Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

147 De la Foi Catholique T1T. 1. 14! 'l!tur& notrtrldempttur. Enfuite le concile qzu ceux dont now faifans mlmoire fur la condamne ceux qui enfeigne~~ une doétri- ur:e daignent prier pour nous dans l~ ciel. neconuaire.Onvoirdoncqu 1nvoquerles C eH amfi que nous honorons les Samts, Saints fuivant la penfée. de ce concile , pour obte~ir par leur en~rei:iiife les gra– c'eft recourir à leurs pneres ~our obte- ces de Dieu ; & la principale d_e ces nir les bienfaits de Dieu par J. C.En effet, graces que nous efperons obtenir eft nous n'obtenons que par J. C. & en fon celle de les imiter : a 9uo! nous Commes nom, ce que nous obtenons par l'entre- excités par la confiderauon de leurs mifedes Saints, puifque les .'l.:iints eux-mê- exemples admirables , & par_ l'ho,nneur mes ne prient que par J. C. & ne font que nous rendons devant Dieu a leur exoucés qu'en fon nom. Telle eft la foi de mémoire bienheureufe. !' églife, que le concile de Trente a clai- Ceux qui confidére~ont la doél:~i~e rement expliquc!e en peu de paroles. que nous avons propofee feront obliges Après quoi nous ne concevons pas q~'o.n ~e n~us avouer, que comme. nous n'?tons puilfe nous obieéèer que nous nous elo1- a Dieu aucune des perfeéhons qui font gnons de J. C. quand nous prions fes propres à fon elfence infinie, nous n'at– membres qui font auffi les nôtres , fes ~n- tribuons aux créatures aucunes de ces qua– fans qui fon~ nos freres ~ fes Saints qui lités, o~ de ~es opérations qui ne pe~v~nt font nos premices, de pner avec nous & convemr qu à Dieu : ce qm nous d1ft1n· pour nous notre commun maitre au nom guefi fort des idolâtres,qu'on ne peut.corn- .te notre commun médiateur. prendre pourquoi on nous en donne le cirre. le même concile explique clairement Et quand me!Iieurs de la R. P. R. & en peu de mots,quel eHl'efpritde l'é- nous objeéèent, qu'en adrelfant les prie– glife, lorfqu'elle offre :l. Dieu le faint res aux Saints, & en les honorant, com• facrifice pour honorer la mémoire des me préfens par toute la terre, nous leur Saints. Cet honneur que nous leur ren- attribuons une efpece d'immenlité, ou dons dans l'aél: ion.du facrificc, confille à du moins la connoilfance du fecret de~ les nommer comme de fideles fen•iteurs cœurs, qu'il paroît néanmoins que Dieu de Dieu dans les prieres que nous lui fai- fe réferve , par tant de témoignages de fons; à lui rendre graces des viéèoires l'écriture; ils ne confiderent pas alfez qu'ils ont remportées; & à le prier hum- notre doél:rine. Car enfin, fans examiner blement qu'il fe lailfe fléchir en notre quel fondement on peut avoir d'attribuer 1. de <ivit. faveur par leurs interceffions. S. Auguthn aux Saints jufqu'à certain de~ré la con- <· 17 ' avoir dit, il y a déjà douze cents ans , noilfance des cho(es qui fe paffent parmi qu'il ne falloir pas croire qu'on offrît le nous, ou même de nos fecretes penfées facrifice aux faints martyrs encore que fe- il eft manifefte que ce n'etl point élever Ion l'ufage pratiqué dès ce temps là par!'é- la créature au-delfus de fa condition , elife un~verfclle, on off:îr ce fac~ilic~ fur que de dire qu'elle a quelque connoif– l~urs [aii:its corps , & a, l.eurs m,emoires; Cai:ice d~ ces chofcs par la , lumiere que Tm!!.. 9,. ;n c eft-a-d1re , devant les lieux ou fe con- Dieu lui en commumque. L exemple des ~?.'";te '.';;J;: fervoient leurs précieufes reliques. Ce prophetes le juftifie clairement Dieu •poli. mfi;ne pere avoir aj?uté q~'on faifoit mé- n'aya'!t pas même dédaigné de le'ur dé– moue des martyrs a la famte table, dans couvnr les choies futures quoiqu'elles la .célébration du facrifice , n.on afin de fem~len~ bien plus parric~liérement ré– pr1er pour eux , comme on fait pour les fervees a fa connoi(fance. C:nnc;1. Trid. aurres morts, mais plutôt afin qu'ils priaf- , Au r~fie , jamais aucun Catholique HII. u. '· J. fent pour nous. Je rapporte le fent1ment na penfe que les Saints connulfent par de ce faint év~que, parce que le concile eux-mêmes nos befoins , ni même les de Trente fe Cert prefque de fes mêmes detirs pour lefquels nous leur faifons de paroles pour enfeigner aux fideles, que fecreres prieres. L'églife fe contente l'é(ife ~'oJfre. pas a,ux Saints le fac~ifut, d'enfei~ner avec to,ute l'anti0uité, qt!e mazs qu.tltt l~Jfre a ~reu feu1 q•u les a ces pr1e~es font tr<·s-profitables à ceux ~our?nnrs ~ qu aujfi {t p~etrt ne s adreffe pas qui les font, foir que les Saints les ap– a (amt P urre ou a faine P a11l, pour leur prennent par le miniflere, & le commerce clzre, JE YOUS OFFRE ~E SACRIFICE; des ,~nges J qui, fuivant le t.'.moignar;e m_a1s .que r~ndant graces a Dieu dt leur.< de 1 ccriture , fa•. cnt. ce qui fe JJJlfe "'"hzrcs , il demaiuie (tur "J!iftance', afin parnù nous, étant établis par ordre de http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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