Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

De la Foi Catholique. T1T. I. aucune part avec Jrsus - CHRIST. lien bon d'obferver ici que les Luthé– riens croient avec l'églife catholique la néceflité abfoluc du baptême pour les pe– tits enfans, & s'étonnent avec elle de cc qu'on anié une vérité, qu'aucun ho1n1ne avant Calvin n'avoit o(é ouvertement ré– voquer en doute , tant elle était for– tement imprimée dans l'efprit de tous les fideles. Cependant les prétendus réformés ne craignent pas de lailfer volontairement mourir leurs enfans, comme les enfans des infideles , fans porter aucune marque du chrilhanifme, & fans en avoir reçu aucune grace , fi la mort prévient leur jour d'alfemblée. .l• confi,m•- L'impoli tian des mains pratiquée par •"•· 1 ' · ' fi 1 fi A<l. i. 11. 1 7 . es 1arnts apotres pour con rmer es - deles contre les perfécutions , ayant (on effet principal dans la defcente intérieure du Saint-Efprit, & dans l'infulion de (es dons, elle n'a pas dû être rejettée par nos adverfaires , fous prétexte que le Saint-Efprit ne defcend plus vifiblement fur nous. Aulli toutes les églifes chré– tiennes l'ont-elles rehgieu(ement retenue depuis le temps des apôtres , (e (ervant aufii du faint chrême , pour démontrer la vertu de ce facrement par une repré– fentation plus exprelfe de I' onétion inté– rieure du Saint-Efprit. L• ~;.;"""• Nous croyons qu'il a plu à J. C. que t:1'" 1.a co11}:ef- • r r. r · ' · l' ' ' d jionfo1.crA1nrn- CeUX qlJJ 1e 101}[ lQUMIS a aUtOflte e ""'· l' églife par le baptême, & qui depuis ont Mmh. 18 . v~olé les loix de l'évangi!e, vi~n~ent fu- i•·••·'!· b1r le JU~ement de la meme eghfe dans le tribunal de la pénitence, où elle exerce la puilfance qui lui en donnée de remet– tre & de retenir les péchés. . Les termes de la commillion qui eft donnée aux minilhes de l'églife pour abfoudre les péchés, font fi généraux , qu'on ne peut fans témérité la réduire aux péchés publics ; & comme quand ils P.rononcent l'abfolution au nom de J. C. 1ls ne font que (ui,•re les termes exprès de cette commiflion ' le jugement en cenfé_ rendu par J. C. même, pour le– q.uel _ils .font etablis iuges. C'eft ce Pon– tife tnv1fible qui abfout intérieurement le pénitent, pendant que le prêtre exerce le mininere extérieur. Ce jugement étant un frein li nécef– faire à la licence; une fource fi féconde de Cages confcils; une fi fenlible confo– lation pour les ames ~ffiigées de leuis pé- !Qme l, · chés, lorfque non feulement on leur dé– &lare en termes généraux leur abfolu– tion, comme les mininres le pratiquent, mais qu'on les abfout en effet par l'auto– rité de J. C. après un examen particulier & avec connoilfance de caufe : nous ne pouvons croire que nos adverfaires puif– fent envifager tant de biens fans en re– gretter la perte, & fans avoir qudque honte d'une réformation qui a retranché une pratique fi falutaire & fi fainte. Le Saint-Efprit ayant attaché à l'ex- T.'•z"''"'" .trême - onétion , felon le témoignage de onchon. faint Jacques, la promelfe exprelfe de la 1. Iac. 14. ff• rémillion des péchés, & du foulagement du malade, rien ne manque à cette fainte cérémonie pour être un véritable facre- ment. Il faut feulement remarquer", que fuivant la cloétrine du concile de Trente le malade ell plus foulaué felon l'ame que sel!. 1 4· c. r; :::> • • dt {ac, eKlr" felon le corps; & que comme le l11en fp1- •• 11. rituel ell toujours l' ob_iet principal de la loi nouvelle, c'efi aulli celui que nous devons attendre obfolumentde cette fainte onétion, fi nous Commes bien difpofés: au lieu que le foulagement dans les ma~ ladies nous eft feulement accon.lé par rapport à notre falut éternel, fuivant les difpofitions cachées de la divine provi- dence, & les divers degrés de prépara- tion & de foi qui (e trouvent dans les fi- deles. Quand on conficléréra que J. C. a L• m.,;,!,; donné une nouvelle forme au marioge, en réduifant cette fain:e fociété à deux P erfonnes immuablement & indilfolu- ""'· 1 9· '· Eph, 5. jl. blemcnt unies ; & quand on verra que cette inféparable union ell le fi~ne de fon union éternelle avec fon églife : on n'aura pas de peine à comprendre que le mariage des fideles eft accompagné du Saint-Efprit & de la grace ; & on louera la bonté divine, de ce qu'il lui a plu de confacrer de cette forte la fource de notre nailfance. L'impofition des mains que reçoivent L""'"' les minillres des chofes faintes , étant accompagnée d'une vertu fi préfente du . Saint-Efprit , & d'une infulion fi entiere ~: \~~;.\, de la grace, elle doit être mife au nom- bre des facremens. Aulli faut-il avouer que nos adverfaires n'en excluent pas abfolument la confécration des minif- tres, mais qu'ils excluent limplement du nombre des facremens qui font communs Conf. de foi, à toute l'églift. arc. Jf· Nous voilà enfin arrivés à la queft.ion Do~~~. k L http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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