Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

; 1 S De la Foi Catholique. T1T. J. 3 r-S & prendre l"ur cela une commune réfo- fon premier delTein avoit été d'envoyer luuon. dans J'afîemblée monfeigneur le Cardi- • na! , afin de J'inlhuire par fa bouch~ de f~s P.lus fecretes jnc~nuons; mais que [on md1fpofi11on ne lm ayant pas permis d'y aller , il avoit cru devoir mander les trois préfidens de l'alfemblée, four leur dé~ouv.rir [es fentimens : qu'i ne dou– tait pomt que leur zele ne fe fignalâr en ce rencontre , & ne répondit au fien. Qu'il n'avait point d'affaire qu'il affec– tionnât davantage , & qui lui f1îr plus confirlérable. Que pour la faire bien réullir, il fe rcmettoir aux inllruélions & aux ouvertures que lui donnerait mon– feigneur le Cardinal, comme étant auffi éclairé que zélé fur cette matiere, & dans laquelle· il avoir travaillé fi utilement pour l'intérêt de l' églife & de fon état. Da vendredi dix-flptieme jour de dé– cembre , à hait heures du matin , monfeignearl'archevêque de Rouen, préjidant. M Elfeigneurs les prélats du dehors étant entrés dans la falle, & ayant pris leur place fuivant leur rang , 111on– feigneur l'arçhevêque de Rouen , pré– fident , a dit que deux motifs faifoient le fujer de cette atfemblée extraordi– naire. Que le premier regardoit la doc– trine , & le fecond la difcipline. L'un le Janfénifme, -& l'autre les tradutl:ions du Milfel ; qu'il commencerait à par– ler du Janfénifme , & diroit fur ce point à la compagnie ; que le Roi l'avoir envoyé quérir avec metfeigneurs les évê– ques de Viviers & d'Autun, réfidens, pour leur témoigner la réfolution où il étoir , de bannir entiéremenr de Con royaume les relles de cette fetl:e. Que cette affaire lui éraie fenlible , & qu'il l'embralfoit avec cœur; qu'il fe fentoit porté à ce delfein par les rairons de fa confcience, de fon honneur & du bien de fon état. Que fa confcience l'enga– geoir de faire connoîrre à tour le monde, la déférence religieufe, & la foumiflion chrétienne qu'il avoir pour les décifions de J'·églife. Qu'il y éroir obligé par fon propre honneur , puifqu'il avo1t joint fe~ lettres à celles des évêques de France, pour demander au Pape Innocent X. une conllirurion en matiere de foi fur les cinq propofirions condamnées. Qu'il avait fair expédier les déclarations né– celfaires pour fon exécution & pour cel– le cl'Alexandre VII. qui l'avoir enfuire ex· pllquée: & que lui même avoit' été dans l,e parlement de Paris , pour manifeller a fon peuple l'obéilfance qu'il vouloir l~ur rendre , comme prince très-chré– tien & fils aîné de l'églife, que l'utilité cl~ fon état ne lui permettait pas de dif– ferer davantage, d'autant qu'il éroit im– poffiblesu~ ~es efprits demeuratfent long– temps d1v1frs dans les fentimens de la dotl:rine, que des gens mal contens & des efprits féditieux n'en tiratfcnt du profit pour troubler la tranquillité publi– que dont fon royaume joujffoit. Que Mondir feigneur le préfident a ajouré, que monfeigneur le Cardinal avoir J'ris la parole, & leur avoir die qu'il ne eur répéroit point tour cc quis' était patfé fur les cinq propolitions condamnées., de– puis que le livre de Janfénius les avoir répandues dans la France , & que fa dotl:rine avoit été portée devant le tri– bunal du faint Siege, parce qu'ils éraient fuffifament inllruits du partage que ces d.ifputes avaient mis dans les efprits, de J'animofité qu'elles y avaient caufées, & des troubles qu'avaient émues ces fortes de contentions. Que les Papes Inno– cent X. & Alexandre VII. les avaient heureufement finies en prononçant clai– rement la-detfus , & les avaient enfin terminées , tant ;\ l'honneur du faine Siege, qu'à la gloire des évêques de France. que cet ouvrage poiwoir être principalement attribué i la piété de ces derniers , pu ifque par leur lettre de con– fulrarion , ils avaient prclfé le Pape de déterminer cette quel1ion. Qu'ils avaient interprété fa bulle quelque temps après par voie de jugement ; que ce même ju– geme11t re11du ai11fi llar eux , a,~oir été confirmé par un bref d'innocent X. & par une conllirution d'Alexandre VII. & que dans les atfemlécs particulieres & générales, ils avaient pris plufieurs délibérotions authentiques pour confom– mer cette alfaire , par un f11ccès a,ran~ rageux. Que l'intention de So Majefié étoit cle continuer à prendre part à l:t déf~nf~ de la foi de l\(glife, attendu qu.'il en ero1t!e proretl:eur & qu'un des droits inféparables de fa ~ouronnc étuit de http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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