Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

16 9 . De la Foi Catholique. T1T. l. 170 à tous en général , il trouvera le moyen conféqucnce de ce principe: mais vorons de (e fatisfaire par ~~s ch<;>fes ,a~lli eftec- auparavant comme il nous dl: accordé par rives que celles qu 11 av?,tt deJa acco!TI- lv1rs. de la H. P. R. plies pour notre falut. C el1 pourquoi 11 Je ne rapporterai ici le tl-moignagc ne faut plus s'étonner, s'il donne à cha- d'aucun auteur particulier, mais les pro– cun de nous la propre fubl1ance de fa prcs paroles de leur catéchifme dJn~ l'en– chair & de fan fang. Il le fait pour nous droit otl il explique ce qui regarde b ce– imprimer dans le cœur que c'etl pour ne. Il porte en termes formels, non fcu– nons qu'il les a pris, & 9u'il les a lemenr que J. C. nous dl: donné dans la offerts en facrifice. Ce qui prccede nous cene en vérité, & Je: un fa propre jubftan– rend toute cette fui ce croyable; 1' ordre ce; 111ais qu:encore qu'il nous fait vraitmer.t .:le fes mytleres nous difpofe i croire comrnur.iqué, & par le baptême, & par l'é– tout cela; & fa parole exprelfe ne nous vangi,e, couic/ois ce n'ejl qu'en partie, & permet pas d'en douter. nor. piei::erno:t. D'où il fuir 0u'il nous ell Nos adverfaires ont bien vu que de donné dans la ccne pleinem 0 ent, & non fimples figures & de fimples fignes du en parue. 'Corps & du fang ne contenreroienr pas les Il y a une extr&me différence entre re– chrétiens accoutumés aux bontés d'un cevotr en partie, & recevoir pleinement. Dieu qui (e donne i nous fi· réellement. Si donc on reçoit J. C. par-tout ailleurs C'etl pourquoi ils ne veulent pas qu'on en partie, & qu'il n'y ait que dans la les accufe de nier une participation réelle cene où on le reçoive pleinement: il s'en– & fubtlantielle de J. C. dans leur cene. fuir, ducon(entement de nos adverfaires, Ils alîurent, comme nous, qu'il nous y qu'il faut chercher dans la cene une par– fait J)lrticipons de fa propre fabftance ; ticipation qui foit propre à cc mytlere , icn. Dim. !J. ils d1fent qu'il nous nourrit & vivifie de & qui ne convienne pas au baptème & à /a .fubjlance de fan c01ps & de fo1t fang; & la prédication; mais en même temps il Conf.ne foi• jugeant que ce ne fcroit pas alîcz qu'il s'enfuie aulli que cette participation n'ell •"· 36 " · nous montrât par quelque figne , que pas attachée à la foi, puifque la foi fc ré– nous eullions part à fon facrifice, ils di- pendant généralement dans toutes les ac– fent exprelîément que le corps du Sau- tions du chrétien, fe trouve dans la pré- bt. Dim. p. veur, qui n~us etl donné d~ns la cene , dication & dans le baptême, aulli - bien - nous le certifie : paroles tres-remarqua- que clans la cene. En effet, il ell remar– bles , que nous examinerons inconti- quable que quelque clcfir qu'aient eu nent. les prétendus réformateurs , d'égaler le Voili donc le corps & le fang de J. C. baptême & la prédication à la cene, en 12réfens dans nos myll:eres, de l'aveu des ce que J. C. nous r e!l: vraiment commu– Calvinitles : car ce qui ell communiqué niqué, ils n'ont ofé dire clans leur caté– fi/on fa propre fabftance doit être réelle- chifme que J. C. nous ftlt do1,né en fa ment préfent. Il en vrai qu'ils expliquent propre fubtlance dans le baptême & dans cette communication, en difant qu'elle la prédication, comme ils l'ont dit de la fe fait en efprit, & par foi: mais il e!l cene. Ils ont donc vu qu'ils ne pouvoient vrai auni qu'ils veulent qu'elle foit réelle. s'empêcher d'attribuer à la cene une ma– Et parce qu'il n'etl pas pollible de faire niere de polfécler J. C. qui fût particu– entendre qu'un corps qui ne nous etl corn- liere à ce facrement; & ouc la foi qui efl muniquéqu'en efprit&parfoi; nous (oit commune à routes les allions du chré– communiqué réellement & en fa propre tien, ne pouvoit être cette maniere par– fubtlancc, ils n'ont pu demeurer ferme ticuliere. Or, cette maniere particulicre dans les deux parties d'une doélrine fi de polîéder J. C. d""s la cene doit >ulli comradiél:oire, & ils ont éré obligés d'a- êrre réelle, pui(qu'elle donne aux ~,!des vouer deux chofes, qui ne peuvent être la propre fubl1111cc du corps ec du fang véritables, qu'en fuppofant ce que l'é- de J. C. Tellement ctt'il faur conclure glife catholique enfeii;ne. . des cho!es qu'i!s nous accordent, au'il La premiere efl , aue J. C. nous etl y a clans l' e! !ch.ui !tie une rnanicre réelle donné dans l'eucharillie d'une manicrc, de recevoir le corps Il.'. le fai:r, ,le norre qui ne con\'ient ni au bJptf.1ne, ni .l la ~ au, 1 ·.:~1r, <"'!~!i ne fè fair ras c.J.f la fc>i:; & prédication de i·rvangile, & qui e!l t(>t1re c'cll ce, ·L!e l'églife c:.!thfJ!iqi.;e e11JCigne. propre à ce myfiere; !'1ous allons vQir fa La fcconde çhofç accor4ée pa~ les http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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