Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

l I ; De la Foi L'at110/iq11.c. T IT. I. 114 du faint Siege apof1?l!que , donnés îur aux îynodes. de chaque provi_nce. la conîulration des eveques. Ces conciles nanonaux reprirent leur On examina le poids de cette alfem- premier éclat en France, îous Charlenu– blée îur le rapport qu'elle a avec les gne & Louis îon fils; dont I' alfemblée îe conciles nationaux , dont elle potfede faiîoit , îoit îéparcment , îoit conjointe– Ies principales fonétions. Ce qui fut julli- meat avec l'affemblée des [eigneurs du ro– fié amplement par le récit de l'origine yaume , pour traiter avec ceux-ci des de ces conciles dans l'ufage de l'égliîe ; affaires publiques; & dans une chambre leîquels ayant été introduits pour quelque féparée des matieres ccclélialligues. cau[e extraordinaire par le conîentement L'autorité de ces conciles commenç:i. des évêques de diverfes provinces, ( corn- à s'affaiblir du temps du Pape Nicolas I. me l'on le pratiqua en la condamnation & depuis la forme en fut changée, par de Paul deSamofateen l'Orient & enl'Oc- divers légats que le faint Siege envoyait, cident,) furent enfin réglés en atfemblées leîquds compoîoient ces conciles des ordinaires, depuis le département del'em- feules provinces du royaume, qui étaient pire que fit Conllantin; favoir, en îept dans l'etcndue de leur légation. Et d'au– dioceîes dans l'Occident, & en cinq dans tant qu'ils renvoyaient à Rome les ma– l'Orient; fans préjudicier aux conciles par- tieres qu'ils jugeaient douteuîes ; & que ticuliers de chaque province, qui avoient les appels interjettés des îentences îyno– été autoriîés par le îynode de Nicée. Les dales étaient reçus facilement , les évê– Gaules qui furent diviîées en dix·Îept pro- ques commencerenr à Ce dégoûter de la vinces, compoîoient le dioce~allican, tenue de ces conciles, dès le temps d'Y- & le concile de toutes ces pr es , ou ves évêque de Chartres. d'une partie, îe tenait canoniy ment du Néanmoins !' égliîe gallicane ne (e temps de l'empire romain,par le conîen- départit pas de îes droits anciens; quoi– te;nent mutuel des évê~es; & quelque- qu'elles'en îoit fervie plus rarement;c'ell: fois par les ordres des Papes; fans qu'il à favoir , lorfque les occafions des îchif– fût nécetfaire d'avoir une permitlion Cpé- mes, ou du renverîementdc la diîcipline ciale des Princes , qui était déjà accor- ont defiré ce remede. Elle continue main– dée par le réglemcnt général des diocefes tenant Ces alfemblées générales avec fa ou régions. pcrmiflion du Roi, pour y traiter des cho- Après la ruine de l'empire, les Rois [es îpirituelles & temporelles ,lu clergé. des François , des Goths, & des Bour- Les évêques qui forment ce corps font guignons , confentirent la tenue de ces nommés dans les a!Temblées de chaque conciles limités à 1' étendue de leurs royau- province , convoquées par le métropoli– mes; d'où vient que le concile d'Agde ell uin, îuivant l'ordre preîcrit par les ca– compofé des provinces qui étaient îujet- nons d'Afrique. ()n y joint des députés tes aux Vifigoths; comme celui d'Epone de du îccond ordre, à cauîe des affaires tem– celles q11i obéilfoient aux Bourguignons. porel!es, qui opinent aulli aux choîes îpi– Le Roi Clovis après îes conquêtes permit rituelles, comme repréîentant les évê– la tenue du concile d'Orléans, qui compre· ques abîens qui leur ont donné leur pro– noitla plus grande partie des provinces des curation, ainfi que le pratiquaient dans Gaules. Après îon décès, ce grand corps les anciens conciles nationaux , les dé– étantpartagé en divers royaumes,qu'ils ap- légués ou vicaires des évêques abfens. De pelloient le fort de chaque Roi, les conci- forte que l'on /'eut affurer que coute les furent ordinairement compoîés des l'autorité de l'ég iîe gallicane, en ce qui provinces de chaque royaume; linon que regarde la doétrinc, & les réglemens de les Rois confentilfent à une a If emblée gé- la diîcipline eccléfiafiique réfide en cette nérale des Gaules, comme ils firent pour alfemblée générale,quieH enceh un con– la tenue du fecond concile d'Orléans. cile national , comme les trois autres · L'on traitait en ces conciles, comme alfemblées repréîentoient les îynodes. l'on faiîoit aux conciles pleniers du dio- plus grands que les provinciaux , mai<> ceîe d'Afrique, des cauîes communes :l. moindres en autorité que les nationaux .. toutes les provinces ; & du jugement des pleniers & complets. affaires douteuîcs & difficiks îoit de Il faut efpérer que cette confidératioa la foi , ou de la diîcipline; & l'on ré- fléchira les efpritsquiîont les plusferm5 fervoit le jugement des caufes priv~es po111 Contenir l'erreur, à rendre une ea-: . 0 ij http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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