Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

i-t De la Foi Catholique. TrT. I. 171. p~érendus réformateurs efi tirée de_l"ar- qucs les m_oins ~i:ill:ruits conç?ivcnt ia~s ticle qui fuit immédiaremcnt celui que aucune peme qu il y a dans 1cuchanihe. j'ai déjà cité d.: leur catcchifme; c'efl une communion ave~ J. C. que nous n~ que te corps du Seig,,eur JESUS'· e.~ tant t~ouvons nulle part ailleurs. Il leurell aire qu'il a llize fois éti offert en facrifice pour d entendre que fon corps nous eft don11e. noi:s rccorzcifi~r à Dieu , noiis efl 1nainte- pour nOJJS certifier que no;,,;,s avons pure ,/.fan. nar.t c;'on1z; pour nous certifier que nous facrifice & à fa mort. Ils diili11gue11t nette– avoizs part à celte ré,·01zciiiacion. ment ces deux f:i.çons 11écctTaires de nous Si ces paroles ont quelques fens , fi unir i J. C. l'une , en recevant fa pr?– elles ne font point un fon inutile & un prechair; l'autre,enrecevantfon efpnti vain 2mufement, elles doivent nous faire dont la premiere !"'ous efi accordée co~­ entendre que J. C. ne nous donne pas un me un gage certain de la fe~QJJde'. t-·!a1s fymbole feulement , mais fon propre comme ces . chofes font mexphc_ables corps , pour nous certifier, que ,nous dan~ le f~n~1ment. de nos _adverfa1res .• :ivons part l fon fac ri fi ce, & a la recon- quoique d. ailleurs ils ne pu!ffent. les de– ciliation du genre humain. Or fi la récep- fa vouer , il faut conclure neceffairemem: tion du corps de N. S. nous certifie la que l'erreur les a Jettés dans une contra• participation au fruit de fa mort, il faut diél:ion manifefle. néceffairement que cette participation au Je me fuis Couvent étonné de ce qu'ils fruit foie dilbnguée de la réception du n'ont pas expliqué leur doltrine d'une ma– corps, ~uifque l'une efi le gage de l'au- niere plus fimple. Que n'ont-ils toujours tre. D'ou paffant plus avant, je dis que perfillé à Jire , fans tant de façons, que fi nos adverfaires font contraints de dif- J. C. ayant répl·:du fon fang pour nous. tinguer dans la ccne la participation au nous avoir reprtfç;,t~ cetrc cffnfion , en corps du Sauveur d'avec la participarion nous donnant deux fi~n~s dil\intt~ du au fruit & i la grace· de fon facrifice, il corps & du fang ; qu'il av"ir bien voulu faut auffi qu'ils diflinguent la participa- donner à ces lignes le nom de la chofe tion à ce divin corps d'avec toute la par- même; que ces lignes facrés nous étaient ticipation q_ui fe fait fpirituellement & des gages que nous participions au fruit de par la foi. Car cecre derniere participa- fa mort, & que nous étions nourris fpiri– tion ne leur fournira jamais deux allions tuellement par la vertu de [on corps & diflinguées, par l'une defquelles ils re- de fon fang. "'rès avoir faittant d'efforts çoivent I~ corps du Sa_uveur, & par l'au- pour prouver que les fignes reçoivent le tre le fruit de fon facnfice; nul homme nom de la chofe, & que pour cette raifon ne pouvant co1~c~voir quelle d!fférence il le ligne du corps a pu être appellé le corps, y a entre paruc1per par la foi au corps toute cette fuite de doltrine les obligeoit du Sauveur, & participer par la foi naturellement à s'en tenir là. Pour rendre :iu fruit de fa mort. Il faut donc qu'ils ces figneseilicaçes,11 fuflifoicquelagrace reconnoiffent qu'outre. 17 comm':1~ion, de l,a rédemption y fî1t attachée , ou f. ar laquelle nous part1c1pons fp1rnuel- plutot, felon leurs principes, qu'elle ement a':1 corps de notre Sauveur & à nous y fûr confirmée. Il ne falloir point fon e_fpnt cout enfcmble en recevant [e tourmenter , comme ils ont fait, à. le fruit de fa mort , 11 y a encore une nous faire entendre que nous recevons communion ~éelle au corps du m&n"!e le propre corps du Sauveur , ~our nous Sauv:ur, qui nous efi ,un gage certain certifier que nous participons a la grace que 1autre nous efi affuree, fi nous n'em- de fa mort. Ces l'v1effieurs s'étaient bien pêch.o~s I'e~et d'une telle grace ~ar n~s contentés d'avoir d~ns l'eau du baptême mau\ a1fes d1fp~fit1ons. Cela. ell_ necelfa1- un figne du fang qui nous lave; & ils ne ~ement enferme dans les. i:rmc,1pes _dont s'étaient point avifés de dire que nous ils conv1enn;1!t j ~Jamais 11.s n exphqu~- y reçuffions la propre fubflance du fang ront ce~te ven.~e dune '!'an1ere tant foie du Sauveur, pour nous certifier que fa peu fohd~.' .sils ne reviennent au fenti- vertu s'y déploie fur nous. S'ils avaient ment ~e 1eghfe. raifonné de même dans la matiere de Qui n'a~mi~era ici la force de la vérité? l'eucharifiie leur doél:rine en auroit .fté tout ce qm _f~ut des.principes avo~és par moins emba;affée. Mais ceux qui inven– nos adverl_a1res s e~~en_d parfa1teme~t tent & qui innovent, ne peu,•ent pas dire dans le fenumentde l cglife.LesCatholi- to11t ce q11'ils veulent. Ils trouvent des http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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