Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

3 s 7 De la Foi Catlroliq11e. TT. I. ; 88 qu'on vient de notnmer qui fe répan- qui le premier de tous les évêques du doient jufques dans les c01yimunau~_és, royaume avoit découvert dans,. fon dio– leur auteur demànda en parncuher 1 mf- cefe un commencement de 1 mtroduc– truél:ion de quelques évêques fur la nou- tien de la nouvelle oraifon, & en av oit velle onifon & le prétendu amour pur : vu de fes yeux les mauvais effets, animé car pour les abominations qu'on. rega~- par le même efpric qui guidait les autres doit comme les fuites de fes principes, il prélats, condamna aufii par fon ordon– n'en fut jamais quefiion, & cette perfon- nance du 21. novembre de la même an– ne en témoignoit de l'horreur. Sur le refie née les livres intitulés: Le moyen court & elle propofa elle-même melfeigneurs les l'inttrprécationfarleCantique des Cantiquu, évêques de ~1eaux & de Châlons, depuis avec un manufcrit du même auteur, qu'on archevêque de Paris, &aujourd'hui cardi· répandoic dans fon diocefe & ailleurs• na!, avec feu monfieur T ronfon , fuf é- fous le nom de Torrens, dont les fideles rieur du féminaire de fain: Sulpice. 1 fe extraitsinferésdanscette ordonnance font tint à Ilfy, dans la maifon decette corn- alfez voir les raifons de défendre & de rnunaute des conférences très-fecreces cenfurer cet écrit pernicieux. fur la nouvelle fpirirualité & fur les li- Le Roi couché à fon ordinaire des in– vres en quellion. Celle qui les avoit corn- térêts de la religion, dont il ell: le pro– pofés fut ouie plufieurs fois, & s'étant tell:eur, approuva cc que faifoient ces retirée volontairement aux filles de Sainte- évêques, & tant de zele, tant de pré– Marie de !vleaux, elle & fes amis préfen- caution & de fi jufies mefures avec un terent divers écrits pour expliquer leurs fi grand foutien, auraient étouffé le mal fentimens qu'ils fournirent à l'examen dans fa nailfance, fi par un événement des juges qu ils avaient choifis. Ce fut qu·on ne peut alfez déE'_lorer, monfei– après les avoir examinés que les trois ju- gneur l'archevêque de Cambrai n'avoit ges choilis crurent nécelfaire d'oppofer à mis au jour fon livre intitulé: Explication la nouvelle oraifon, & aux écrits qu'on des maximes des Saints far la vie intérieurt, préfentoit pour la défendre les trente- qui a renouvellé les difputes, & a excité quatre articles d'Ilfy, du 10. mars 1694. comme en un moment par tout le ro– La fuite des faits oblige ici à remarquer yaume le foulevement qu'on a vu. que monlieur !"abbé de Fenelon fut un Une circonfiance remarquable de la de ceux qui écrivirent en faveur du pré- publication de ce livre fut de déclarer dès tendu amour pur, & de la nouvelle fpi- la préface, que deux grands prltats ( ce ricualic_é, & qu'après avoir expliqué fur font les propres paroles de cette préface) la mattere, cc qu'il trouva à propos , il ayant donné au public crent~-quatre propo-– {011(crivit les articles érant dejà. 11ommé fic ions qui contiennent en fabflance toute la arcl1evêq11e de Cambrai. doc1rirze dc.s 110.:cs int/ricures ~ l'auteur ne Pendant que l'on travailloit à ces inf- prétcndoit dans cet ouvrage, que d'expliquer truél:ions particulieres , feu M. !'archev2- leurs pri11cipcs avec plus d'Etendue. Ainli on que de Paris, qui veilloit de fon côté con- ne lailfoit aucun doute, que la doél:rine tre l'erreur, publia fon ordonnance dtt de ce nouveau livre ne fût celle de ces 16. oél:obre 1694. où entre autres livres, deux prélats, c'ei1-à-dire de metTeigneurs les deux dont il a été parlé furent con- les évêques de Chalons déjà élevé à J·ar· damnés avec la nouvelle oraifon. chevêché de Paris, & de Meaux. Il ne Pareille condamnation fut prononcée s'agitToit que d'étendre plus ou moins par metTe_i~neurs les évêques de l\leaux leurs principes. L'auteur leur attribuoit & de Chalons dans leurs ordonnances du les propofitions, & ne fe lailfoic à lui- 16. & lf. avril 1695. Ces deux prélats in- même autre part en cette affaire, que férerent d~ns leurs ordonnances les trente- celle de dévélopper plus au long leurs quatre articles d'Ilfy pour l'intlrull:ion des fentimens. Par-B ils fe trouvoient enga– /ideles. La tbme retirée à Meaux ainli izés malcrré eux dlns cette caufe; le livre qu'il a.é~é dit, les avoir déjà foufc'rits & étant public, imprimé en langue vulgai– fo11fcr1v1t encore a11.x deux orllonna11ces re, a\·cc pri\·ilege, avec Je nom d'11n fi où la cenfure de fes livres était contenue, grand ant~!lr, il falloit en défavoucr ou & _donna toutes les marques qu'on pou- ayouer la doélrine, & ces deux prélats voit attendre de fa foumiilion. fe virent réduits i cette nécefliré. Monfeigneur l'évêque de Chartres, Elle leur parut encore plus facheufe, Db ij http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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