Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

419 De la Foi Catlzolique. T IT. r. 4 3() mens du royaume s'oppofent ordmaire- les deux premieres connitutions, celle ment. )o· Parce que 1adrelfe ordinaire d'innocent X. de 16n. & celle d'A~e­ :iux archevêques & évêques n'y efi pas. xandre VII. de 1656. ne portent pomt 4 o. Parce que les termes ulités en parei~s ces clauf~s. , , . , jugemens, pour les rendre i:ilus authenu- !"lonfe1gne_ur 1 archevequ~ , a aioute ques. Nu/li ergo, &c. fi quzs auttm, &c. qu on peur fatre une grande dttfcrenc~ en– y manquent encore. tre les )~gemens rend~s fur des maucres Mais que cependant ces défauts de de doltrme, & des rcglcmens fans_pour formalités ne font point alfez conlidéra- la difcipline. Qu'à l'égard des denu~rs 11 bles, pour empêcher l'acceptation d'un ell plus néceffa;re de s'.attachcr, mv1ola– jugement d'ailleurs fi authentique & fi blemenc aux fo~n~cs qui fervent a confer– nécdfaire. ver le fond. ]'nais que pour les 1ugemens Car 10. Il y a plulieurs exemples que fur les matieres ?~ la foi , q_ui '.l.oit être le Clergé a reçu de limples brefs en ma- une dans toute 1cg!tfe; quowu 11 fott a ciere de doltrine, & que le Roi méme delirer qu'ils ne fe ,rende1ot que dans. les les a autorifés par fes déclarations & let- formes les pl~~ u~tees; le fond GU~ efi tres patentes, comme il arriva en 16 f4. conlbnt par 1c_cntu.re & p_a_r la trad1t1on, lorfque le Pape Innocent X. confirma par & qui ne peut pmats foutlrtr de change– fon bref de la même année le jugement ment , emporte la forme. Les anciens que l'alfembléedu Clergéavoitprononcé Papes ont prononcé fouvent dans ces fur le fens de la confiicution de ce Pape matieres par des limples lettres , fans de l'année 16r;. ainli qu'il a été remar- qu'elles fu!Tent revi'tues des formalités qué ci-delfus, ledit bref ayant été reçu qui ont été introduites depuis. Telles par la déclaration du Roi de 16ff· font les lettres de S. Ci!ellin contre 2.o. Sur le motu proprio. Qu'on pour- Nefiorius, de S. Leon contre Eutychès rait aulli rapporter des exemples, qu'on & Diofcore, de S. Agathon contre les ne s'y efipoint oppofé en pareil cas; mais Monothélites, qui ont été toutes re~·ues que dans l'affaire préfente où il cil quef- avec refpeél:, même dans les conciles tian d'une matiere purement fpirituelle généraux qu'on peut encore produire un & de foi, & où il n'y avoit aucune réqui- 'exemple récent de cet ufage ; la foi du :fition en forme, il X a moins de confé- concile de Trente ayant été reçue fans quences à craindre. l,.1ue d'ailleurs ce ter- exception, comme fans formalités dans rne efi expliqué dans le bref dont il l'églife de France; quoique la difcipline s'agit, par l'attention de Notre Saint Pere n'y foit pas encore_ généralement reçue: le Pape à exprimer qu'il a fait examiner l'edit que M. de Marca prétend avoir le livre par plulieurs cardinaux, & par été rendu en 1 f79· pour recevoir les dé– d'autres théologiens qu'on fait y avoir finitions de foi du concile ne fc trouvant travaillé long-temps, & très - Couvent nulle part. avec toute l'application pollible ; même Pour toutes ces raifons monfeigneur en préfence de Sa Sainteté felon les pro· l'archevêque croit que ces défauu de pres termes de la confiitucion. formalités ne doivent point empêcher ) 0 • Sur le défaut d'adrelfe , qu'il efi de recevoir le bref, fans cirer à confé– r~paré par la préfentation de la confiitu· quence pour l'avenir: d'autant plus qu'il tton que M. le Nonce a fait au Roi de la efi émané immédiatement du Pape, qu'il parc <lu Pape, par le bref que Sa Majeflé n'y efi fait mention d'aucun autre a·i– cn a reçu depuis de Sa Sainteté : & buna!, & que c'ell un jugement prononcé par l'adren:e que Sa Majefié ,a faite de par la bouche même de Sa Sainteté. De cette confi1:ut10n aux archeveques pour forte que , comme les Peres du concile I~ communiquer aux évêques leurs fuf- de Chalcédoi1~e ont dit de la lettre de S. fragans. Leon, Petrus per Le~nem ùa !ocutus eft , 4°. Sur ces claufes nu!li ergo, &c. fi & ceux du III. concile de Conlbntino– 'JUis a_uttm, &c. qu'elles ne font point fi pie de la lettre du Pape Agathon , elfenuel_les aux b,ulles, même les plus Petrus per Agathonrm !oquebatur; les évê– authenuqu~s, quelles n'y foient quel- ques de France peuvent dire de cette ~uefo1s omtfes; & que pour s'en alfurer conllitution. Petrus per lnnocentium ita 1! ne _faut que rem?~ter à l'atfaire des pro- !ocutus eft. Qu'au refle ces défauts de pofiuons de ]anfcruus, où lon voit que formalités & tous les autres qu'on pouc- IOit • http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence