Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

~'g J' De la Foi Catholique. T1T. I. i84 nous comme une ~ntie de la fuccellion notre parfaite foumillion, que nous fom· de ceux de qui n,ous re?ons Ies,fieges & mes , de qui nous poffedo11s 1autontc. Il ne nous refle maintenJnt, SIRE , S 1 RE, q u'à fupplier V. M. d'e,mployer t.oute fa 1 ' J ·· J d De Votre Mai·ené, puiffance onque es evcques ut en e- rnanderont l'ufage ~ pour co11ferver ce Les crès-hun1blcs, crès-obéilfans ; qu'ils ont éubli; afin que la véritJblc doc- & tris.fiddcs fcrvitcurs & fu· trine de la Îrace de J. C. do11t l'effet doit jccs' les archevêques, évê("" & autres cccléliafl:iques de 'af- être d'unir es efprits, ne ferve plus à les fcu,bléc sèu<ralc du clergé de partager par des fenrimens qui divifent France. }. C. même dans fes tr..embres. Car ce CL. "" REBt • arch. de Nar- boru1e , prétiJcnc. · n'ell pas l'aimer que de déchirer fa robe, A l'arü, « 1 • & de rompre fes os contre la vérité de fes fapr. 1656. myHeres, mais il le faut conîerver tout entier par un pur amour & par une foi fin– cere pour fa doétrine. L'eglife a donné autrefois à un Empe– reur la qualité d'amateur de J. C.à caufe qu'il avoitdéîendu fes vérités contre l'hé– réfie, & ce grand prince aimoit mieux ce titre qui lui venoit de fa fourni/lion à la foi chrétienne, que ceux 9ui lui apparte– noient pour avoir furmonte les provinces, & atfuJetti les nations. Nous ne doutons point, SIRE, que V. M. n'imite, & mê– me qu'elle ne furpalfe cet illullre prince romain, & qu'elk ne profite des faintes inllruétions qu'un concile lui donna au– trefois, & q_ue nous redirons à V. !\,[. Favorife:r, SIRE, les Catho/iqu.esfelon ''o– lre devoir, & filon la coutume de vos pe– res, donnet liberté à la défenfe de la foi, ef– timer-vou.s heureux que celle qui ne craint point les forces humaines, fi qui n'en a au– cun hefoin, VDUS demande lesvô'tres ;jàycr. perfaadé que {orfque nous traitons les ajf<.1i– res de /' églifi , nous faifons celles de votre .état li de votre conjèrvation, afin que vous méritier de jouir e.11 paix de vos provinces. Protéger !' églife contre fis ennemis , & dé– fender-ta avec vos deux mains, fi vou.r vou– tei que la dextre de ]. C. de laqu.el{ e vient toute bénédiflion > défende votre empire & benijfe votre perfonne. Nous efpérons que V. M. exécutera mieux que ne fit Théodofe ce que le co11cile romai11 lui écrivit e11 ces ter– mes, & nousfommes perfuadés qu'à tant de grandeur de naitfance, d'efprit, de cœur & de profiJérité , que nous vovons en V. !vl. Dieu qui y a ajouté celle de l'amour de la religion qui les furmonte rot1tes , 1·augn1cntera co11ti1111elle1Tient par fes graces. Nous le lui denundons de toutes nos forces, avec les moyens de dé– tlarer par notre inviolabl~ fiddit~ & LETTRE A LA MADA!vlE, RE /,NE. Encore que nous foyons obligés par notre minillere , de travailler toujours pour la défenfe de la foi , & pour la con– fervation de la paix de l'églife; & que dans les dernieres occations où de nou– velles erreurs l'ont attaquée en ces deux privileges divins, nous eulllons pu agir par le feu! amour de notre devoir , il faut néanmoins que nous confcllions , l\1ADAME, que le zele de V. M. pour le fuccès d'un fi grand delfein, & fes foins pour nous inviter à l'entreprendre, ont eu très-grande part dans les aétions que nous avons oppofées aux fuites d'une fi pernicieufe doétrine. Aulli étoit-il bien Julle que V. M. demandant à l'églife la connoiflànce de la vérité, ceux qui par la dignité de leur caraétere ont l'honneur d'être fes minillres , & vos peres, & qui par le ~roit de leur nailf.1nce ont le bon– heur d ètre vos fujets, fitfent envers V. M. en l'inHruifant felon fon detir , & un devoir d'obéiffance, & une all:ion de leur minitlere. Nous avons regardé V. M. MADAME, comme la plus grande de ces Reines que les prophetes ont vues aux pieds de l'églife lui rendre leurs refpeéts en la protégeant comme fes meres, & recevoir com111e fcs filles l'aliment de la foi, en reconnoitfan– ce de tout ce qu'elles avoient fait pour fa grandeur & pour fa gloire temporelle. En effet, puifque V. ~1. venoit à l'églife pour lui demander d'être inHruite , avec ce grand deJir de la jufiice que le Fils de Die!1 a comparé à la foif & à la faim, & ?ont 11 a fait une defesb~atitudes, il fal101t pour http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=