qu'elle qui avoient defiré que leurs décifions fera publiée & affichée : Ad va/vas prin– ne fulTent données qu'après le juge- âpis Apoftolorum : celle qui commande ment des évêques. Tel éroit le fenti- de remettre les exemplaires du livre ment du Pafe Innocent premier dans cenfuré entre les mains des inquifiteurs l'épître qu'i écrivit à Viélritius , ar- de la foi: & celle qui fait tomber l'ex– chevêque de Rouen : Poft epijéopa!e communication indifféremment & géné– judiciunz ad Sedem apofto!icam referantur. ralement fur route forte de contreve– Et c'éroit alors la pratique la plus ord.i- nans , fans exception de ceux qui par naire de I' églife. leur caraél:ere & par leur dignité doivent !'-1ais qu'il y a eu d'autres Papes , être exprdîément nommés , pour y être qm ont voulu juger les premiers , & foumis : SpecificJ. &· individuâ men1ione que le~ évêq~es joigniifcnt leurs juge- dig11i : que toutes ces claules font con– mens a celm du Cainr Siege pour en noitrc, que ce bref et1 général pour routes augmenter l~, force. _Que le Pape faint les nations cle la chrétienté, & qu'il iie re· Leon dans 1cp1tre ctnguante-deuxime garde pas précilément l'églife Gallicane, adreiféc aux éYêques de france , di~ qui a fes immunités & fes libertés. http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence