Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

55 1 5 51 De la Foi Catholique. T1T. I. Après la melfe & la priere ordonnée lat qui a donné lieu à cette conftitu– poor la Canté du Roi chantée par la cion , eût en la docilité de faine f)enys mufique, ils font venus dans le même de J\'iibn, & de faine Cyrille d'Alexan– ordre au Calon du grand appartement, àrie, qui abandonnercnt leurs fentirnens où ayant pris leurs places , monftigneur pour fuivre les ch1ritables av!s de l<urs l'archevêque au bout du bureau ; mon- confreres ; mais qu'on avait fujet de feigneur de Silleron à fa droite ; mon- fe rejouir en Dieu , de ce que cet ar– feigneur de Riez à fa gauche ; mon- chevêque, recommandable d'ailleurs par feigneur d'Apt apr~s monfeigneur de tant d'endroits, avoit été plus heureux Silleron, cous fur des fauteuils ; mef- que faine Cyp_rien, azant d'abord écouté fieurs les dépurés enfuite fur des chai- la voix de Notre ~aine Pere le Pape. fes à doJlier & le fecrétaire fur un pliant Qu'il n'avoir fait aucune difficulté de au'iros d'une petite table. fe foumetrre l fa décifion , & qu'il Ï:1onfeigneur l'archevêque a fait lire J\'oit lui-mèrne condamné publi(lllèment plr fan fccrétaire la lettre du Roi datée fcs propres maximes, quoiqu'elles lui du lL avril 1699. qui commence par euffent paru jufqu'alors maximes des ces paroles. · Saints. M Onjieur l'archev;que d'Aix, &c. Cette lell:ure ouie avec attention & refpell:, l'affemblée a reçu les ordres de Sa 1'1ajellé avec une enriere foumiJlion, & convenu qu'on ne fauroit affez louer ce grand Prince, lequel perfuadé que la fouveraine puiffance lui a été donnée de Dieu, bien moins pour le gouvernement de fes états , que pour la défenfe de l'églife , en fait toujours un fi faine ufage , qu'après avoir purgé fon royau– me des anciennes héréfies , il travaille encore avec tant de zele pour détruire les nouvelles erreurs par fon autorité royale , & en renvoyant aux évêques de fon royaume la conll:icution de N. S. P. le Pape Innocent Xll. en date du 22. mars 1699. qui commence par ces mots. . C Um alias ad Apoflolati1s noflri , &c. Laquelle conll:itution a été lue tout au Ion~ , & après pluf:eurs réflexions de meffeigneurs les évêques & lieurs dé– putés, monfeignet1r l'arcl1e\·êque a remis l'affembl'ée à trois heures de relevée. Le même jour à crois heures de re– levée, meff.::igneurs 1' archevêque & évê– ques & lieurs dépurés s'étant rendus dans le même Jalon ; monfeigneur l\:rchevê– que prenant la parole au fujet de li conf– titution lue en la rrécédente féance a dit : que ce bref, peu différent des but– .les, ne co11te11oit rie11 qui ne ~..,arût très– jufle dans le fonds & mfme affez régu– lier dans la forme. Qu'il elit ùé à fouhaiter que le pré- Qu'il a fans doute bien confidéré , que la fpiritualité contenue dans fon livre, ne pouvait être que très-nuifîble à l'églife: rien n'étant plus dangereux, que de faire confiller l'excellence de la vertu à négliger la plus grande partie des bonnes œuvres, la perfeltion de la charité à l'exclufîon de l'efpérance, & l'exercice le pins faine de la religion i facrifier les ames à la damnation éter– nelle ; enforte qu'on n'eût pas plus de penchant à louer Dieu toujours & fans ceffe avec les anges & les faines, qu'à lentendre éternellement blafµhêmer par les démons & par les damnés , pourvu qu'on ne celfat point de l'aimer. Que cette horrible inrlifférence de pofféder ou rle perdre Dieu , n'ell pis feulement contraire à l'effence de l'a– mour , <lllÎ veut touiours pofféder ion objet, & oppofée à la nature de l'hom– me , qui defîre néceffairemcnt d'être heureux ; mais qu'elle tend encore a faire infenfiblement abandonner la pric– re , l'invocation des Saints , la péni– tence & tous les autres exercices hu· milians de la vie chrétienne , pour (e repofer craaquillement dans les vaines idées d'une perfeltion imaginaire. Que cet abandonnement de toute propriété , cette ina{tion abfollic , ces fimples regards, ces altes dircéts & ré– fléchis qu'on trouve en di,·ers endroits de ce livre , _peuvent porter les Cens à d'étranges diffol urions. Que cette quiétude par laauellc on prétend .:lever J'ame à la plus foblime contemplation de !'Etre de Dieu , ne ' d' . petit c..:rre regar ee que com111e 1!:ïe rc- mérité préfomp:ucufc, qui voui ..nt pé- http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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