Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

417 :De la Foi Catholique. T1T.· I. '411 noitre [a juflice tle ettte condmmuuion. & Sa Majell~ voulut exprimer que ce ferai:: réparer par fa prompt'. w.de tle fa, jô~ffion feulement après qu'elle aurait été infor~ /e malheur qu'il -<1!J01t eu de i aturer par mée de l'acceptation de la con!licution les propojitions qui ét?ienz cc1;1unues dans & des réfolucions qui auroient été prifes fan livre. Et comme tl efl _ega~emeRt. de ·dans coures les provinces eccléfialliques • mon devoir & tle "'"" zndmauon d em- · qu'ellè ferait expédier fes lettres paten– ployer la puij{ance qu'il a plu à Dieu tle tes pour la publication & exécution de la me donner pour mainten·ir ·La pureté de ,Ja ".même conflitution par-tout fan royaumt. foi. & d'appuye~ d'une proceéfio.n jing~- Par ce moyen dans une maciere où il s'a– ./iere tout et quz peut y contribuer • ;e gilfoit de la foi , ce Prince auffi habile ,,ous adrrjfe une copie de ladite conftitu- & intelligent que pieux , fut fagement tion de Notre Saint Pcre le Pape , vous prendre le parti que lui infpiroic la reli– admoncjlant , & néanmoins enjoigizant gion • & voulut que le fennment des ,/'ajfemh/er le plutôt qu'il '!lous fera pof- év~ques précédat fes lettres patentes. jible /es jieurs iv2ques fujfragans de votre La vérité qui parle aux cœurs & tour– . métropole. afin que '!lous puiffict rect'lloir ne ceux des Rois comme il lui plaît, lui li acctpter ladite conflùuûon a11"c le ref- fir reconnoîrre , que fi dans les affaires 'pell ·qui efl dfi à Notre Saint Pere le temporelles la puitlànce royale doit mar– P.ipe, & convenir enfenzhk des moyens que cher de,•ant, comme celle qui ell: pré– ,..,ous eftimerct les plus propns pour la fai- pofée de Dieu pour les gouverner; dans · re exécuter ponlftuellement & d'une ma- les affaires de Dieu même & qui dépen– niere unifunne dans tous les diocefes ; & dtJJt de fa révélatio11, elle ne fait que '11/après que j'aurai hé infonni de /'ac- venir au fecours de fes minilhes facrés, ceptation qui en aura été faite • & des qui font par leur caraéèere les dépofitai– réfo!utions qui auront été prifes dans tou- res de la doéèrine infpirée de Dieu. Ain– res les affemhNes qui feront tenues à cet- fi en cette occafion, ce grand Roi ne ·te fin, je jàj]ê expédier mes lettres pa- s'attribue d'autre autorité que celle d'af– tentes pour la publication & rxécution de fembler les évêques felon la pratique ladite conjli;ution dans toute !'étendue de perpétuelle des· Em~ereurs & des Rois mon royaume • terres • & pays de mon Chrétiens , & en meme temps il les a[– obéij{ance. Sur ce je prie Dieu qu'il 11ous femble par la voix la plus canonique• ait, man coufin , en fa fainte & digne c'ell-à-dire, par l'autorité facrée de leurs garde. Ecrit à Verfail/es le 11ingt-a'euxie- métropolitains , qui reconnue de tout me jour d'a1>ril mil fix cent quatre-vingt- temps dans toute l'églife, ·ne pouvoit ve– dix-neuf Signé , LOUIS : Er plus b~s ·nir que de h. tradition des Ap8cres. COLBERT. · Toute l'églife de France s'épancha Et au dos efr écrit: A mon cou/in. ou à mo1ifieur L'arcl1.evique de· .... &c. ·en aél:ions de graces , & reconnut plus fic. que jamais qu'elle avoir un Roi à qui la fageffe éroit envoyée d'en-haut pour préfider à fes confeils. Le fuccès répon– dit à fon attente. On vit toutes les pro– vinces dans Un pieux mouvement par des affemblées , oà la force de la vérité fe rendit fenlible dans la parfaite una– nimité de tant de provinces , fans aut•e concert que celui que leur infpiroir la même lumiere de la foi, la mêmè fuite de la tradition & le même efprit de la ·grace. C'ell: ce qu'on .va reconnoicre ·dans ·le recueil des •procès· .verbaux· dts affemblées provinciaf€.s:, ' & on avcmera ·qu'il ne falloir pas lai:ffer•perdre, foure de ·les avoir ram:itîés enfemble. tant de témoignages de la foi, & tant de pré– cieu.x monumens ~e la difcipline ·ecclé– fiallique renouvelles en nos·1ours, fmls la proteétioil d'un Prin.ce fi religieux~:· Une rareille lettre fut adrcffée à M. l'archevêque de Cambrai, & elle com– mençoit ainli : ,, Monfieur l'archevi:– ,, que de Cambrai ayant ·vu par le man– ,, dcment que vous avez" fait publier ,, dans votre diocefe , & dont vous ,, ·m'avez envoyé un exemplaire , votre ,, foumiffion pour la condamnarion pro– ,, non~ée par N. S. P. le ·Pape, contre ,, le livre que vous avez fait imprimer " en l'an 1697. fous le titre d'Ex;!icatio·n Jes maximes des Saints fur la vie itzté· rieure , & 1 c. Toutes les pJtoles de certe lettre du Roi ~u~ métropolitains font diél:ées par la religion & P'" la fagelfe : mais ce qu'elle a de plus 1emarquable, ·c'cll que 1 . '', . . • http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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