Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

105 r Des Hérétiques. TrT. VI. CHAP. V. 1057.. l'exécution de nos ordres dans les pro- gnons à tous les archevêques & évêques vinces de notre royaume, diflraits à tant de notre royaume de continuer à rélider de chofes dilférentes dont nous avons été dedans leurs dioce(es fuivant les difpoli– obligés de les charger depuis quelques rions des faints canons & de nos ordonnan– années , n'ont pu avoir la même vigilan- ces , d'y travailler a\•ec tout le zele & ce fur ce iujet ; nous apprenons avec l'attention poflible à l'inllruétion & ail beaucoup de déplailir, que des miniflres falut de nos fujers, <iu'il a plu à Dieu de qui écoient ci-devant dans le royaume , confier à leur autorite fpirituelle, & d'ap– & même quelques-uns de nofdits fujets porter encore des foins plus particuliers plus endurcis dans leurs erreurs , abu- pour l'inflruétion de ceux de nos fujets fant dans cette conjeéture de la foiblelfe qui fe font réunis à la religion catholi– & de la légérété des autres , les avaient que , apoflolique & romaine , qui peu– flattés de vaines eipérances,qui en avoient vent ie recontrer dedans leurs diocefes. fait relâcher quelques-uns des bonnes dii- III. Admoneflons pareillement, & néan– politions où ils étoient auparavant; & moins enjoignons à tous les archevêques comme nous ne iouhaitons rien avec plus & évêques d'employer toute l'autorité d'ardeur que de voir dans fon entiere qu'il a plu à Dieu d'attacher à leur ca– perfeétion un delfein que nous avons en- raétere , pour inipirer les mêmes fenti– trepris pour la gloire de Dieu, & pour mens aux eccléfialhques , & particulié– le faluc d'un li grand nombre de nos fu- rement aux curés qui one fous leur auto– jets, nous avons cru que nous devions rité le foin principal des ames de nos Cu– y donner encore de nouveaux foins dans jets dans leurs paroilfes, d'ayoir une at– ces temps de b paix qu'il a plu à Dieu rention particuliere à ce qu'ils les inllrui– <l'accorder à l'Europe , pour détromper fent des mylleres de notre fainte religion• nofdits fujets des illulions dont on a tâ- & des regles de la morale chrétienne• ché de les abuier, &employer les moyens qu'ils falfent à cet elfet au moins les di– les plus efficaces pour les ramener Coli- manches & les fêtes des inllruéhons & dement & véritablement dans le iein de des catéchiimes à certaines heures , & l'égliie catholique, hors de laquelle ils en la maniere que leidits archevêques & ne peuvent efpérer de falut. A cEs CAU· évêques leur preicriront, & de prendre SES, nous avons dit & décl~ré, diions & foin que les prédicateurs inllruiient noi– déclarons, par ces préfentes lignées de dies fujecs des mêmes vérités dans leurs notre main , voulons & nous plaît que prédications. notre édit du mois d'oétobre 168r. por- IV. Admonellons, & néanmoins en– tant révocation de celui de Nantes , & joignons auxdits archevêques & évêques autres faits en coniéquence , foie exé- de commettredeseccléliafliques reis qu'ils curé. faiions itératives défenies à tous trouveront à propos pour faire leidites nos fujers de faire aucun exercice de la inllru{tions, & pendant le temps qu'ils R. P. R. dans toute létendue de notre !' ellimeronc nécelfaire, lorfqu'ils ne rrou– royaume, de s'a!Iemblerpour cet elfec en veront pas les curés de certains lieux oik aucun lieu , en quelque nombre & fous il y a plutieurs perionnes qui (e font nou– quelque prétexte que ce puilfe être, de vellement réunies à la religion cacholi– recevoir aucuns minillres, &avoir direc- que, capables de les faire avec fucc.?s • tement ou indirec1ement aucun commer- voulant bien pourvoir du fonds de no!I ce avec eux; ce que nous leur défendons finances à la fublillance defdits eccléliaf– encore très-exprelfémenc fur les peines tiques, fur le compte que lefdics prélats portées par les édits & déclarations que nous rendront de la néceffité qu'ils troll• nous avons fait fur ce fujet, lefquels nous veront de le faire. voulons être exécutés Celon leur forme V. Exhortons tous nos fujers , & ncJ– & teneur. Enjoignons à nos procureurs tamment ceux qui ont la haute iuilice, & généraux, à leurs fubllicuts, & à tous autres perionnes les plus conlidérables. autres nos officiers d'y tenir la main , & enfemble ceux qui fe font nouvellement de nous informer (oigneuiement des di- réunis à l'églife, d'affiller le plus exaéte– ligences qu'ils feront pour cet elfet , dans ment qu'il leur fera poflible au fervice toutes les occations qui s'en pourront divin, afin d 'attir.er les graces que Die1' préfenter. , . . . donne à ceux qui joignent leurs prieres IL AdmoncllcJns, & ntanmoms enio1~ pa{tiçlllicies à. celles de ion églife ; k"' Ooo11ooij http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=