Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

207 De la Foi Catholique. T1T. I. 1of titution de N. S. P. ils r,ulfent pl_u~ faci- avo}t été condamné)en cela par les Pap_es lement difliper coures es fubnlnes, & Grego1re XIII .. & 1 1~ V; Que le. cc;mcile tous les équivoques que l'on affeéte pour ~e Trente a-:01t exphq_ue la vraie mten– en ruiner l'autorité. tlon de ce famt & ancien doéteur, ayant A_près avoir oui les fuffrages des com- choili les termes & les endroits où il s'é– milfaires on propofa que les fcétateurs toit ouvertement déclaré : auxquels l'on de la doét~ine de Janfénius confenriroient en ajoura quelqu_es aur.res fo_rt conlidé– à la condamnation des cinq propolirions rables , pour faire voir clairement les en quelque fens qu'elles puifent avoir , fenrimens de ce prof~nd aut~ur .. On dé– pourvu que l'on s'abtlint de dire que c'é- cou\·rit la faulfete des mterpretanons 9ue toit au fens de Janfénius. L'alfemblée ju- Janfénius donnoit i quelques lieux pnn- gea i propos de remettre au 28. du mois cipaux, defquelsil s'etl fer_vi pour preuve r de mars la délibération, tant fur l'avis des de fes erreurs. Ces réflexions furent ap_– commilfaires, que fur l'expédient propo- puyées par les ,beaux d1fcours que melfet• fé : & pendant ce temps un chacun auroit gneurs les prelats firent fur ce fuJet en le loilir de conférer les palfages de Janfé- opinant. nius, avec les cinq propolirions fur les A quoi fon Eminence ajouta, que l'on cottesdeslieux,quifurentcommuniquées. n'avoir jamais douré, ni en France ni en Le 28. on continua l'alfemblée; & d'a- Flandre, avant la décilion du Pape, que bord on lit leéture des textes de Janfé- les cinq propolitions ne continlfent l'a– nius , qui étoient allégués dans les livres brégé de la doétrine de Janfénius; que imprimés, pour vérifier que les cinq pro- de France l'on avoit envoyé à Rome cinq polirions n éroient point de lui , & que doéteurs pour foutenir cette doéhinecom· l'on trouvoit dans cet auteur les contra- me véritable; que l'on s'éroit avifé de diétoires des propolitions condamnées. mettre en doute depuis b condamnation, On lut aulli les textes de S. Augullin, que ce qui avoit été tenu pour contlant au– les auteurs de ces livres alléguoient fur paravant, afin d'éluder par ce moyen les chacune des cinq propolitions , d'où ils déci lions faites par le Pape. Que l'examen prétendoientconclure, que dans leur con- qui avoit été fait , tant par melfeigneurs damnation étoit comprife celle de la doc- les commilfaires dans leurs conférences, nine de S. Augullin. & dans cette alfemblée , que par cha- JV!elfeigneurs les commilfaires qui pri- cun des prélats en fon particulier, jufti· rent leur féance hors le bureau , chacun lioit alfe7. l'expofé qui étoit dans la conf– en ion rang, firent remarquer manifef- tirution, dont l'autorité ne pouvoir ~tre temenr en leurs opinions la mauvaife foi violée par qui que ce foir. Et que pour le de ces auteurs, en l'allégation qu'ils fai- point de la conformité de la doétrine de foient des textes de Janfénius, dont le S. Auguflin i celle de Janfénius, on pou· volume étoit fur le bureau: mais ils s'é- voit conlidérer, outre ce qui avoir été tendirent parriculiérement à montrer que doétement repréfenré , que cet écrivain faint Augutlin en fon vrai fens étoir con- avoir témoigné par fes déclarations con· forme aux décilions de la conflirution, tenues en fonlivre, & en fon teftament, & contraire aux opinions de Janfénins. qu';J doutoit de la vérité de fes opinions, Qu'.il éro.it certain que faint Auguftin puifqu'il les foumettoit à la cenfure du avoir enfe1gné fur cette matiere, ce qui faint Siege. Car il neprétendoit pas y fou· apparteno1t à la regle de la foi: mais mettre la doétrine de S. Augutlin, qui n'a qu'il y avoir ajouré d'autres quellions point été [oupçonnée d'erreur par l'églife 9uj n_'é;oie!1t p~int de foi , & ayoie_nr rm;.iaine: mais l'interprétationparriculiere t:te la1lfees 1ndec1fes par le Pape Cclellm. qu 11 donnoit aux palfages de ce Pere, la– Que le malheur de Janfénius étoit que quelle il alfuroit avoir été inconnue aux ces O_Pinions co.ntenues dans les cinq pro- écoles de rhéologie, depuis cinq cents ans. poli,n?ns n'ét?1ent pas du .n?m.bre des , ~n examina aulli l'expédient qui avoir 111dec1fe,s ', ma~s de celles qm eto1ent con- ete propofé de recevoir la condamnation tra1res a 1, ~nc1enne r~(\le de foi, foute- des cinq propolitions en quelque fens nue & ddendue pudfamment par faint qu'elles puilfent avoir pourvu que l'on Augutlin. Qu'il n'y_a':oit p_oint eu d'au- ne dît pas qu'elle ell 'faite au fens que teur catholtq~e. qui 1 et~t ,~nrerprété a~ Ja~_fénius les enfeigne. Outre l'abfurdit6 fcns de Janfenms , Jufqti a Ba.ius • qiu qu 11 y avoit de condamne• ces prof!oli- tious http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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