Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

De la Foi Caclzolique. T1T. i. 4z.ll 417 INNOCENTIUS & confirmé, tant par le bref d'[nnocent PAPA XII. X.en 165 4 .queparlabulle d'Alexandre VII. en 1656. Ad perpetuam rei mcmorLam. C Um aliàs ad Apoflofatûs nollri no– titiam pervenerit in lucem prodiilfe Jibrum quemdam Gallico idiomate edi– ttlm, cui titulus : Explication des maximes des Saints far la vie intérieure_. &c. Cette leél:ure faite & écoutée avec tout le refpeél: convenable, l'alfemblée a re– connu d'une même voix, qu'on doit ad– mirer le zele, la vigilance & l'attention infatigable de Sa Sainteté dans une matie– re aufii difficile & aulli importante, qu'el– le a fait difcuter en fa préfence, & fur la– quelle elle a tenu de fi longues & fi fré- ' . . ' quentes congregauons pour en venu a une décifion digne du Siege apoflolique, & capable de donner la paix i l'églife, & d'immortalifer fon pontificat. Après quoi melfeigneurs ont examiné les rehtions & procès verboux des alfem· blées du Clergé tenues pour l'accepta– tiondes confütutions apofloliques d'inno– cent X. & Alexandre VII. fur les cinq pro– pofitions de Janfénius , conformément aux exemples des fiecles précédens. Ces aél:es & procès verbaux fignés & approu– vés par plufieurs alfemblées, même géné– rales , dans lefquels melfeigneurs ont ' remarque. !•! voy02 l• (a) lo. Que laréception&acceptation rolmon d" r 1 li d ('° . fl 1. délibérations 10 emne e es con c1tut1ons apo o tques. :~~~~ 1 :rrl~r 1~ doit être faite par l'ai.f-toricé eccléfiaftiqu.e Conliitulio11 avec délibération, en prononca11c d'un & fuc Io bcof • , · S S . , J d ~·1.!1.noccnr~. me!11e e1pr1ta\'CC a a1n~ete, a co11 am- cdnion de Vi· nation des err~urs · & c cfi: ainfi que le tr(,P~l!;.7.& ) 9;. é<liiion de Pape Innocent X. & L'ég!ife Gallicane con- JoCfo, p•gOf. J J' d J r' . & 7s. uamnerent erreur e a111e111us. l~J Voy" 1> (6) 2°. Que les aétes d'acceptation de mc1nc rcla- fl" · , f: · d, 1ion, tdilion ces con 1tut1ons onrete airs avec une e- •0 v;ui, p,g. daration exprelfe qu'elles ne pourroient 9. & 10. i(h- , . . . •ion de Jotfc, preJud1c1er au droit que Jes evêqttes ont f•g. •· & 7 • par infütution divine, & par l'effence de leur dig11iré, de juger en prtmiere inftance dts caufes de la foi, quand ils le croient nécclfaire au bien de l'é~life. k'.voyo.. I• (~) 3°. Que l'affemblee tenue en 16f4. ~!~~c t\ 1 ,r.-;~:~ .av~1t exercé ce droit de juger en premie– dc v;ut.p,,. re mflance, en déclarantle vérirablefens !f:,,~J~ 0 j(~;~~~ de la bttlle d'lnnoce11t X. par. voie de ju– p.a~. 15, ~ t6. gement far les pieces produites de part & d'autre; ce cttii ayant été e'<pofé au mê– me Pape Innocent X. & depuis à A le– xandre VII. d'heureufe mé:n• ·ire, par let– ucs exprelfes du Clergé, fut approuvé Monfeigneur l'archevêque enfuite • pour commencer la délibération, a repré– fenté qu'il y avoir à confidérer dans l'af– faire prt fente, & le fond & la forme. Que pour le fond, il ne peut y avoir aucune difficulté, & moins dans cette province que dans aucune autre, n'y en. ayant point qui foit mieux inlhuire du venin de la nouvelle fpirirualité; unt parce qu'il s'y ell repandu davantage' que parce qu'on y a plus travaillé pour en empêcher les progres, que plufieurspré– lats de cette province ont été obligés d'inflruire leur peuple par des lettres paf– torales & autres ouvrages qu'ils ont don– nés au public. Qu'ainfi ils connoitfent par– faitement que ces nouvelles maximes dé– bitées fous prétexte de piété, défigurent entiérement la piété chrétienne , que la perfeél:ion chimerique enfeignée dans tant d'ouvrages nouveaux, conduit non feule– ment à l'imperfeél:ion, mais même fou– vent aux vices les plus grofiiers, & détruit dans les ames tout le zele, & toute la vi– gilance qu'elles doivent avoir pour leur falut, contre les maximes claires & conf– tantes de toute la tradition; que par con– féquent les prélats de cette province peu– vent dire avec grande raifon , ce que les évêques de France écrivirent à S. Leon fur fa lettre à Flavien. Gaudenus pariur & exultanus recogno·wrunt fidei ju& fanfii1n & ita fc famper ex tradùione paurna te– ·nu~ffe, '" vefter Àpoftolatus expofaù, jure l&cancur. En effet la condamnation qu'il a plu au Pape de faire du livre de!' ExplÏ<a· rion de.r maximes des Saints , n'eil autre qu'une confirmation de l'ancienne tradi– tion, & de la doéhine que ·les prélats ont en conformité. expliquée dans leurs ouvrages; qu'ainfi ils ne peuvent qu'ac– cepter avec refpeél: & foumifiion le ju– gement du faint Siege. Qu'à l'égard de h forme, il ra encore deux chofes à obferver, la forme de la confütution, & celle de l'acceptation. Que pour la forme de la contlitution, on peut dire qu'elle n' efl pas au!li confor– me, qu'il eût été à defirer, aux mœurs & ufao;es du rov•ume. 10. 0 Parce qti'elle n'etl qu'en forme de bref. 2 o. Parce qu'on v trouve le terme mottl proprio, ql1e l'églife de France :1e re~oit pas volontiers, & auquel ks pau., http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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