Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

I 217 De la Foi Catholique. T1t. 1. 118 celles d~ corp~ J~ toute I'égli_re galli~a- ce qui les obli,geo_it à l'ob(ervation co_m– ne ·S.: meme del umverfdle,qu1 font umes me en fans de 1 egliîc, & a la r·•otecl1011 en' la déclaration de cette véri'é; c'ell à comme Hois incorporés dJns (J co1n– favoir , que b doélrine de Janfénius munio!l. Ils Jon,,oic:it cette p:·ctcétion n'ell point cellf Je [~int Au;;u!lin. , par leurs l_oix,Jont !I~ faifoi.:a; l'a,!_reife L'on confidcra au!l.1 les lettres de de- aux prmcrµaux ofl1c1crs de 1 empire ; claration du Roi, données en conféquen- comme émient ks préiers du prétoire, & ce du bref, par le(quelles après avoir ex- ceux-ci les faifoicnt mettre fur les regif– pofé Je contenu de Ces premieres lettres , tres de leur cribun:tl , & les publioiené qu'il avoit adrelfées aux évêques, pour eu fa1fant allicher ks '"'.'icsoux lieux pu-. appuyer l'extct1rion de leL!rs jt1ge111ens blics,a\·ec li.:t1rco111111.111,~.;,;;:1cnt.L~J l1J~ in– par le miniflcre de fes ~fficiers, co11~re tit11!é de leur-notn,' f;i11s c!-:.rl-gi!lïc.: 11i ::1~: les feélateurs de la doélnne condamnce; re 1 affiche des dccrcts d.os conclies qui & apros avoir conlidéré que p1r le bref étaient déja foufcrits par les cY<'<i.ues, & <pii confirmait l'interprétation faite p~r p_ubliés par l'ordre eccl éfiafliqu~. U1_1e par– i atfemblée de 165+ Toutes lesd1fficu!tts t1e dçs pademens du roraume,qm exa– que l'on :iYoitformées pourfavorifcrl'er- cent une autorité (emb!Jble à celle de la reu:- étoie11c t)tl~es ; Sa ~iiajeflé ordonne préfeélt1re , . :i fr1i\ 1 Î cet exemple, a;';int que le contenu er1 l:i conllitution & au fait cnré:;illrer les lettres de déclaration bref fera exécmé par tout fon royaume. du Roi, pour tenir h m:,in i l'exécution Sur quoi l'on fit cette réflexion , que la des chofes décidées par la conllitution & piété du Roi était (emblable à celle des le bref, fuivant les occalions qui ddire– anciens Empereurs chrétiens; 'qui décer- ront la vigueur de l'autorité féculiere. Les noient leurs édits en conféqueace des autres parlemens ont une parfaire difpo!i– décilions de b foi, pour ajouter aux pei- tion , pour faire paroïtrc au premier jour ·nes ecclélialtiqucs , les peines temporel- les faintcs inrentions qu'ils ont pour pro– ies qui dépendent de l'autorité féculiere, téger la fincérité de l'anciene foi. dont les loix font rapportées aux aéles On fit auffi réflexion fur la claufe du des conciles , & dans les codes des Em- bref, par laguclle Sa Sainteté exhorte les pereurs. Par ce moyen les évêqud étoient prélats d'affermir par l'ufage l'exécutio1i appuyés en leurs procédures de l'autorité de Con décret du lJ. avril 16f4. qui con– épifcopale & de la royale, comme Prof- dJmne certains livres en conféquence de per remarque parlant du Pape Boniface, fa conflitution. On reconnut que cette qu'il Cc (en· oit contre les Pélagiens, non conféyuence étoit tirée du droit, qui dé~ Non _folum]eulemcnt des édits apoftoliques, mais auffi clare que la condamnation de l'héréfie ~Jd' 1 ~~\~~!~ r'c- des royaux , qui avoie11t été dtcernés par comprend 'celle des livres q11i la défen;.. g~·'{'"b"u' Honorius & Confiance Con collegue. dent, comme enfeigne faine Grégoire en • J~,[p·,, •d- Les prinçes réglaient les paroles de !'épître qu'il a écrit i Anallafc , évêque ;;;{;;:. " 11 •-Jeurs loix, avec un tel refpeél pour l'au- d'Antioche, d'otl efi pris le chapitre 1v. torité épifcopale , que pour la condam- De h•reticis aux décretales. Les anciens nation de I'herélie,ils employoient le ju- conciles ont été dans ce fentiment; & de gement rendu par l'églife, fans s'enga- l?lus, encore bien qu'ils ne foumilfenq.Jas ger à déclarer par le menu les articles de a !'excommunication de droit, ceux qlli la doétrine hérétique. Ils reconnoilfoient liraient ou retiendraient les livres trai~ que la publication des jugemens des fy- tant de l'héréfie , ils ont employé l'auro– nodes, devoir être faite par l'autorité ec- rité féculiere pour les faire brûler. Conr– cléfiallique, où ~·on pratiquait _ce~ ordre, tantin ordo~na cette ,Peine contre les li– ·que chaque patnarche en fa1fmt 1 adrelfe vres des r'\nens , Theodofe contre ceux aux. métropolitains, & ceux-ci s'alfem- des Nefloriens, ~v~arcian contre ceux des blo1e_nt en corps d'une ou de plulieurs Eut1.!Jchiens, I-!onorius conrre les livres p_rovmces pour recevoir les condamna- des lJrigenilles, & .fufiinian contre ceux rions. de l'hérélie q1!i étoi"nt publ,ié~s de Seve~us. Depuis. ce temps _B I'églife a . depuis en ch~que d1ocefe par les eve- ordonne quelquefois cette peme par fon ques. Les mag11lrats n'apprenaient les ju- autorité , comme fit Innocent II. conrre gemens de la foi gue par cette voie , les livres de Pierre Abaillard, & le con– comme les princes en etoient informés cile de Confiance contre ceux de y,.;_ par les lettres des Papes ou des conciles: def & de Jean Hus; & depuis les évêques http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=