Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

19.5 ~ Des Hérlûques. TrT. VI. CHAI'. IV. r 9 5 6 pr1vilege~ ! ou.de que~que a~tre maniere rieufe mémoire , par des nouvelles en– (.ue ce 5mlfe. ecr~; fa1c pareillement dé- creprifes defdics de la religion préten– dtn~~s a Ma1ell:e a. toutes perîonnes ca- ~ue réformée , elles donnerent occafion , o ~ques de leur p~ecer le~r nom, le toue a les priver de divers avancages qui leur a peme de mille livres d amende _contre avoienc écé accordés par ledit édit. chacun, des contrevenans. EnJomc Sa Néanmoins le Roi nocred. feu feigneur MaJell~ ~ux gouverneurs ~ fes l.1eute- & pere, ufant de fa clémence ordinaire, nans generaux. en_ fes ~rov11:1ces, 1~ce~- le~r accorda encore un nouvel édit à tlan.s & comm1lfa1res ,dêpart1s po~r l exe- N1fmes au mois de juillet 1629. au mo– c~tt?n .d; fes ordre~ efd1tes.prov1nces & yen duquel la tranquillité ayant été de gene~altces_, ,de tenu la main,, chacun ,à nouveau rétablie, ledit feu Roi animé fon.egard a l,exaéte ~bfervatton & exe_- du_même efpric & du même zele pour la c~1~10n du_prc:Cenc arret. F ;-1-1r, au confeil religion , que le Roi notredic ayeul , ~ etac du Roi, Sa ~a1ell:e JI etanc, ten.u avoit réfolu de profiter de ce repos pour a Chambord le .qumz1eme JOUt du mois elfayer de mettre fon pieux delfein à exé– d~ feptembre mil fix cent quatre-vmgc- cutton; mais les guerres avec les écran- c1nq. gers étant furvenues peu d'années après, Sig.ié, COLBERT. enforce que depuis 165 f· jufqu'à la cre1'e conclue en l'année 1684. avec les prin– ces de l'Europe , le royaume ayant été peu de temps fans agitation, il n'a pas été pollible de faire autre chofe pour l'a– vantage de la religion, que de diminuer le nombre des exercices de la R. P. R. par l'interdiétion de ceux qui fe fonctrou· vés établis au préjudice de la difpoficion des édits, & par la fupprellion des cham– bres mi-parties, donc I' éreétion n'avoie été faite que par provifion. Diell ayant enfin permis que nos peuples, jouilfant d'un parfait repos, & que nous-mêmes, n'étant pas occupés des foins de les pro- L l l l. Edàdu Roi, du mois d'oaobre 16S5. portant défenfes de faire aucun ex~r­ cice public de la religion prétendue réformée dans fan royaume. L Ou1s , par la_ grace de Dieu, Roi de France & de Navarre: à tous préfens &à venir, falut. Le Roi Henri le Grand, notre ayeul, de glorieufe mémoire, vou– bntempêcherque la paix qu'il avoicprocu– rée à fes fujets, après les grandes );lertes qu'ils avaient fouffertes par la duree des guerres civiles & étrangeres, ne fût trou– blée à !' occalion de la R. P. R. comme il étoit arrivé fous les regnes des Rois fes J?rédécelfeurs, auroit, par fon édicdonné a Nantes au mois d'avril 1598. réglé la conduite qui feroit à tenir à légard de ceux de ladite religion, les lieux dans lef– quels ils en pourraient faire l'exercice, établi des juges extnordinaires pour leur adminillrer la jull:ice , & enfin pourvu même par des articles particuliers à cout ce qu'il auroit jugé nécelfaire pour main– tenir la tranquillité dans fon royaume , & pour diminuer l'averfion qui ecoit en– tre ceux de l'une & l'autre religion, afin d' ~tre plus en état de travailler, comme il avait réfolu de faire, pour réunir à l'é– glife ceux qui s'en étaient fi facilement éloignés. Et comme l'intention du Roi, notredit ayeul , ne pue être effeétuée à caufe de fa mort précipitée, & que l' exé– cution dudit édit fut même interrom– pue pendant la minorité du feu Roi no– tre très-honoré feigneur & pere, de glo- ' . teger contre nos ennemis, ayons pu pro- fiter de cette treve que nous avons faci– litée à leffet de donner notre entiere ap– plication à rechercher les moyens de plt– venir au fuccès du delfein des Rois nof– dits ayeul & pere, dans lequel nous fom– mes encrts dès notre avénement l la cou– ronne. Nous voyons préfentement avec la jutle reconnoilfance que nous devons à Dieu, que nos foins ont eu la lin que nous nous fommes propofée, pu1fquc la meil– leure & la plus grande pntie de nos fu– jets de ladite religion préc~ndue réformée one embralfé la catholique. Et d'autant, qu'au moyen de ce, l'exécution de l'édit de Nances, & de tout ce qui a été or– donné en faveur de ladite R. P. R. de– meure inutile, nous avons ju5é que nous ne pouvions rien faire de mieux pour ef– facer enciérement la mémoire des trou– bles , de la confufion & des maux que le progrès de cette faulfe religion a caufés dans notre royaume, & qui ont donné lieu audit édit, & à tant d';iurres éditi & déclarations qui l'ont précédé• Hhhhhh ii . http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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