Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

4 ! 1 De la Foi Catholique. Tir. l. 41:1: vie intérieure' fur lequel ils auroient fait étant plus folemnelle' elle rervira égale– diverfes obfervacions, & employé la féan- ment cle préfervacif& cle remede dans cou– ce à examiner dans Jecl. livre les vingt- ces les parties de l'églife contre les erreurs, trois propolicions cenfurées par le bref auxquelles, comme dit Sa Sainteté dans de N. S. P. Je Pape; & parce qu'il étoit fon bref, la leéture dud. livre pouvoir in· c!t'.-ja car~ , on a remis !' alfemblée au fenliblement conduire les ficleles. lendemain maun. Il a été encore obfer\'é par lefd. fei- Le fameJi matin neuvicme de mai, le gneurs, qu'il fe renconcroit deux circonf– lieur Darie, précenceur de J'églife caché- tances parciculieres dans cette affaire. La draie de Lombez, & grand vicaire de prcmiere, qu'aucun évêque, aucune uni– monfeigneur l'évêque, fe feroic préfenté niverlicé, ni corps ecclélialhque ne s'ell: avec une lettre dud. feigneur évêque déclaré en faveur de la doétrine de ce li– :adrelfée à l'alfemblée, & auroit exhibé vre, pendant que des prélats difiingués en même temps (es lettres de grand vica- par leur piété & par leur érudition l'ont .i;ia c quis'étant trouvées en bonne forme, combattue par des écries publics ; & que lefd'. feigncurs archevêque & évêques & led.feigneurarchcvêquedeCambraiayant led. lieur grand vicaire feroienc allés à la adhéré à la condamnation dud. livre, par chapelle du pal~i~ archiépifcopal, lefdi~s un mandement qu'il a rendu public, il ell: feigneurs deux a aeux en roc.he ~ & camail vrai de dire, qu'il s'agit proprement d'une violet, & led. lieurgrand vicaire en bon- doétrine que perfonne ne foutient. Qu'au net carré, où ils auroienc entendu la mef- relle ce prélat ayant adhéré fimplement• fe du Sainc-Efprit en laquelle le livre des abfolumenc & fans ombre de rellriétion évangiles auroit été porté ouvert à bai fer au bref de Sa Sainteté, tant pour le texte auxd. feigneurs archevêque & évêques, & du livre que pour les vingt-trois propo· fermé aud. lieur grand vicaire, & la paix litions qui en ont été extraites, on ne leur aurait été donnée. D'où étant reve- pouvoit pas conceller qu'elles ne fulfent nus en la même Calle, monfeigneur l'ar- extraites fidelement de fon livre,.de quoi chevêque auroit dit que le lieur grand vi- même lefdits fcigneurs ont été convain· caire de Lavaur ne pou1•01c fe rendre en eus par la leéture qui en a été faire. cette ailèrnblée, fe trouvant éloigné pour La feconde circonllance qui a été ob– des affaires importances dud. dioce(e, qui fervée, c'ell qu'il ell de nororiété dans cou· regardent les nouveaux convertis, où fa te l'églife, que N. S. P. le Pape n'a pro– préfencc écoit nécelfaire, ainfi qu'il pa- noncé qu'après avoir fait examiner ledit roilfoit par la lettre qu'il avoit en main. livre avec cout le temps, l'exatlitude & Que l'afîemblée devoir délibérer, fi après l'attention que le méritoient l'importance toutes les réflexions qu'elle avoit faites de la maciere, & le caraétere de fon au· dans les frances précédentes, il n'écoit reur, par plufieurs cardinaux éminens en point temps de prendre une délibération doétrine, & plufieurs théologiens de ré· digne de l'importance de la maticre dont putacion , dont il a pris les avis de vive il s'agilfoit, du caraétere ~pifcopal dont v.oix & par écrit dans ,Plufieurs congréga· ils écoient revêtus, du refpeti qu'ils de- t1ons tenues fur ce fuJet, tant hors de fa voient au S. Siege, & des fentimens préfence .' qu'en fe préfence; en quoi on que la piété du Roi s'attendoit de trou- ne faurolt alfez louer la vigilance & la ver dans les évêques du royaume. follicicude pallorale de ce grand Pape. Sur quoi melfeigneurs venant aux opi- Enfin, l'alfemblée ayant pefé les termes nions, après avoir raifonné à fond fur le & les qualifications de la confiitution fvlléme du livre· & de l'explication des apofiolique qui condamne ledit livre , Maximes des Saints faria vie intérieure, & comme contenant des propofitions, qui les conféc:;uences dangereufes qu'on en dans le îens des paroles, ainfi qu'il fe pré– peut tirer; ont obfervé qu'il femble qu'il fente d'abord, & felon la fuite& la liai– etit été à delirer , que cet affaire, qui a Con des fentimens & des maximes font fait beaucoup cl' éclat, eût été terminée téméraires , fcandaleufes, malfonn~ntes, dans le royaume : mais que monîeigneur offenfives des oreilles pieufes, pernicieu– l'archevêque de Cambrai l'ayant d'abord fes dans la pratique & même erronées portée au S. Sie~e , Sa Sainteté s'écoit refpeélivement ; elle a délibéré d'accep– trouvée faifie de la caufe. D'où la provi- ter lad. conHicucion, & l'a unanimement dence tirera 'et•vantage, que la JeciJion acceptée & relue ave' tout Je refpeét qiti http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence