Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

·'tol De la Foi Cazlzoliquè. T1T. l. 101 furent enfüite lues en pleine alfemblée , étoit à delirer que !'on trouv:ît les moyens & fignées par tous, le 1 f· de j_uillet. de bien étab_lir l'uniformité entr'eux, Les copies de la conlhtunon & ces dans les fennmens & les paroles , con– lettres , turent envoyées par mellieurs formément aux décifions faites par la ]es agens à melfeigneurs les archevè- conlhtution. C'ell: pourquoi elle jugeoit ques & évêques du royaume, qui en qu'il étoit à propos que l'alfemblée ordonnerent en leurs églifes la publica- nommât des commilfaires pour confi– tion & l'exécution. Mais les efprits qui dérer les diverfes interprétations , & avoient excité ce bruit ne purent être at1tres évafio11s , que 1'on :i i11ventées , arrêtés, n'y par l'autorité du Pape, ni afin de rendre inutile la conll:itution, par le confentement univerfel de l'églife avec pouvoir de rechercher les moyens Gallicane. Ils publierent certains écrits propres pour fon exécution lincere , & en François, pour retenir dans leur parti, de former un avis , duquel ils feroient ceux qui n'étant pas nourris dans les rapport à la prochaine alfcmblée. Ce fciences, peuvent être facilement fur- qui fut approuvé par le confentement pris par l'élégance des paroles. de tous : & avec leur participation, fon C'eH pourquoi monfeigneur le cardi- Eminence nomma pour commilfaires , na! l\1azarin qui avoit travaillé avec un melfeigneurs les archevêque! de Tours, heureux fuccès à l'acceptation folcmnelle d'Ambrun, de Rouen, & de Touloufe, de la conll:itution , après avoir conféré melfeigneurs les évêques d'Autun , de avec plutieurs évêques , qui étoient à Montauban, de Rennes, & de Chartres. Paris pour les affaires de leurs églifes, ju- Les commilfaires s'alfemblerent le gea avec eux qu'il étoit nécelfaire de com- dixieme du mois, chez monfeigneur l'ar– }Jofer une alfemblée de tous les prélats chevêque de Tours , avec mellieurs les qui fe trouvoient dans la ville au nombre agens du Clergé, & vaquerent à cette de trente-huit. L'ouverture en fut faite conférence , durant dix féances , juf– dans le Louvre le 9. de mars I6f4· en qu'au dix-feptieme. Ils arrêtcrent en la préfence de fon Eminence qui y préti- premiere, !'ordre qu'ils devoient tenir , doit, lequel dit que mellieurs les Jgens afin de fatisfaire au detir de l'alfemblée, feroient entendre le fujet de cette convo- pour l'affermilfement de l'uniformité , cation. & de l'exécution lincere de la conllitu- Montieur l'abbé de Marmielfe l'un tion. Ils jugerent que pour parvenir i d'eux dit, que la conll:1tution contre les cette fin, il falloit examiner les évations, cinq propofitions , avoit eté reçue par que l'on avoit inventées ; fa voir, que J'a!Temblée des prélats à Paris, le 1 f· du les cinq propolitions ne font point dans mois de juillet dernier , & qu'elle avoit Janfénius , qu'elles ont un double fens , été publiée en tous les diocefes ; néan- & ne font point condamnées au fens de moins que par divers écrits, qui avoient . Janfénius. Aux autres féances, l'on re– été imprimés en cette ville & ailleurs , chercha, on lut, & on examina les tex– on formoit des difficultés pour en élu- tes de Janfénius , qui fe rapportent i der l'exécution, prétendant qu'il y avoit chacune de ces propotitions. Cependant un double fens dans les propotitions con- on porta aux commilfaires & aux au– damnées , dont l'un étoit hérétique , & tres prélats une inftruélion imprimée , l'autre catholique. Et d'autant quel'exé- pour vérifier que les cinq propotitions cution de h conHitution étoit commife ne font point dans Janfénius , & qu'il à melfeigneurs les prélats, que cc feroit enfeigne le contraire dans fes livres. On une aél:ion digne de leur foin , néce!Taire bailla aulli un m(moire imprimé , pour ·pour l'inll:ruél:ion des foibles , & très- montrer que le delfein de leurs adverfai– agréable à Sa Sainteté, de déclarer Jvec res éroit de faire condamner la doél:ri– J'aur_orité de cette alfemblée, la vraie in- ne de faint Augullin , par la condam– tennondela conllitution, afinqu'enl'exé- nation des opinions d~ .lanfénius. Ces curant tous_parlaCfent un mêmo langage. pieces furent examinées avec un foin très· _Sory ~m1~ence •Jouta qt!e l'ouverture cxaél: par les commilfJires; lefquels fi– fa1te eco1.t ,1 amant plus necelfairc , que rentleur rapport le 26. mars, en !'alfem– l'on avolt voulu perfuader ;\ Sa SJinteté blée qui fut tenue au Louvre en pré– qu'il y avoit quelque différence entre fence de monfei~neur le cardinal Ma– µielfeigneun l~s prélats, de fone qu'il z.arin , qui y préfida. Les commiJfaires http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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