Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

1 9 57 Des Hérétiquts. Tir. VI. CHAI'. IV. 1958 ou ont été faits en conféquence, que quinzaine , faire aucun prêche , ex– de révoquer entiérement ledit édit de hortation , ni autre fonél:ion , à peine Nantes, & les articles particuliers qui des galeres. ont été accordés enfui te d'icelui, & tout V. Voulons que ceux defd. minifires ce qui a été fait depuis en faveur de qui Ce convertiront, continuent à jouir ladite religion. leur vie durant, & leurs veuves après leur décès , tandis qu'elles feront en vi– duité, des mêmes exemptions de tailles & logement de gens de guerre, dont ils ont joui pen-lant qu'ils faifoient la fonc– tion de minitlrcs; & en outre, nous fe– rons payer auxdits minifl:res aulll leur vie durant, une penfion qui fera d'un tiers plus forte que les appointemens qu'ils touchaient en qualite de minilhes, de la moitié de laquelle penfion leurs fem– mes jouiront aufli après leur mort, tant qu'elles demeureront en viduité. ARTICLE PREMIER. Savoirfoifons, oue nous, pour ces cau– fes & autres à ce nous moU\'Jllt, & de notre certaine fcience , pleine puiffance & autorité royale, avons, par ce préfcnt édit perpétuel & irrévocable, fupprimé & revoqué , fopprimons & révoquons l'édit du Hoi notredit ayenl , donné à Nantes au mois d'avril 1 f<J8. en toute fon étendue, enfemble les articles parti– culiers arrêtés, le 2.. mai enfuivant, & les lettres patentes expédiées fur iceux, & l'édit donné à Nifmes au mois de juil– let 1629. les déclarons nuls & comme non avenus, enfemble toutes les concer– nons faites' tant par iceux que par d'au– tres édits , déclarations & arrets , aux gens de lad. R. P. R. de quelque nature qu'elles puiffent être , lefquelles demeu– reront pareillement comme non avenues: & en conféquence voulons & nous plaît que tous les temples de ceux de lad. R. P. R. fi tués dans notre royaume, pays , terres & fei11;neuries de narre obôilfance, foient inceffamment démolis. II. Défendons à nofdits fuiets de la religion prétendue réformée, de plus s'af. fembler pour faire l'exercice de ladite re– ligion en aucun lieu oumaifon particulie– rc, fous quelque prétcxrequece puiffe être, même d'exercices réels, ou de bailliages, quand bien lefdits exercices auraient ét~ maintenus par des arrêts de notre confeil. . Ill. Défendons pareillement à tous feigncurs , de quelque condition qu'ils foient, de faire l'exercice dans leurs mai– fons & fiefs, de quelque qualité que foient lefd. liefs; le tout à peine contre tous nof– dits ru=ets qui feraient ledit exercice J de confifcarion de corps & de biens. IV. F.n;oiE:non' à tous minillres de ladite rcli~i~n prétendue réformée qui ne voudront pas fe convertir & em– braffer la religion catholique, apoll:oli– que & romaine, de fortir de notre royaume & terres de notre obéiffance, quin-Le iours après h publication de no– ne pr~fenr édit, fans y pouvoir féiour– ner au-delà , ni pendant ledit temps de VI. Que fi aucuns defdits miniftres defirent Ce faire avocats, ou prendre les degrés de doéleurs ès loix , nous vou– lons & entendons qu'ils [oient difpenfés des trois années d'études prefcrites par nos déclarations; & qu'après avoir fubi les examens ordinaires, & par iceux été jugés capables, ils [oient reçus doél:eurs, en payant feulement la moitié des droits que J' on a accoutumé de percevoir pour cette lin en chacune univerfité. VII. Défendons les écoles particu– lieres pour l'inlhuélion des cnfans de la– dite religion prétendue réformée, & tou– tes les chofes généralement quelconques qui peuvent marquer une conceflion quelle que ce puifiè être en faveur de ladite religion. . VIII. A'l'égard des enfans qui naîtront de ceux de lad. R. P. R. voulons qu'ils fuient dorénavant baptifés par les curés des paroiffes. Enjoignons aux peres & me– res de les envorer aux églifes à cet effet– là , à peine de cinq cents livres d'amen– de, & de plus grande s'il y échet; & fe– ront enfuite les enfans élevés en la reli– gion catholique, apollolique & romaine, à quoi nous enjoignons bien expreffément aux juges des lieux de tenir la main. IX. Et pour ufer de notre clémence en· vers ceux de nos fu;ets de hdite reli– !lion prétendue réformée qui fe feront retirés de notre royaume, pavs & terres de notre obéitfance, avant la publica– tion de notre préfent édir, nous voulot\S & entendons qu'en cas qu'ils y revien– nent dans le temps de quatre mois , du jour de ladite publication , ils puiffent & leur fllit loifible de rentier dans la pof- http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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