Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

• , • • 11 5 De la Foi Catholique. T !T. T. tiere obéilf.ince aux chofes décidées par touchant l'erreur de fait. Cet examen la con!litutiou fuivant k fens auquel le n'cl1 pas nécdfaire :l préfcnt , comme bref apol1oliqu~ l'a expliquée , lorfqu'ils il a été dit. Et d'ailleurs il en notoire verront le re(pcéè avec leci_uel ce corps de qu'elle s'cnt~nd des caufes privées & fpé– l'églife gallicane_, autonlc en cer:s m~- ciales, comme parle le l'ape Lean, qui tiere par l'adretk que le Pape 1~1 a. fait font traitées dc\"Olllt les conciles & les de fon bref, accepte cette 111tcrprttat1on, Papes. l\1ais il faut a;. '"'cr rourl'inllruc– & qu'ils conlidéreront le foin gu'clk a de tian des foi bics , "h, m1'ils ne foient prondre les ordres nécelfaires pour l'at:. trompés en :iti·c ·c·, occ.1lio.ns , qu'elle n'a fèrmi!femcnt de [on exécution. point lieu au\ c~c:d1i"''s du fait gui cil in- Aprts àvoir traité de l'autorité de fépar:ib!e des n>.ilicrc:s de foi, ou des cette alfemblée, on entra dans il difcuf- mœurs générJlcs de l'ée;lif~ , lefquelles fion des termes avec lefquels le bref font fondées fur les fèintes tcritures , exprime la condamnation de la doéèrine dont l'imc:rprérarion dépend de h tradi– de Janfénius.Ilsfontconçusen telle forte, tion catholique, qui fe vérifie par le té– qu'ilsfont voir que la force de la décilion moignage des Peres dans la fuite des lic– tombe fur la queilion de droit, c'ell-:l- des. Cette tradition qui confiltc en fait, dire fur h condamnation des opinions ell déclarée par l'églife , avec la même que cet auteur en1eigne dans fon livre autorité infaillible ..;u'clle juge de la foi; intitulé Aug~ftinus, fur la manere con- autrement il arri\'croit que tolites les v.:.– tenue dans les cinq propofitions. Car rités chrétiennes feroient dons le doute pour la quellion de fait' fa voir li ces & l'incertitude ' qui en oppofée " lavé– propofitions font dans le livre de Janfé- rité co.e & immobile de la foi. nius, elle n'ell pas par eux propofée fi- Lac :r que l'on apporte :l vouloir dekment, à laquelle né amoins ils veulent perfuader, que la doarine de Janfénius réduire toute la difpute, afin de rendre ell celle qu'il a tirée du fein de faine Au– inutile la co!1Uitution , fous prétexte que gufiin, obligea l'atlemblée de louer ce J'é1!.Ïife peut errer aux queftions de fair. q_ui avoir été obfervé par celle de 16)4. Il ~·en pas nécelfaire d'examiner fi cha- C'en à favoir que le vrai fens de faint cune des cinq propolirions en couchée Augullin éroit conforme à la confiiru– dans le livre de Janfénius aux mêmes ter- tion , &tout-à-fait oppofé à la doéèrine mes; mais de conlidérer li le livre de Jan- condamnée de Janfénius, laquelle il ap– fénius traire, examine& enfeigne aucur.e pPyefur les mauvais fens qu'il donne aux opinion fur la matiere exprimée dans les textes de ce vénérable doaeur de l' égli– cinq propofitions. Or il ell cannant qu'il fe. On avoit inlinué pour lors ce fenti– enfeigne des dogmes , & traite des doc- ment dans la lettre écrite au Pape , di– trines de cette nature en [on livre ; ce fant que ce nouvel écrivain avoir tâché font ces opinions, ces dogmes & ces doc- de ruiner la vraie foi, par la faulfeté des trines qui font condamnées par la conf- interprétations qu'il donnait aux textes titution , ainli que déclare le bref de Sa des anciens Peres qu'il alléguoir. l'vlais Sainteté. Si fes feaareurs perféveroient à on jugea que l'éut préfent des chofes re– fourenir que cet auteur n'en feigne point quéroitque l'alfemblée expliquât plus ou– & n'explique aucune doéèrine fur cette vertement cet article très-important pour matiere , il feroit à fouhaiter que leur la confolation des fideles , qui ont du difcours fiît aulli puilfant à détruire les re_fpea, co_mme ils doivent, pour la doc– chofes qui font, comme il feroit témérai- trme de :amt ~ugufiin ;, mais qui crai– re à les nier contre la confcience : mais gnent quelle fo11 choquee par la confii– cette négation n'ernpêcheroit pas que turion, de quoi l'on tâche de leur donner l'anathême ne frappe les opinions condam- de fortes imprellions. Mais il faut efpérer nées,que S. S. les évêques, & les pcrfonnes que ces efprits délicats, qui n'onrconnoif– pieufes & orthodoxes ont lu avec regret fa~ce de la ,yérir~ de ce point que par la dans le livre de cette auteur , comme il creance qu_1ls aioutent aux difconrs qui fut amplement expliqué dans l'alfemblée leur font faits fur cette matiere, aimeront de 16 f 4· & qu'il en confirmé par le bref. mieux déférer à l'autorité du clergé de Ort ne s'engage pas maintenant à trai- France , qu'à certains particuliers , ter· des bornes dans lcfquelles doit être dont les lnmieres d'efprit & de doc– Jellrainte la maxime qui a été avancée trine , ne doivent pas être comparées à http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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