Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

I 1-lcbr. 9· "4· Hcbr. 9. 26• lltbr. 7, 2.5. 179 De la Foi Catholique. T1T. I. J.!!o dans fon. efprit ce que nous avons. di_t cenion qu'il a faite en mo~rant avec tant Hobr. r. 7; de la man1ere dont ]EsUs-CHRIST sol- dc 1"1mes éJ Je fi grands cris. fre pour nous a Dieu dans l'euchariilie; Tout cela ferait ridicule. C'efi pour– je m'alfure qu'.il <!'Y trouve~a a,ucunes quoi il fautcnrcndre queJEsus-CHRIST, propofitionsqu1 fotent contraires a celles qui s' ell une fois offen pour être l'hum– que je viens de_ rapporter de l'Apêirre, ble viétime de la juftice divine, ne celfe ou qui affo1bhficnt fa preuve: de forte de s'offrir pour nous; C1Ue l~ perfeélion qu'on ne pourrait tout au plus nous ob- infinie du facrifice de la croix, confifte jeéter que fo11 filence. Mais ceux qui en cc que tout ce qui le précede, auffi– voudront confidérer la fage difpenfation bien que ce qui le fuie, s'y rapporte en– que Dieu fait de fes fecrets dans les di- tiéreme11t ; que comme ce qui le précede vers livres de fon écri:ure, ne voudront en en la préparation, ce qui le fuie en pas nous alhcindre à recevoir de la feule cft la confommation & I' arplication : épître aux Hébreux, toute notre inlhuc- qu'à la vérité le paiement du prix de cion fur une matiere qui n' éroit point notre rachat ne fe réiterc plus , parce nécelfaire au fujct de cette épitre, puif- qu'il a été bien fait la premiere fois; mais que !'Apôtre fe propofe d'y expliquer la que ce qui nous applic;ue cette rédemp– perfeétion du facrifice de la croix, & cion fe continue fans celfe; qu'enfin il non les moyens différcns que Dieu nous faut favoir dininguer les chofes qui fe a donnés pour nous l'appliquer. réiterent comme imparfaites, de celles Et pour ôter toute équivoque, fi !'on qui fe continuent comme parfaites & prend le mot, offrir , comme il eft pris nécelfaires. dans cette épître, au Cens qui emporte Nous conjurons meffieuts de la R.P.R. . x_,.r; la mort aétuelle de la viélime, nous con- de faire un peu de réflexion fur les chofes f:,·fi';;,;~;[."" felferons hautement que }Esus-CHRIST que nous avons dites de l'euchari!lie. P''""""· n'en plus offert, ni dans l'euchariftie, La doltrine de la préfence réelle en a ni ailleurs. l\1ais comme ce même mot été le fondement nécelfaire. Ce fonde- a une lignification plus étendue dans ment nous eft concefl:é par les Calviniftes. les autres endroits de l'écriture, où il eft Il n'y a rien qui paroilfe plus imforrant fouvent dit qu'on offre à Dieu ce qu'on dans nos controverfes, puifqu'i s'agit préfence devant lui ; )'églife, qui forme d~ la préfence de JEsus-C1nusT même; fon langage & fa do{trine, non fur la il n'y a rien que nos adyerfaires trouvent feule épître aux Hébreux, mais fur roue plus difficile à croire; il n'y a rien en quoi le corps des écritures , ne craint point nous foyons fi effectivement oppofés. de dire que JEsus-CHIUST s'offre à Dans la plûpart des autres difputes, Dieu par-tout où il paraît pour nous :l. quand ces Mellieurs nous écoutent pai- fa face, & qu'il s'y offre par conféquenc liblement , ils trouYenc que les dillicul- dans l'eucharillie, fuivant les exprellions tés s'applanilfent, & que fouvenc ils font des faints Peres. plus choqués des mots que des chofes. De penfer maintenant que cette ma- Au contraire fur ce fujet nous convenons niere donc ]Esus-CHRIST fe préfente d'avantage de la façon de parler, puif– :l Dieu, falfe tort au facrifice de la croix, qu'on entend de parc & d'aurre ces mots c'eft ce qui ne fe peut en façon quelcon- Je participation réelle, & autres fembla– que, fi l'on ne veut renverfer toute l'é- bles. iv!ais plus nous nous expliquons à ~ri,cure , & ~articuliérement cette même fond , plus nous nous trouvons con– el;'ttre que l'on veut tant nous oppofer. rraires, parce que nos adverfaires ne Car il faudrait conclure par même rai· reçoivent pas toutes les fuites des vé– fon, que lorfque }Esus-CHRIST fe rirés qu'ils one reconnues , rebutés, dé\•oue à Dieu en entrant au mo11de, pour comme j'ai die, des difficultés que les fe mettre à la place des viélimes qu.i ne fens & la raifon humaine trouvent dans lui ont pas plu, il fait tort à l'a[tion par ces conféauences. laquelle il fe dévoue fur la croix ; que C'efi donc ici, à vrai dire, la plus im– lorfquïl continue de paroùre pour nous de- portante & la plus difficile de nos con– vant Dieu; il affaiblit l'oblation par la- rroverfes, & celle où nous Commes en .quelle il a paru une foù par l' imm;lation de effet le plus éloignés. . lui-méine; & que ne ceffent d'inurcéder Ce,Pendant Dieu a permis que les pour nous, il accufe d'infuflifancc l'inter- Luthc:ricos foient demeurés auffi atca.- http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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