Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

1 15 7 De la Foi Catholique. Tir. I. 168 clu tombeau o]i fon corps dl enfermé : miracle de la préfenc~ réelle q,ue no.us combien notre fouvenir & notre amour admettons, ne fert de nen; que c cil allez. doil•ent- ils être excités, lorfque nous pour notre falur q1;1e J. C. foie mor~ 12our tenons fous ces envelollpes facrées,_foUS nous; que. ce,facnfice !10US en fuftilam– ce tombeau mynique,, a propre chair de m~nt applique par la foi; & que cette. a~­ notre Sauveur immole pour nous, cette phcanon nous en fuffifamment cerufiee chair viv•nte & vivifiante, & ce fang par la parole de Dieu. Ils a1outent que encore tout chaud par fon amour , & s'il faut revêtir cette parole de fignes (en– tour plein d' efprit & de grace? Que. fi fibles, il fuffit de nous .donner de fi~ples nos adverfaires continuent de nous dire fymbol~.s , t_::ls ,que ~ eau du_ bapteme , que celui qui nous commande de nous fans qu il_ fo1t neceffaire de faire defcen– (ouvenir de lui , ne nous donne pas. fa dre du ciel }e ~orps & le. fa!1g de J. C. p_ropre fubtbnce; il faudra enfin les pner Il _ne par?1t nen de plus tac1le que cette i:le s'accorder avec eux-mèmes. lis pro- mamere d expliquer le facrc?'ent ?e la tenent qu'ils ne _nient pa~ dans l'eucha- c~ne. Cepcndan~. nos adYerf;~1res mcmes ritbc la co111mu111canon reelle de la pro- n ont p1s cru qu ils duffent sen c'?nten– pre fublbnce i:!u fils de Dieu. Si leurs ter .. Ils fa\•ent gue ~e fembhblcs. 1mag1- paroles four férieufes ~ fi leur ,doc1~me nations ont fait m~r aux S.ocuuc~.s ce n'en pas une illulion, il faut necelfa1re- grand mirac!e, de 1mcarnlt10n. L11eu , ment qu'ils difcnt ayec nous, que 1~ d1fent ces hercuques, pouyo1~ no~s fa~: (ouvenir n' exclur pas tout~ forte. de pre· ver fans tant de detours : il n ~volt qu _a fence , mais feukment celle qm frappe nous remettre nos fautes ; & il pouvoir les fens. Leurréponfe fera la nôtre, puif- nous inllruire fu!lifamment, tant pour qu'en difant que J. C. ell préfenr, nous la doétrine que pour les mœurs, par les reconnoillàns en même temps qu'il ne paroles, & par les exemples d'un homme l'en pas d'une maniere fenlible. plein du Saine -Efprit, fans qu'il fût be- Ec fi l'on nous demande, d'où vient Join pour cela d'en faire un Dieu. !\lais que croyant, comme nous faifons, qu'il les Calvinines ont reconnu, aulli -bien n'y a rien pour les Cens dans ce faine myf- que nous, le foible de ces argumens, qui tere, nous ne cror,ons pas qu'il fuffife paroit premiérement en ce qu'il ne nous que J. C. y foie prefent par la foi : il ell appartient pas de nier ou d'alfurer les aifé de répondre & de démêler cette mylleres, fuivant qu'ils nous paroilfent équivoque. Autre chofe ell de dire que utiles ou inutiles pour notre falur. Dieu le fils de Dieu nous foit préfent par la feu) en fait le fecret ; & c'en à nous de foi ; & autre chofe de dire que nous fa- les rendre utiles &, falutaires pour nous, chions par la foi qu'il ell préfent. La pre- en les croyant comme il les propofe, & miere façon de parler n' empone qu'une en recevant fes graces de la maniere qu'il préfence morale : la feconde nous en fi- nous les pré fente. Secondement, fans en– gnifie une très - réelle, parce que la foi trer dans la qucnion de favoir s'il étaie eJl très-véritable; & cette préfence réelle pollible à Dieu de nous fauver par une connue par la foi fuffit po!lr opérer dans autre voie que par l'incarnation & par la Habac... •· le jufle qui vit de foi, tout les effets que mort de fon Fils, & fans nous jetter dans j'ai remarqués. cette difpute inutile que 1v1rs. de la R. Ex ~/,l;. J, Mais pour Ôter une fois toutes les P. R. traitent li longuement dans leurs 'é.{~',';;;;;,d" équivoques, dont. les Calvini.nes f~ fer- éc_oles, !1 (uffit d'avoir a.ppris p_:i.r les P" 1. ,,,,._ vent en cette mauere , & fane von en famtes - ecntures que le Fils de Dieu a 1. 1• même temps jufques à quel point ils fe voulu nous témoigner fon amour par des font approchés de nous: quoique je n'aie elfets incompréhenlibles. Cet amour a entrepris que d' expli,1uer la doéhine de été la caufe de cette union fi réelle par l'églife, il fera bon d'ajouter ici J'expo- laquelle il s'en fait homme. Cet a1~our fition de leurs fencimens. l'a porté à immoler pour nous ce même . Leur doél:rine a deux parties : l'une ne corps aulli réellement qu'il J' a pris. Tous parle que de figure du corps & du fang ; ces delfeins font fuivis & cet amour fe l'autre ne parle que de ré.alité du corps & foutient par-tout de la :r,ême forer . .'jnfi du fang. Nous a~lons von par ordre cha- quand il lui plaira de fa-ire relfentlr ;\ cha– cµne de ces parues. cun de fes enfans en fe donnant} lui en . .Ils difent premiércment que ce grand paniculier • la b~nté qu'il a témoignée http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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