Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

185 De la Foi Catholique. T1T, 1. 186 peu de marques renfibles d'infpiration obligeons à reconnaître une vérité infail– prophétique; l'.épî~re de faint Jacques, lible &: perpétuelle dans l'églife univer– cme Luther a reJettee ; & celle de famt felle , puifque cette mème églife que .J°ude qui pourrait paraître fufpeéle à nous crorons dans tous les temps, ceffe– caufe'de 9uelques livres apocriphes qui roit d'être églife, Ji elle ccffoit d'en– y font allegués. Enfin ce ne peut être feigner la vérité révélée de Dieu. Ainli que par cette autorité qu'ils reçoivent ceux qui appréhendent qu'elle n'abufe tout le corps des écritures faintes , que de fon pouvoir pour établir le menfon– les chrétiens écoutent comme divines ge , n'ont pas Je foi en celui par qui elle avant même que la leélure leur ait fait en gouvernée. ~effentir !'efprit de Dieu dans ces livres. Et quand nos adverfaires voudraient Etant donc liés inféparablement , regarder les chofcs d'une façon plus hu– comme nous le Commes à la fainte auto- maine, ils feroient obligés d'avouer que .rité de l'églife, par le moyen des écri- I'églife catholique, loin de fe vouloir .tures que nons recevons de fa main , rendre maîtreffe de fa foi, comme ils nous apprenons aufli d'elle la traditiou , l'en ont accufée, a fait au contraire tout & par le moyen de la tradition le fens ce qu'elle a pu pour fe lier elle-même, & vérirable des écrirnres. C'eH pourquoi pour s'ôter tous les moyens d'innover : J'églile profeffe qu'elle ne dit rien d'elle- puifque non feulement elle fe foumet à même , & qu'elle n'invente rien de nou- !'écriture fainte , mais que pour bannir .veau dans la doélrine : elle ne fait que à jamais les interprétations arbitraires , fuivre & déclarer la révélation divine qui font paffer les penfées des hommes par la direélion intérieure du Saint-Efprit pour l'écriture, elle s'eft. obligée de qui lui etl donné pour doéleur. l'entendre en ce qui regarde la foi & les Que le Saint-Efprit s'explique par mœurs, fuivant le feus des faims Peres, elle, la difpute qui s'éleva fur le fujet dont elle profeffe de ne fe départir des cérémonies de la loi, du temps même jamais, déclarant par tous fes conciles c,,n. T•iJ, d ' J f . . & J & ] ~ ,,- d f • Id!. '' es apotres, e ;lit paraitre ; ~ eurs par toutes es prorcmons c 01 aéles ont appris à tous les liecles fui- qu'elle a publiées, qu'elle ne reçoit V•ns, par la maniere dont fut décidée aucun dogme, qui ne.fait conforme i la cette premiere comcfl:ation, de quelle tradition de tous les liecles précédens. autorité fc doivent terminer toutes les Au refl:e, li nos adverfaires confulrent autres. Ainli tant qu'il y aura des difpu- leur confcicnce, ils trouveront que le tes qui µartageront les fideles , l'églife nom d'églife a plus d'autorité fur eux interpofera fon autorité ; & fes palleurs qu'ils n' ofent l'avouer dans les difputes; llll· 1 ;. , 8 , alfemblés diront après les apôtres : //a & je ne crois pas qu'il y ait parmi eux femblé bon au Saint-Efpric & à nous. Et aucun homme de bons fens, qut fe voyant quand elle aura parlé, on enfeignera à tour feu! d'un fcntimeut, pour évident fes enfans qu'ils ne doivent pas exami- qu'il lui femblàt, n'eût horreur de fa ner de nouveau les articles qui auront lingularité : raut il etl vrai que les hom– C:té réfolus, mais qu'ils doivent recevoir mes ont be foin en ces nuticrcs d'être humblement fes décilious. En cela on foutcnus dans leurs fentimcns par l'au– fuivra l'exemple defaint Paul&dcSilas, torité de quelque fociété, qui peilfc la ~ui porterent •ux fideles ce premier même chofe qu'eux. C'ctl pourquoi Dieu Jugement des apôtres , & qui loin de qui nous a faits, & qui connoit cc qui Jeur permettre Une nouvelle difcuflion nous el} proµrc , J \"OUJU pour notre de ce c;u'on avoit décidé, altoient par les bien que tous les 1iarriculiers fuffént affu- "-ll. 10. '4· 'l 'Vl les, le!.tr enjêignant d.: garder les ordon- jerris à l'autorité t.ie fo11 l:f!life , qlti de nances des apôtres. toutes les 11t1torités cil fa11s J.011te la C'_ell ainli que les en fans de Dieu mieux établie. En effet, clic ell établie, acqUJefcenr _au jugement de l'églife, non feulement par le témoi;(nage que croyant avoir_ entendu par fa bouche Dieu lui-même rend eu fa faveur dans l'oracle du Samt-Efprir; & c'e!l à caufe les fainres écritures, mais encore par les de cette créance, qu°Jpr~s avoir dit marques de fa proteéhon di,inc, '1"i ne dans le fymbole : le <rois au Saint-Efprit, parait pas moins dans la dun'c in\"iola– nous ajouton~ incontinent après , la bic & perpétuelle de cette églifr, que faint< Eçlife Cutlzoüque: pa1 où nous nous dans fon établiffement miraculeux. . http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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