Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

1 5 3 De la Foi Catholique. 'T ~T. 1. 1 5 + que Dieu les couvre, & untôt en difant Véritablement les préceµres, les cxhor– qu'il les ôte & qt~'il l~s efface. par la rations, les pron~~Jles, .les me111ces, ~ grace du Saint-Efont qui nous fait nou- les reproches de 1evang1lc font atîez voir 'r.r. 3 ' 5 ' 6 ' 7 ' velles créatures : .Î10us croyons qu'il faut qu'il faut que nous opérions notre fa lut . joindre enf~mblc ces expreffion.s, pour par le mouvem.ent de _no.s vol~ntés av~c former I'idce parfaite de la JUlbficanon la ~race de Dieu qui nous aide : mais .du pécheur. C'ell pourquoi nous croyons c'ell un pr.:micr principe, que le libre ar– que nos péché~.non feulen:i;nt font cou- bf tre. n,e ,rem rien fair; <]Ui con~.uife à la .verts, mais qu ils font ent1erement effa- fehc1te eternelle , qu outant qu d ell mu .cés par le ,f•?g de J, C. !'< par. la 9race & él.evé p;" !e Saint-Efµrit. , .. qui nous regen.ere : ce 9u1 ,' 101? d ob~- . Amfi _J egh~e f~chant que c ell ce d1- '* curcir ou de d1mmuer l 1dee qu on do1~ vm efpnt qui fait en nous par fa grace avoir du mérite de ce fang, l'augmente tout ce que nous faifons de bien ; elle au contraire, & la rcleve. doit croire que les bonnes œuvres des Ainfi lajull:ice de J. C. et1 non feulement fideles font très-agréables à Dieu, & de imputée , mais all:uellement communi- grande confidération devant lui : & c'et1 quée à fes fidelespar l'operation du Saint- jut1ement qu'elle fe fert du mot de mérite Efprir, Enforteque non feulement ils font avec toute l'antiquité chrétienne, prin– réputés, mais faits jut1es par fa grace. cipalement pour lignifier la valeur, le prix Si la julhce qui ell: en nous , n' étoit & la dignité de ces œuvres que nous jullice qu'aux yeux des hommes , ce ne faifons por la gr~ce. Niais comme toute ferait pas l'ouvrage du Saint-Efprit: elle leur fainteté vient de Dieu qui les fair ell: donc jufticemême devant ])ieu, puif- en nous , la même églife a reçu dans le que c'ell: Dieu même qui la fait en nous concile de Trente comme doll:rine de en répandant h charicé dans nos cœurs. foi catholique , cette parole de faine Au- Toutefois il n'ell: que trop . certain gullin, que Dieu couronne fes dons en G•I. " 17. que la chair convoite contre !'efj•rit, & l'ef- couronnant le mérite de fes ferviteurs. Jac . .::. J· prit contre la clzair ; & que nous manquons Nous prions ceux qtti ain1ent la \•éri– tous en beaucoup de chojés. Ainfi quoique té & la paix de vouloir bien lire ici un notre jullice foit véritable par l'infufion peu au long les paroles de ce concile, de la charité , elle n'ell: point jullice afin qu'ils fedéfobufent une fois des mau– parfairc à c.1ufc du combat de la convoi- vaifes imprellions qu'on leur donne de tife : fi bien que le continuel gémitîe- notre doé\rine. Encore que nous voyions, ·lT 6 ment d'une ame repentante de fes fou.ces difent les peres de ce concile , que les ' ' · ' c. 16 ' fait le devoir le plus nécelfaire de la fair.tes lettres eftirnent tant {es bonnes œu- jullice chrétienne. Ce qui nous oblige vres ; que J. C. nous promet fui-même , de confetîer humblement avec faint Au- qu'un verre d'eau froide donné et un pau- gullin , que notre jullice en cette vie vre ne fera pas prive de fa rùompenfe ; & confille plutôt dans la rémiflion des pé- que !'Apôtre témoigne qu'un moment depei- chés , que dans la perfeélion des vertus, ne tlgere foufferte en ce monde produira un 1·11. Sur le mérite des œuvres, l'églife ca- poids éterncl de gloire: toutefois à Dieu !'! 11 ~~·~•itdti tholiqt1e enfcigne q11e la vie éter1zelle doit ne plaife q11e le chrétien fa fie & fa glorifie ltre propofle aux enfan.s de Dieu, fi co1n1ne en lui-nzt~me, & 11on en Notre-!icigneur, dont s.·JT. l-. c. 16 · une gra-ce qui le11r eft m1féricordieufement lu hontr! cfl fi gra1za'e en11ers tollS les hom– promifepar lemoyen de Notre Seigneur]. C. mes, qu'if veut que Les dons qu' if Leur fait fi comme une récompe1zfe qui eft fidelement .foie11r leur.r 1nérites. Ibid. r~ndue à leurs bo,71ies œuvres l' à leurs 1né- Cette doétri11e efl rC:pa11rlue dans tout rttes, en vertu de cette promeffe. Ce fo11t ce co11cile , qui enfeig11e d::tns une :iltt- les propres termes du concile de Trente. tre fcllion que nous, qui nepouvons rien de lT ]\..J.ais de peur que l'or~1~eil ht1mai11 11e nous-mé1nes,,Po1Lvons tout avec celui qui nous se · 14 · 1" $. fo1t flatté par l'o~)i11io11 cl'un 1nérirc pré- fvrtifie,enteliefortequel'/101n"1en'l.!.riendont. fomprneu:,ce m~meconcile enfeigne gue il fa puiffe glorifier, ou pourquoi ilfe puiffe t?Ut le pr_1x ~la vale:.1r des œu\•res chrc'.·- confieren/ui-mtn1e; 'ntrisquetvutefa confian– nennes provient de la grace fanltifiante ce & toute fa gloire eften.]. C. e.•aui nousvi– qt1i nous ell (ionr1ée au no1n de J. C. vons,cnquinousm;,-itons,enquin~usfatisfai­ ~ que c'ell: m.1 c;ffet de l'ii;Ruence con- Jons ,Jaifan• de dignes fruits de pénitence, qui unue!le de ce divin 'heffur fes membtes tirent leur for" de fui, par luifam ojf<rts / http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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