Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

517 De la Foi Catholique. T1T. 1. S 18 Que quelque douleur qu'on ait de con- la conllitution, que lexécution ne s'en damner un confrere Ji recommandable feroit pas par l'autorité des évêques, ce par (es ralens & par fa vertu, l'intérêt qui feroit egalement contraire aux droits dè l'églife & l'amour de la vérité oblige de l'épifcopat & aux maximes de ce de déclarer que le livre de monfeigneur royaume.i [h] & qu~ nous de~ons p~é- [b] Libc . l'archev•eque de Cambrai, méritoit la (um~r n etre pas_ mo1~s oppofe aux 1n- de l'iglir~· . julle ccnfure que Sa Sainteté vient de tenuons de Sa Samtete. Gallic. an. publier, & qu'on ne Cauroir marquer Mai• quelqu'imporrantes que paroif- 10 · & les trop de refpeéi pour un jugement Ji con- fent toutes ces obfervations, monfeigneur ~:'"~" ch. forme aux fènrimens des théologiens du l'archevêque a remarqué , que ces dé-4,~. ' '· p. royJume, & à cout ce qu'avoienr pcnfé fauts qui ne font que dans la forme, de cet ouvr;icre les évêques de France qui peuvent en cette rencontre comme en en étoient les iuges naturels. quelques autres dont l'hilloire a confervé Que monfeigneur l'archevêque de les exemples, être fuppléés par le mé– _Cambrai, avoir lui-même donné l'exem- · rite du fond, par la fageffe d'u1t juge– ple d'une foumitlion fans réferve à la ment, d'ailleurs Ji folide & fi néceffai– confti•ution de N. S. P. le Pape, & que re, & par l'acceptation & le confente– J'églife de France voyoit avec joie toutes ment des évêques joint aux lettres paten– les conteftations fur cette matiere, heu- tes du Roi. reufement terminées par l'acceptation Après toutes ces réAexions fur le pou- fimple & abfolue de ce prélat. voir des évêques, fur la doétrine du livre Il a ajouté que quelque déférence que cenfuré, fur le fond & la forme de la cen– l'on doive avoir pour le jugement que le fure, meffeigneurs font convenus qu'il S. Siege a prononcé, il ne peut ccpen- ne relle plus qu'à délibérer fur la maniere dant fe difpenfcr de faire quelques ré- d'accepter la confiitution du S. Siege. flexions fur la forme de la conlliturion. Sur quoi monfeigneur l'archevêque a · 1°. Que ce n'ell qu'un fimple bref,"& obfervé que lorfque les évêques accep– que dans l'affaire en quellion, l'impor- tent de femblables conllirutions, ils n'a– tance de la matiere autli-bien que la di- giffent pas en fimples exécuteurs des dé– gnité de l'auteur, fembloient faire efpé- crets des Papes, mais ils condamnent en rer que le Pape auroit donné une bulle juges avec le Pape les erreurs qu'il a cen– dans la forme la pins folemnelle & la plus furées. authentique Celon J'ufage préfent. Que c'eft ce qu'on voit évidemment 2 °. Qu'on y trouve la claufe, motu dans la maniere dont les évêques de proprio, ex certa fàentia & de plenitudine France & ceux du vicariat d'Italie, ac– poteftati.r, qui a toujours fait de la peine cepterent la célebre lettre de faine Leori à l'églife de France, & à laquelle les par- à Flavien, après l'avoir trouvée abfolu– lemens du royaume fe font oppofés dans ment conforme à !'écriture & à la tradi- les rencontres: qu'alors les officiers du tion, [c] comme l'on fit depuis depuis le [<) IpHl. à l•/.~rcuv. Roi [a] ont repréfenté que fuivant l'an- ..:oncile de Chalcédoine. I~. Galhz d~s l'ig~:~~ ci en ufage ~e 1.' églifè, le Pape d~cidoit Que fans fortir des grands exemples:,,,,:· ~~;;­ <.allie. c. 7. le plus ord111a1rement les caufes 1mpor- que nous remarquons dans !' églife de Ipill'. 7 ,. s. u.~o.p.i8;. tantes & particuliérement celles de la Franc~, les évêques de ce royaume af-Lc?"· n. foi d1ns un concile, & que pollérieu- fembles p~r l'ordre ,de C,h,arJem_agne re- ~d'inI~fcb. ment il avoit coutume de le faire de a.ffenfa çurent aprcs une mure dd1berauon deux Jc-liol. fratrllm. refcrits de Leon Ill. [ d] dont l'un regar- pofi. Epifi. 1°. Que le Pape fans faire mention des doit la q11ellion de ]'ordination des prê- 77· Ibidh. 1 r · d · ' tr' "f: · 1 ' ' a· Conc. C '· penonnes q111 01vent etre expreuement tres a1te par es coreveques : quen1on ccd. ait. <· nommées, Celon le droit, les menace qui appartenoit à la foi, comme l\1. de [dJ capi1. d'excommunication par la claufe etiam Marca l'a obfervé. J. !· c. n· fpecificâ mentione dignis, &c. qui n'eft in- Le décret des évêques fut fuivi d'un~ r· ~ ~'.· troduite que depuis quelque temps , & édit du fouverain qui ordonnoit l'exécu- ,,,: 7 que l'on ne reçoit pas en France. tion de ce qui avoir été ré1dé par l'auto- 40. ~e qui .ell plus in;iporrant, que le ri té eccléliallique. [ e] ~ [<l Capir. bref n ell pomr adreffe aux archevê- C'ell cette forme ancienne de procé- l. 7· " ' 60 ' ques & évêques; qu'ainfi il feroit à crain- der à la réception des conftitutions des c.fre qu'on ne pût infcher de la forme de Papes, que Sa Majellé a bien voulu imi-. http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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