Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

~ t 7 De fa Foi Catholique. T rr. L 3 1 ~ P'2rer main forte à l'exécuti~n, de fes 1 ugemens, lorfqu'ils avoient eti; r;ndus Ear b bouche des Papes & des ~vcq~es. Qu'il. t~moig11oit ~~ ~ela V?t1lo1r, (~ivre les traces de la p1cte de les predecef– feurs , qui a voient acquis_ cet. avantage par des trJvaux eXtrJord.ina1rcs, & des fargetfes i~croyables '· & mc!_ricé du fair~t Siege, le titre ~e prem1e,r Ro1 Je !~ ~hrc­ tiente. Que Sa 11aielle avait d1ffere JUf– qu'ici de fe fervir de fon autorité , & d'ufer d'aucune rigueur dans b penfée qu'il avoir d'amollir k cœur des plus rebelles par l'ufage_ de , fa . clémence ; mais que \'oya~t auiourd hui 9ue \~ pa– tience les irriro1t, & ne fervo1c qua les rendre plus opiniàcres, il a cru qu'il était de Con devoir d'y apporter la derniere main par la voie de la févéricé. Que le Roi avoir été fort fcandalifé d'une infi– nité de libelles qu'on dillribuoit au peu– ple, pour fortifier de plus en plus l'hé– rélie du Janfénifme, & fur-cout d'un qui avoir couru depuis peu, portant pour titre : Vingt-quatre obfervations contre le formulaire de profeffion de foi , drejfé far cette maciere par /'affemblée de 16 JJ· Qu'il éroi t :1 craindre que beaucoup de gens voyant la licence effrénée de ces au– teurs, autorifée de l'impunité , ne s'en– gageatfenc dans leur _parti, ou par foi– bletfe ou par malice. (.,!ue les Janfenilles déclarés employoienc coures forces de moyens, pour attirer à leur faél:ion plu– .lieurs perfonnes de grande piété, fous prétexte de la réformation des mceurs & du récablilfemenc des droits de !~ hiérarchie : que dans leurs livres de dé– v~ci,o~ on voyoic l'aigreur de l'efprit herenque & de nouvelles maximes q~'ils av?ienc f?in d'y glitfer. Que cette reformanon pretendue écoic cachée fous le mafque d'u~e. ~iécé apparence , pour donner du cred1t a leurs artifices & à Ja nouveauté qu'ils prétendaient é;ablir. Que monfeigneur le Nonce en avait ~prouvé quelques-uns dans la préfenca– ti<;>n qu'i!s lui fir~nt de plulieurs formu– laires qui couvraient l'erreur fous l'image 'tro1"!'peufe de !a vérité. Qu'il s'en éroic P,are fore adronement, & s'éroic mis en ccac_par fa fageJfe d'éviter le piege qu'ils avaient voulu tendre à fa religion & 3 [~ pruden~e. Que toutes ces conlidéra– aons avaient obligé le Roi de les man– der comme .préiidens de !' atfemblée , pour leur dire la volonté oil étoit fa t.fajellé , de faire ponéluellement exé– cuter la délibération que l'aflcmblée de 16 f î. avoir pri[e fur cc ~ujec_; qu~ l'a~­ fe~lion qu'il avoir pour 1 eghfe 1 obh– geoic avant que d'en ,venir I~ , de pren– dre les avis des prelacs qui fe rrouve– roienc i Paris , foie dehors , foie dans l'atlèmblée pour favoir d'eux les moyens les plus propres i .faciliter l'cxé– cunon defdices délibérations, & pour re– chercher les expédiens les plus prompts à éteindre fans délai les relles du Janfé– niline. qu'au refie Sa MajeHé avoir appris qu'on s écoic plaine dans l'atremblee de quelques arrcêcs de [on confeil , où l'on difoic que la jurifdiél:ion eccléliallique avoir été bletrée dans celle de monfei– gneur de Beauvais. Que l'intention de Sa MajeHé écoit de la cooferver religieu– femenc , & non pas d'y donner atteinte; qu'il falloir néanmoins prendre garde que fous prétexte de maintenir la jurif– diél:ion épifcopale, on ne fe mît en dan– ger de l'affaiblir en préjudiciant à la. pureté de la foi; !' épifcopat ayant été établi de Dieu, pour fa garde & fon maintien. Monfeigneur le prélident a dit encore , que Sa Majefié avoir inter– rompu plulieurs fois monfei~neur le Car– dinal pour témoigner l'affeél:ion avec laquelle il appuyait les chofes que difoit fun Eminence. Qu'il leur avoir recom– mandé roue de nouveau cette affaire , en les exhortant de témoigner en cela autant de vigueur que de prudence. Qu'il les avoir atfurés qu'il employeroic route fa puitfance royale pour maintenir la <lé libération que prendrait !' aJfemblée , & que perfonne ne lui relifieroic , qui n'encourût fon indignation, & ne ref– fencîc les effets de fon autorité. Sur quoi mondit feigneur le prélidenc a ajouté , qu'il avoir cru être de fon devoir de remercier crC:s-humblement Sa 11ajellé de l'affeél:ion linguliere qu'elle cémoignoic avoir pour les prélats de fon royaume , & qu'ils ne pouvoienc qu'ad– mirer fcs fencimens qui procédaient d'u– ne générolicé chrétienne , qui le ren– draient quelque jour un aulli grand faine devant Dieu 9u'ils le faifoienc paraître un grand Ho1 devant les hommes , & qu'ils efpéroienc par ce moyen que Dieu comblerait fa facrée perfonne, la famille royale & toue fon état d'une infinité dé bénédiél:ions. Qu'il falloir que l'af– femblée fe glorifi!it cl'avoiI un prince ~ qu1 http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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