Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

. . 15 9 De la Foi Catholique T1T. I. 160 rachat; que rien ne manque :l. ce prix, L'ordre de la doéhine demande que rx. puifqn'il eft infini , & que ces réferves nous parlions maintenant des facremens , r." f'"'" de peines, dont nous :yons parlé, .ne par lefquels les mérites deJ. C. nous font"""'· proviennent d'aucun ddaut de ce paie- appliqués. Comme les difpures que nous ment mliS d'un certain ordre qu'il a avons en cet endroit, fi nous en excep- écabli 'pour nous retenir par. de juftes ap- tons celle de l'euchari!tie, ne font pas préhenfions , & par une d1ophne fa lu- les plus échauffées, nous éclaircirons d'a- raire. bord en peu de paroles les principales Que s'ils nous oppofent encore que difficultés qu'on nous fait touchant les nous crovons pouvoir fatisfaire p.ir nous- autres facremens , réfervant pour la lin mêmes i quelque partie de b peine qui celle de l'eucharifiie, qui etl la plus im– eft due à nos péchés , nous pourrons portante·' de routes. dire avec confiance que le contraire pa- Les facremens de la nouvelle alliance roît par les maximes que nous avons ne font pas feulement des lignes facrés établies. Elles font voir clairement que qui nous reprérentcnt la gr;ice , ni des tout notre falut n' efi qu'une œuvre de fceaux qui nous b confirment, mais des miféricorde & de grace;que ce que nous infirumens du Saint-Efprit qui fervent faifons par la grace de Dieu n'efl pas à nous l'appliquer, & qui nous la con– moins j lui que ce qu'il fait tout feu! ferent en vertu des paroles qui fe pro· par fa volonté abfolue ; & qu'enfin ce noncent , & de l'atl:ion qu'il fe fait fur que nous·' lui donnons ne lui appartient nous au-dehors , pourvu que nous n'y pas moins que ce qu'il nous donne. A apportions aucun oblhcle par notre mau– quoi il faut ajouter que ce que nous vaife difpofition. appelions fatisfatl:ion après toute l'é- Lorfque Dieu attache une fi grande glife ancienne , n'ell: après cout, qu'une grace à des fignes extérieurs , qui n'ont application de la fatisfatl:ion infinie de de leur nature aucune proportion avec J. C. un effet fi admirable , il nous marque Cette même confidération doit appai- clairement, qu'outre tout ce que nous: fer ceux qui s'offenfent' quand nous di- pouvons faire auédeJans de nous r•r nos fons que Dieu a tellement agréable la bonnes difpofirrons , il faut qu'i inter·· charité fraternelle , & la communion vienne pour notre fantl;ification une opé– de fes Saints, que Couvent même il reçoit ration fpéciale du Saint-Efprit, & une les fatisfatl:ions que nous lui offrons les application finguliere du mérite de notre uns pour les :autres. li femble que ces Sauveur , qui nous eft démontrée par Meffieurs ne conçoivent pas ~ombien les facremens. Ainli !'on ne peut rejerrer tout ce que nous fommes ell· à Dieu ; ni cette dotl:rine , fans faire torr au mérite combien tous les égards , que fa bonté de J. C. & à l'œuvre de la puilfance di– lui fait avoir pour les fidèles qui font les vine dans notre régénération. membres deJ. C. fe rapportent nécef- Nous reconnoilfons fept lignes ou cé· fairement l ce divin chef. Mais certes rémonies facrées établies par JE sus– ceux qui ont lu & qui ont confidéré (~ H R 1 s T, comme les moyens ordinai– que Dieu même infpire à fes fervitcurs le res de la fantl:ification & de la perfetl:ion delir de s'affliger dans le .ieûne., dans le fac du nouvel homm.!. · Leur inflitution di-· & dans la cendre, non feulement pour vine paroît dans l'écriture fainte, ou par. leilrs péchés, mais pour les péchés de tout les paroles expretîcs de JESUS - CHRIST le peuple , ne s'étonneront pas fi nous qui les établir; ou par la grace , qui, · difons , que touché du plaiÎtr ciu'il a de felon la même écriture y ell: attachée , gratifier fes amis , il accepte m.iféricor- & qui marque nécelfairement un ordre dieufeme1it l'humble facrifice de leurs de Dieu. mortifications volÔntaires , en diminu- Comme les petis enfons ne peuvent L• b•P'""" tion des·chiirimells qu'il préparait à fon fuppléer le défaut du baptême par les peuple: ~e qui ~ont~e que _fatisfait par atl:es de foi, d'efpéunce & de charité, les uns-, 11 vout bien s adoucir envers les ni par le vœu de recevoir ce facrement; autres, honorant'par ce moyen fon Fils nous croyons que s'ils ne le reçoivent J. C. dans la communion de fes mem- en effet , il ne participent en aucune bres , & dans la fainte fociété de fon forte :\ la grace de la rédemption; & ro~ps myftique. · qu'ainli mourant en Adam , ils n'ont aucuqc http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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