Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

·~ s 5 'De la Foi Cathoflque. T1T. 1. ; 86' b ··iux modeles nous a été en cette occa- templative, animée du pur amour. li ne fi~~ d'une figr;nd~ utilité, qu'il n'ell pas fallait plus le regarder que ~omme Dieu 11.... ,.f; permis de douter que celle q~'on aura be11i au-del[us de cout, fans s occuper vo- drelfée à cet excmp~e ,ne Ço1t eg~lemcn~ lontairemenr de ce qu'il avait voulu être profitable :î la potlcrite. C dl aulh ce qm fait pour nous; c'ell-i-dire, 11otrefageffe, a porté l'alfe~blée générale d~ ~a préfente notre jujlice, notre fanélijication, no:re ~é- '· '"· 1. 1,: année 17 00. a nommer melle1gneurs les dempcion en unmot,nocreEmmanue!Duu évêques de 1\1caux, de 11oncauban, de avec nous'. Tout cela nous deve.noi~ c.~m- If. 7 • 11 Cahors & de T raye, avec metlieurs les me indifférent: on ne fe fouc101t n1 d etre ' abbés de Caumartin, de l'omponne, Bof- damné; c'était-là ce qu'on appelloit la fuet & de Louvois, pour difpofer cette fainte & bienheureufe indifférence, dans affaire, & lui en faire le rapport. un fens bien oppofé à l'intention de ceux La r:ouvelle fpiritualité ou la nouvelle qui s'étaient fervis de cette expretlion : oraifon qu'on a voulu introduire dans ces on facrifioit aifément dans les dernieres dernieres années en Italie & en France, épreuves ce qu'on tenait fi indifférent: a fan fondement principal fur un préten- on confentait à fa damnation, en pré– du amour pur ou amour défintérelfé bien fuppofant que Dieu la vouloir d'une vo– différent de l'amour de Dieu, que l'écri- lonté abfolue, & on n'aurait pas voulu rure & la tradition reconnoilfent. fai(e la moindre aétion pour en détour- Dans cette nouvelle fpiricualité, on ap- nec le coup. pelloit intérêt non feulement les biens Quelles illufions prenaient la place de' ~emporels , ou mème dans !'ordre des fol ides vérités qu'on lailfoit en cette forte biens fpirituels, les graces & les confo- au-deffous de foi; les exemples des Bé– lations lenfibles, mais encore le falut que gards dans les f~cles palfés, & celui de pous efpérons en J. C. la gloire éternelle Molinos en nos jours le montrent atfez. quoiqu'elle foie celle de Dieu plus que la C'eft-li que venaient ces étranges épreu– nôtre , la béa1itude, la jouilfance de ves qui réalifoient le péché pour aufii Dieu, la vifion bien-heureµfe. Toutes mieux réalifer la damnation; & on cher– ces chofes paroilfcnc trop batfes pour tau- choit un repos funelle dans un acquief– cher les ames parvenues à ce prétendu cernent abfolu à fa perre. pur amour. Tout ce qu'on avoit à cher- La condamnation ae Molinos pronon– cher en Dieu, devait être tellement déca- cée à Rome le 20. novembre 1687. par Ja, ché de nous, qu'il n'y eût aucun rapport. bulle d'innocent XI. rendit l'églife plus On oubliait que dès la croifieme parole du attentive à ces matieres , & la France ne commandement de l'amour divin, ilétoit fut pas long-temps fans s'appercevoir , , dit: P'"ous a;mereT le Seigneur votre Dieu, qn' on répandoit depuis quelque temps .... ' 7 · 7 • A li }.[fi d' Ab 1 au meme ens qu 1 nt 1t à ra 1am, Je dans tout le royaume une infinité de pe- ferai ton Dieu & celui de ta poflérité après tits livres où les maximes du faux pur roi; au même fens que David difoit li amour & de la nouvelle oraifon étaient fouvenc, 0 Dieu, mon Dieu: pour mar- établies d'une maniere fi fpécieufe, que quer qu'il était :'i. nous, & nous à lui de comme ceux de Molinos , ils étaient cette façon particuliere que faint Paul comptés parmi les livres de dévotion. J<r. 11. i;. après Jérémie explique en difant: Je leur Ceux qui fe firent le plus remarquer par ~;~;. ~i. ·~:ferai Dieu, & ;1, meferont peuple; & dont les gens inll:tuits, furent les livres inti– encore il ell écrit dans l'Apocalypfe: C'efl tu lés: Lt moyen court, & une interprétation ici!eTahcrnadedeDieuavecleshommcs, & jùrle Cantique des Cantiques; une femme il lwhitcra avec eux, [,•ils feront fan peuple, avoit compofé ces traités. Feu monfci– & Dieu demeurant avec eux, fera leur Dieu. gneur l'archevêque de Paris la mit dans Cependant il fe fallo.it élever au-delfus un monall:ere, où il fit faire contre elle tle cet amour que nous devons à Dieu quelques procédures dont il ne fe trouve comme nôtre: il avoit par cet endroit-là aucun vellige- Comme elle parut très– trop de liaifon avec nous. Pour ache\•er obéilfante, on fe contenta de fa t"oumif– de po.fer.1'état de la quetlion & la matiere fion, & fur la promelfe qu'elle lit de ne des déc1fi~ns ccclé!ialliqucs, on ne doit plus écrire ni dogmacifer, on lui lailfa l'u- 50111c oublier que J. C. comme J. C. & Cage des facremcr.s. au\'c,ur, l\'O!t trop de rapport à nous , Le mal f'e renouvellant& le bruir s'aug- po.ur erre le J1gne objet dune ame con- mentant dç plus en plus par les li vies http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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