Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

1 S 1 ·ne la Foi Catlzolique T IT. I. I 5 1. .glife; & li nos adverfaires conlidéroient comprennent la do8riile exp_re!fe du con– que nous regardons les cor_ps des Saints, cile de Trente, ils ceffero1ent de nous comme arant été les v1ébmes de Dieu objeéter que nous bleffons la médiation par le martyre ou par la pénitence , ils de J. C. & que nous invoquons les Saints, ne croiroient pas que l'honneur que nous ou que nous adorons les images d'une ma– .leur rendons par ce motif pût nous dé- niere qui n'etl propre qu':\ Dieu. Il ~Il t.1cher de celui que nous rendons à Dieu vrai que comme en un certain fens 1 a– rnêmc. doration , l'invocation & le nom de mé~ Nous pouvons dire en général, que dilteur ne convient qu'à Dieu& à J. C. s'ils voulaient bién comprendre de quelle il ctl aifé d'abufer de ces termes , pour forte l'affeétion que nous avons pour rendre notre doétrine odieufe. Mais li on quelqu'un , s'étend fans fe di1•ifer, à fes les réduit de bonne foi au fens que nous en fans , :\ fes amis, & enfuite par divers leur avons donné, ces obje{tions per– degrés à ce quï le repréfente, à ce qui dront tonte leur force ; & s'il reHe i retle de lui, à tout ce C'Ui en renouvelle mefiîeurs de la R. P. R. quelques autres la mémoire; s'ils concevaient que l'hon- difficultés moins importantes' la fincérité neur a un fembloble progr~s , puifque les obligera d'avouer qu'ils font fat1sfaits l'honneur en effet n'etl autre chofe qu'un fur le principal fujct .de leurs plaintes. amour mêlé de crainte & de refpeét; Au refl:e il n'y a rien de plus iniulle, enfin s'ils confidéroient que toue le que d'objeéter à l'églife, qu'elle faitcon– culte extérieur de l' églife catholique à filler coute la piété dans cette dévotion fa fource en Dieu même, & qu'il y aux Saints, pnifque,commenous l'avons retourne : ils ne croiraient jamais que déjà remarqué , le col'lcile de Trente fe ce culte que lui feu! anime, pût exciter contente d'enfeigner aux fideles que cette 1 · 1 tL h <. ·1 r · Soif. >5. rlcc. fa jalo11fie. I s ''erroie11t au co11trairc que prat1qt1e eur e1l onne v u.t1 e, ians r1e11 de in~. c.-c. li Dieu, tout jalo11x qu'il ell de l'amour dire davantage. Ainfi l'efprit de l'églife des hommes , ne nous regarde pas corn- ell de condamner ceux qui rejettent cette me fi nous nous partagions entre lui & pratique par mépris ou par erreur. Elle la créature , q11and nous aimons notre doit les condamner', parce qu'elle ne doit (Jrochai11 pour l'amour de lui; ce même pas fouffrir que les pratiques faluraire• Dien, quoique jaloux du refpeél: des [oient méprifées, ni qu'une doétrine que lideles , ne les re~arde pas comme s'ils l'antiquité a autorifée fait condamnée partageaient le culte qu'ils ne doivent par les nouveaux dotteurs. qu'à lui feu!, quand ils honorent plr le ~a matiere de la jullification fera pa- L. ~j;;,foi• refpeél qu'ils ont pour lui ceux qu'il a rottre encore dans un plus grand Jour , '"•· · honorés lui-même. combien de difficultés peuvent être ter- 11 ef! vrai néanmoins que comme les minées par une fimple expofition de nos marques (enfibles de révérence ne font fentimens. pas toutes abfolument néce!faires, l'é- Ceux qui Cavent tant foit peu l'hilloire glife, fans rien altérer dans la doétrine, de la réformation prétendue, n'ignorent a p11 étendre pluN>u moins ces pratiques pas que ceux qui en ont été les premiers extérieures , fuivant la diverfité des aute11rs , ont propofé cet article à tout remps, des lieux & des occurrences, ne le monde comme le principal de tous defirant pas ciue fes enfans foient fervile- & comme le fondement le plus elfentiel ment affujettis aux chofes vifibles, mais de leur rupture; fi bien que c'elt celui feulement qu'ils foient excités, & com- qu'il ell le plus nécelfoire de bien en– me avertis par leur moyen de fe tourner tendre. à_ l)ieu, pour lui offrir en efprit & en véc Nous croyons premiérement que nos Condi T1id. rué le fcrvice raifonnable qu'il attend de plclrés nous font remis gratuitement par la rc1r. 6 • <- •· fes crCattlres. rnzféricorde divi1it,dcau.Jè de J. C. Ce fo11t On pent voir par cette doél:rine avec les propres termes du concile de Trente com.bicn de 1·érité j'ai dit qu'une grande qui ajoute que nous fom11z<s a'its juflifii; Ihd. ,_,. plrt1e de :10., controverfes s' éva11ouifoic gratuitement, pti.rcc q!l' au.eu.ne de cc.r cl:ofes par la _fe~le intcllige.nce des termes , fi qui précedent la juftificativ", foù la foi , on trattort ces matteres avec charité : fait les œuvres, ne reuc mériter cette gr ace. & fi nos ad1•erfa.ires. conlid~r~ient paifi- · Comme l'écriture nous explique la ble:n~nt les explicat1ons prçccdentes qui rémillion des p.5chés , tantôt en difant http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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