Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

5 ~ ~ ·De la Foi Catlwlique. T1T. I. 5 i6 nation générale rur la liaifon des l'arties 011 parle d'intérêt propre ou naturel' & & principes de ce livre; 9u'e~ e,tfet s'il en l'expliquant on trouve qu'il s'>git de y a guelqudois des chofes 1111penetrables l'efpérance chrétienne & théologale, dans h conduite des ames, qui a fa fource fans qu'aucun corrc{tif détruife abfolu– dans les abymes de l.1 grace & dans h pro- ment les principes. Tant il dl aifé d'abu– fondeur des ju~emens de Dieu; qui ell fer des termes, & tant il faut fe ddier l'homme pour en difputer avec Dieu, & des termes nouveaux. Et monfeigneur l'ar– pour en d;>11na des regles, que Dieu n'a chevêque a prié gu'il lui fût même permis pas prefcrit.:s fur cette conduite cachée; d'ajouter, c;ue ce qu'il a \'li !t Rome des que les préceptes de ce livre trop peu gé- faux mytliques l~ plus outrés , ferc à le néraux pour erre appellés Maximes, ne per(uader ~u'o1! ne peur. avoir trop d'at– femblent avoir été intitulés, Maximes des tenuon, meme a ceux qm le font le moin~; Saints, fans fpécification même des faints que ce ne fut prefgue pas par leurs myll:iques, que pour faire entendre, que livres, qu'on put décomTir les conféguen– la Cainteté confille dans cette voie; com- ces des principes qui y étoicnt en1•elcppl's me fi la voie de l'évangile ne faifoit pas fous des termes nouveaux; que les plus les Saints ; comme fi J. C. n'était pas la modérés ont à peu près les mêmes ma– voie, la vérité, & la vie; comme s'il y nieres de parler: femblables, en quelque avoir de meilleure oraifon à enfeigner, forte, à cet état de faux chymifies, qui que celle qu'il nous a cnfeignée lui-même. cachant fous des termes prelè;ue incon- Que les demandes du Pater fous un nus, l'art qu'ils enfeignent de trouver des fpécieux prétexte de foumifîion à la vo- richeffes, fe jettent ordinairement dans Joncé du bon philir de Dieu , & d'une une difette atfreufe; il ell: à craindre que fainte indifférence pour foi-même, y font leur route inconnue dans la voie de la comme anéanties ; que les vertus chré- perfeélion , ne les faffe tomber dans la tiennes y font rendues inutiles ; que cette difette des vertus. indifférence y ell ;Jortée jufgu'au facrifice Enfin monfeigneur l'archeYéque a dit, abfolu de la béatitude, & jufques au dé- qu'il relloit avant d'opiner, à parler de fefpoir du falut éternel, contre l'expref- la forme tenue dans cette affaire, qu'on fion de la fainte parole de l'épître aux ne peut douter que la forme réguliere Hébreux, chapitre 2. gui défendd'enaban- de procéder, ne donne la premiere inf– donner jamais l'efpérance, qu'elle quali- tance aux évêques; que nos livres font fie non feulement une raifon de falut, remplis d'un grand nombre de monu• mais un grand falut: Quomodo nos ejji1gie- mens qui en 1·endent un témoignage af· tnusfi tantam neg!exerimus falurem. Curé: que plufieurs C:vêgues avoienc au• Que palfant encore d'une définition mal trefois l'attention dans les conciles, de entendue de la charité, à la pratique, il fe qualifier juges dans leurs foufcriptions exclut dèscemondececceefpérancechéo- mêmes: Ego defi11iens, cgojudicans fuh– logale , que l'écriture fainte appelle la fcripfi : que faine Augulbn, bon témoin gloire du Chrétien. " Moyfe, dit l'épître comme bon juge, a dit contre les Péla– " aux Hébreux chapitre l · ell: un fervi- giens, non feulement que les évéques af– " teur fidele dans la maifon de Dieu. femblés avoient droit de juger; mais qu'il " Mais J. C. ell l'enfant de la maifon: y avoir incomparablement plus d'exem– " & nous Commes nous-mêmes cette mai- pies de jugemcns d'évêques particuliers " fon de Dieu, fi nous demeurons fer- contre les hérétiques , incomparahi/ùer "~es jufques à la lin dans la gloire de plures, qne de jugemens d'évéques af– ,. 1 efp~rance. "Moyfes quidem eft fide/is in femblés. L. 4. ad Bonif mais cependant domo qus, tanquqm famulus. Chrijlus verà que !' églife moins attachée aux formes tanquam fi!iu.r in domo foa, quL domus fa- qu'à l:i foi qu'elle conferve , fcmble mu.r nos, fi fiduciam & gloriam fpei uf1ue avoir quelquefois négligé I'nne par la <Id finem, firmam reiineamus. l\lais ell-ce conlidération de l'autre: qu'eo maciere l'efpérance chrétienne qu'on exclue ou de foi l'importance du fonds emporte l'intérêt de l'amour naturel; Les Péla- de fi loin la forme, qn'elle la rend peu giens admettoienc le renne de ~race, & nécelfaire. L'elfentiel efi que la foi foie en l'expliquant on trouvoit qu'ils n'en- toujours pure, défendue, confervée. tendoient par ce terme qu'une bonne Cette confidération a fait des \'ariétés inclination naturelle : ici au contraire dans !'ordre des j usemens. On a coin- http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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