Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

17 J De la Foi Catholique. T1T. I. 174 vérités conftantes & des maximes éta- l'un & de l'autre, on dit toujours plus blies qui les incom:nodenc, &qui les obli- qu'on ne voudroit dire, & enfui te on tom– gent à forcer Jeurs penfées. Les Ariens b.e, d~ns des opinioi~s dont)es feules c?ntra– c:ulfenc bien von lu ne donner pas au Sau- rietes font voir la tauJTecc coute ma111feHe. veurle nomde Dieu & de Fils unique. Les C'eH ce qui en arrivé :\ meflieurs de Nenoricns n'admetcoient qu'à regret en la R. P. R. & Dieu l'a permis de la force, J. C.cecte je ne fais qu'elle unité de per- pour faciliter leur retour à l'unité cacho– fonne que nous voyons dans leurs écries. lique. Car puifque leur propre expérience Les Pélagiens qui niaient le péché .origi- leur fait voir qu'il faut néceffairement nel, eulfencnié auffi volontiers que le bap- parler comme nous , pour parler le lan– tême dût être donné aux petits enfans en gage de la vérité ; ne devraient-ils pas rémiffion des péchés: par ce moyen ils fe juger qu'il faut penfer comme nous pout· feraient débarra!fés de l'argumencqueles la bien entendre? S'ils remarquent dans Catholiques tiraient de cette pratique leur propre créance des ~hofcs qui n'ont pourprouver le péché originel. lviais corn- aucun fens que dans la nôtre : n'en eH-ce me je viens de dire, ceux qui trouvent pas a!fez pour les convaincre que la vérité quelque chofe d'établi n'ont pas la har- n'en en fon entier que parmi nous ? & die!Te de tout renverfer.Que les Calvinif- ces parcelles détachées de la dotl:rine tes nous avouent de bonne foi la vérité: catholique qui paroi!Tent deç:l & delà. ils eu!fent été fort difpofés à reconnaître dans leur caréchifme, mais qui deman– feulementdans l'eucharilhe le corps de J. dent, pour ainfi dire, d'être réunies :l. C. en figure, & la feule l?articipation de leur tour, ne doivent-elles pas leur faire fon efprit en effet, lai!fant a parc ces grands chercher dans la communion de !' églife mots de participation de propre fubnance, la pleine & entiere explication du myllere & tant d'autres qui marquent une préfen- de l'eucharillie : Ils y viendraient fans ce réelle, & qui ne font que les embaraf- doute, fi les raifonnemens humains n'em– fer. Il aurait été a!fez. de leur goût de ne barralToienr leur foi trop dépendante des confe!fer dans la cene aucune communion fens. Mais après leur avoir montré quel avec J. C. que celle qui fe trouve dans la fruit ils doivent cirer de l'expofition de prédication & dans le baptême, fans nous leur dotl:rine , achevons d'expliquer la aller dire, comme ils ont fair , que dans nôtre. la cene on le rqoêt pleinement , & ailleurs Puifqu'il était convenable, ainfi qu'il X 111. feulement en partie. Mais quoique ce fût- aéré dit, que les fens n'apperçuffent rien r.11,;,!.:,:~~·f. là leur inclination, la force des paroles y dans ce myHere de foi , il ne falloir pas~;,.," J, t·•– réfiftoit. Le Sauveur ayant dit fi précife- qu'il y eût rien de changé :\ leur égard ,~"i;,',i •/;, ment de l'eucharillie, ceci eft mon corps, dans le pain & dans le vin de l'eucharif- !;?":.[.~~;'. ceci cft mon fang; ce qu'il n'a jamais ditde tie. C'en pourquoi comme on apperçoit nulle autre chofe, ni en nulle autre ren- les mêmes efpeces, & qu'on rcffent les contre: quelle apparence de rendre corn- mêmes effets qu'auparavant dans ce fa- mun à toutes les aétions du Chrétien, ce crement, il ne faut pas s'étonner fi on lui que fa parole exprelÎe attache à un facre- donne quelquefois, & en un certain fens, ment ~articulier? Et puis, tout l'ordre des le même nom. Cependant la foi attentive confcils divir.s, la fuite des myfteres & à la parole de celui qui fait tout ce qu'il de la dotl:rine , l'intention de J. C. dans lui plait dans le ciel & dans la terre, ne la cene, les paroles mêmes dont il s'en reconnaît plus ici d'aùtre fublhnce que fervi , & l'imprenion qu'elles font natu- celle qui en défignée par cette même pa- rellemenc dans l'~fpricd~s fid,ele~,' ne don- role, c'ell:-a-dire, le propre corps, & le nen~ _que des 1dees de rcalite .. C ell pour- propre fang de J. C. auxquels le pain & quo11l a fallu oucnos adverfa1res trouvaf- le vin font changés: c'eft ce qu'on appelle fent des mots dont le fon du moins don• cranffi1blhntiation. nât quelque~dée confufe de cette réalité. Au relle, la vérité que contient l'eu- Quand on s attache, ou rom-3-fait l la chariftie dans ce qu'elle a d'intérieur foi, ~o,m1Tie f'?nr les Car~oliques, outnut- n'empêche pas quelle ne {oit un fign~ a-fait a b raifon hum~rne? comme font dans ce qu'elle a d'extérieur & de fèn– le~ 111fideles , on peut ctabl~r une fuite,. & fible ; mais un ligne de relie nature , fair~ comme un phn 11111 de doétnne. oue bien loin d'exclure la réalité, il Mais quand on veucfaire un compofé de l'emporte·nécelfaixemencave• foi, puif: http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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