Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

1 g 7 De /11 Foi Catholique. T 1T. 1. 1 88 xx Cette autorité fuprême de l'églife etl toute affemblée, même c.~11; d,e l'églife "":'m . .,, .c. li nécelfairc pour régler. les différ~nds univcrf~lle .' .etl un,e foc1<te d homme,s ;··_'";;:"·/.. ·•;, qui s'é'.evcnt fur les mat1eres de foi & fU)ttte a fa1ll\r_, & a laq~elle par confe– i"•· ,..•.• ,,.,,, fur le frns des écrirnres, que nos adver- quent le chrec1en ne don pas affuJe~nr '" 1 '·•·· 1 •·· f.iires mi'mcs , apr~s l'avoir décriée fon jugement, ne devant cette fuJét!on comme une cvraunie infupoortable, one qu'à Dieu feu!. C'etl de cette prétention été enfin ol>Iîgés de l'étal>Îir parmi eux. des indépendans, que fuivenc les incon- Lorfque ceux ciu'on apµelle indépen- véniens que le fynode de Charento.n a dans déclarercnt ou\•erte1nent, que cha- fi bien marqués. Car quelque profellioa que fidele devait îuivre les lumieres de qu_'on fa(fe de fe foumettre à l_a paro~e de fa conîcience fans foumettre îon 1uge- Dieu, fi chacun croit avou droit de ment à l'autorité d'aucun corps ou d'au- l'interpréter felon fon fens, & contre_ le cune affeml>lée eccléliaHique, & que fentiment de _I'églife déclar~ par. un JU· fur ce fondement ils refuîerent de s'atTu- gemenc dernier , cette prêtenuon ou– jectir aux fynodes, celui de Charenton vrira la porte à toutes.fortes d'extravagan– tenu en 164+ cenfura cette .dotl:rine par ces; elle ôtera tout le mo1en d'y apporter le les mêmes raifons & à caufe des mêmes rtmede, puifque la decilion de l'églife inconvéniens qui 'nous la font rejecter. n'etl pas un remede à ceulC qui ne croient Ce fynode marciue d'al>ord que l'erreur pas être obligés de s'y foumettre; enfin des mdépendans conlitle en ce qu'ils elle donnera lieu à former autant de reli– enfeignent, que chaque églije fe doit gou- gions non feulement qu'il y a de paroiffes. verner par fes propres Loix, Jàns aucune dé- mais encore qu'il y a de têtes. pend'1nce de perfonne en matieres ecc!éfiJ.fli- Pour éviter ces i11convéniens, d•oil ques, & fans obligation de reconnoitre L'au- s'enfuivroit la ruine du chrifiianifme • torité des colloques & des ftnodes pour fan le fynode de Charenton etl obligé d'éca– régime & conduite. Enfuite ce même fy- blir une dépendance en matierer ecciéfiafti– node décide que cette fetl:e etl autant ques, & même en maciere de foi ; mais préjudiciable à l'état qu'à l'églife ; qu'elle jamais cette dépendance n'empêchera ouvre la porte à toute forte d'irrégularités & les fuites pernicieufcs ciu'ils ont voulu d'extravagances; qu'elle ôte tous les moyens prévenir, fi l'on n' établie avec nous cerce d'y apporter le remede ; & que Ji elle avoit maxime, que chaque églife particuliere > lieu, il fe pourroit former autant de reli- & à plus forre raifon chaque fidele en gio11s que de paroiffes ou aj{emblées parti- particulier doit croire qu'on e!l obligé culieres. Ces dernieres paroles font voir de foumettre fan propre jugement a que c'etl principalement en matiere de l'autorité de l'églife. foi ciue ce fynode a voulu établir la dépen- Aulli voyons-nous au chap. f· · de l:t dance; puifquc le plus grand inconvé- difcipline de meRieurs de la R. P. R. ti– nient où il remarque que les fideles tom- tre des conlitloires, arc. ~ 1. que voulant beroienr par l'indcpendance , etl qu'il fe prefcrire le moyen de terminer les débats pourrait former autant de religions que de qui pourraient furvenir far quelque point de • paro;j{es. Il faut donc néceffairement > dollrine, ou de difê1plir.e, 'iYc. ils ordonnent felo1~ la_ dotl:ri~e de cc fyno~e, que cha- premiérement que le conli!loire tâchera que _egh_fe, 8f a plus forte ra1fo~ chaque d' appaifer le tout fans bruit, & avec toute part1~uher depende, en ce qui regarde douceur de la parole de Dieu; & qu'après I~ foi , d'une autorité fupé,rieure , qui avoir établi le co~lifi.oire, le colloque, relide dans ciuelque affemblee ou dans & le fynode provmc1al , ·comme autant quelque corps, à laquelle autorité tous de divers degrés d~ iurifditl:ion, ,·enant les ~del~s foumettent leur Jugement. Car enfin au fynode national , au-deffus du– les mdepe~dans ne refufenr. pas de fe 9uel il n'y a parmi eux aucune ?uiffance, fo~_mettre. a la parole ~e Dieu , felon ils en parlent en ces termes: La fera faite q!-11ls croiront la, ~evou entendre; ni l'entiere & finale réfalu1ionparla paro!c de d embraffe~ les dct1~ons d~s ,fync;ides, Dieu, à laquelle s'i!s refufent d'acquiejètrde quand aprcs l_es avoir exammees, ils les point en point, & avec exorès dé(aveu de trouvero~t r3lf~nnables. Ce qu'ils refu- leurs erreurs , ils feront r~rrancfzis de /'é– fent de \a1re .'. c. ell de foumettre leur ju- g!ife. Il ell vilible que meRieurs de la gement a celui d ~ucune affemblée "parce ~-P. R. n'attribuent pas l'autorité de ce que nos adverfa1res leur ont appris que 1ugemcnt dernier à la parole de Dieu http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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