Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

:.05 Dt la Foi Ca:lzolique. Tr. 1. .toG Enfuire 011 obferva que la quell:ion de du baptême des héréèques que S. Cy– droit ne recevoir aucune difficulté ; c'ell: prien avoit enfeignée, & que les Dona- à favoir en quel Cens ces cinq propoli- tifies pratiquoient fuivant fa doél:rine. 0 0 • . rions écofent condamnées, puifque tau- /'admirahle changement des ,h.ofes ! Les aa- rum~ 1 ::v:~: tes les condamnations fe font fuivant la teursdc la mêmeopinionfont tenus pour ca- lio!auftorcs fignilication propre des paroles , & fui- tholiques , & les [eaauurs font jugés héré- cj_urdcm opi– vant le fens de l'auteur, qui enfeigne tiques: les maz'tres font ahfous, & Les difii- ~h~fi~i te~: la doétrine qu'elles contiennent; & non pies font condamnés. . tatotcs' hz– pas en un fens double , dont l'un peut On publioit encore par divers livres rctid , judi– etre catholique, & l'autre hérétique; & imprimés, que la doél:rine de Janfénius ~· 1 °'"'' ab– portant que l'on étoit obligé de dire que étoit celle de faint Augull:in , qui étoit :.~rR;~r ces cinq propolitionS étoient condam- la doétrine de I' églife romaine en cette condcmna'n. nées en leur Cens propre, qui étoit le matiere: & de fait que Janfénius appuyoit '"'. difci·. fens de Janfénius, comme la conll:iru- principalement fes opinions fur divers p•lt. tion le décide en termes exprès : c"ell- paflàges de S. Augullin qu'il alléguoit, ce à-dire, que les opinions & la doél:rine qui fut amplement & doétement réfuté ; de Janfénius fur la matiere contenue & lon obferva en même temps que la. dans les cinq pro;:iolitions, & qu'il a plus pratique des anciens hérétiques a voit amplement etendue dans fon livre , été de produire les écritures faintes, & les étoient condamnées par la conllitution. Peres pour foutenir leur erreur. En quoi En quoi l'on devoit conlidérer & louer ceux de ces derniers liecles les avoient la prudence du Pape , qui avoit imité imirés , qui employoient Couvent le té- l' exemple des conciles & de fes \>rédé- moignagede S. Augull:in, à caufede l'au- ceffeurs ; lefquels ont condamne !'hé- torité, qu'il a dans l'églife pour la preuve rélie, en y ajoutant d'ordin_aire le nom des dogmes catholiques, mais que ces ai- de l'auteur, afin que l'anathême, qui ell: légations n'avoient pas empêché que les conçu en peu de paroles , fût entendu Papes & les conciles n' euffent condamné plus clairemenr, & fans équivoque , ni les fau!fes doél:rines des hérétiques, & par double fens , par le rapport qu'il avoir même moyen les fau!fes interprétations aux traités, où les auteurs expliquoient ~'ilsdonnoienraux écritures & aux Peres. l'hérélie. C'ell pourquoi lorfque le Pape u'en ce fait particulier S. Augullin ex· déclare que les opinions de Janfénius piqué dansfonvraifens, & rel que le con· contenues en ces cinq propolitions font cile de Trente a recueilli de fes écrits , condamnées , il entend que tout ce qu'il conformément à la regle de la foi, & à. enfeigne plus amplement dans fon livre la tradition catholique, dont ce concile fur cela, foit entierement condamné , au étoitle juge, fe trouvoit ouvertementcon- fens qu'il l'enreigne; encore que fes feél:a- traire aux fubrilités de Janfénius, qui tcurs fe perfuadent qu'il ell orthodoxe. ruinent également la vérité de la foi, & Et d'autant q:ùl y avoir certains efprits la pure doél:rine de faint Augullin. qui vouloient que l'on crût, qu'ils étoient On conclut l'avis en difant, que l'on bleffés de ce que l'onmêloit dans la con- ne pouvoitprendre un moyen plus alîuré damnation de l'hérélie, le nom d'un au- pour réunir les erprits, & donner à l'é– teur qui avoir été évêque, il fallut fatis- glife une paix avantageufe, que de réduire faire à la délicareffe de cette plainte. On les fentimens de tous :l. l'unité , qui ell lit remarquer que monfieur Jan(énius, fondée fur la pierre immobile, à laquelle non feulement dans fon livre , mais en- J. C. a promis une viél:oire cenaine con– core dans fon tcllament, avoir déclaré tre les portes de l'enfer. C'ell pourquoi il qu'il foumettoit cet ouvrage à la cen(ure falloir s'attacher aux choies décidées ?•t du faint Siege, & avoit fait défenfe i (es la conllirution, & déclarer que ces cinq exccureurs relhmentaires de le faire im- propolitions font tirées du livre de Janfé– pnmer, Ju(qu'à ce que cette approbation nius, & qu'elles font condamnées en leur eût pré~édé. lis ne furent pas fideles à (ens propre , qui ell celui de Janfénius , la derntere volonté de leur ami ; mais de quoi l'affemblée rendroit comnte au par fa foumiffion , il mit Con nom :l. cou- Pape plr une lettre qui lui feroit écrire ; vert de l'anathême. De forte quel' on pou· & que !'on écriroit en même temps une voit fe fervir des paroles de Vincent de lettre circulaire à meffeigneurs les prélats Lerius , lotfqu'il parle de fa réicérauo11 d11roya11rae, afin qu'en ex,çutant la conf: http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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