Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

1,:' 3 De la Foi Catholique. T IT. r. I 6 + Ngbf' '"'.- del'eucharillic, où il fera nécclfairc ~·ex- par les lideles, afin de leur montrer par jt,~~: /.~,~rr- pliqtier plllS. a 1 nple 1 ~e11_t 11otre doC.1r111e, cette 1nanducation q11e la rémifiio11 des •• "'P'"'J" fans toutefois nous clo1gner trop des bor- péchés étoit accomplie dans le nouveau f•ngd·J. c. r r . n d.1•;f t·t·H~lia- nes que nous nollS io1nines pre1cr1tes. te amet1t. ;,'.'.!;~),,"'J,.~; La préfence réelle du corps & du fang Dieu défendoit aulli au peuple Juif de L"i" r7. n. l'cgl•f'"i"···• de Notre-Seigneur dans<:e facrement,eH manger du fang; & l'une des raifons de ~:,"/:a·' ;;;o;, folidement Jc.1blie pu les paroles de cette défenfe étoit, que fe Jang nous eft icorp:s. J'iiiflicution, Iefquelles 11ous entcnlio11s donné pour L'expi:.1.tion a'cs nos aines. l\.tais à la Jeure ; & il ne nous faut non plus au contraire , notre Sauveur nous pro- fd:.atth. 16. lue. 22, demandcr pourquoi nous nous attachons pofe fon fang à boire, à caufe quïi eft Matt. :16. 21, au Cens propre & littéral, qu'l un vo~a- répandu pour fa rémij}ion des péchés. geur, l:'ourquoi il fuit le grand chemm. Ainfi la manducation de la chair & du C' ell a ceux qui ont recours aux fens fang du Fils de Dieu eH aufii réelle à la figurés , & qui prennent des [entiers dé- fainte rable , que la grace , l' expiarion tournés , l rendre raifon de ce qu'ils des péchés, & la participation ~u facri– font. Pour nous, qui ne trouvons rien fice deJ. C. ell aél:uelle & effei'.live dans dans les paroles dont J. C. fe fe~t pour la nouvelle allilnce. l'infiitution de ce myHere , qui nous T oucefois, comme il defiroit exercer oblige ;\ les prendre en ùn fens figu- notre foi dans ce myHere , & en même yé, nous elhmons que cette raifon fuf- temps nous Ôter l'horreur de manger fa Jit pour nous décenniner au fens pro- chair & de boire fon fang en leur propre 1 ne. l\;lais nous y Commes encore plus efpece; il étoit convenable qu'il nous les fortement engagés, quand nous venons donnât enveloppés fous une efpece érran– à confidérer dans ce myfiere l'intention gere. Mais fi ces confidérations l'ont obli– du Fils de Dieu, que j'expliquerai le gé de nous faire manger la chair de no– plus fimplement qu'il me fera pollible, tre viétime d'une autre maniere que n'ont & par des principes dont je crois que fait lesJuifs, il n'a pas dû pour cela nous pos adverfaires ne pourront difconvenir. rien ôter de la réalité & de la fublhnce– . Je dis donc que ces paroles du Sau- Il paroîc donc que pour accomplir les ycur, prenet, manger, ceci eft mon corps Jigures anciennes, & nous mettre en po[– tfonné pour vous , nous font voir que fellion aétuelle de la viél:ime offerte pour comme les anciens Juifs ne s'unilfoient notre péché, J. C. a eu deffein de nous pas feulement en efprit à l'immolation donner en vérité fon corps & fon fang : des viétimes qui écoient offertes pour ce qui eH fi évident, que nos adver– eux, mais qu'en effet ils mangeoient la Caires mêmes veulent que nou.s croyions chair facrifiée, ce qui leur étoit une mar- qu'ils ont en cela le même fentiment que que de la part qu'ils avoient à cette obla- nous , puifqu'ils ne ceffent de nous ré– tion : ainfi J. C. s'étant fait lui - même péter qu'ils ne nient ni la vérité ni la pa1~ notre viétime, a voulu que nous man- cicipation réelle du corps & du fang dans geanions effeétivement la chair de ce l'euchariHie. C'efi ce que nous examine– facrifice , afin que la communication rons dans la fuite, où nous croyons de– aétuelle de cette chair adorable fût un voir expofer leur fentiment après que témoignage perpétuel à chacun de nous nous aurons achevé d'expliquer celui de en particulier, que c'ell pour nous qu'il l'églife. Mais en atrendant nous conclu– la prife, & que c'efl pour nous qu'il l'a rons, que fi la fimplicicé des paroles du immolée. Fils de Dieu les force;\ reconnoître que &1>it. 6, JO. Dieu avoit"défendu aux Juifs de man- fon intention exprelfe a été de nous don– ger l'holhe qui écoit immolée pour leurs ner en vérité fa chair, quand il a die , péchés , afin de leur apprendre que la ceci eft mon corps, ils ne doivent pas s'é– véritable expiation des crimes ne fe fai- tonner fi nous ne pouvons confet.'tir à. foitpas dans la loi, ni -parle fang desani- n'entendre ces mots qu'·en figure. maux: toue le peuple écoit comme en in- En .effet, fi le Fils de Dieu fi Coigneux terdic par cette<léfenfe, fans pouvoir ac- d'expofer à fes apôtres ce qu'il enfeigne tuellement participer l la rémillion des fous des paraboles & fous des figures, péchés. Par une r.iifon oppofée, il falloir n'ayant rien dit ici pour s'c,plinuer, il que le corps de notre Sauveur, vraie hof- paraît qu'il a lailfé fcs paroles dans leur lie 1mmolée pour le péché, fût mangé fi_gnifi,ati911 naturelle. Je fais queccslvüs. http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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