Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

i. parc. J. 14 J De la Foi Catholique. T1T. 1. 144 cette dotlrine. Et s'ils veulent y ajouter cette vérité capitale, par des conféquen– les autres articles qui font compris dans ces-que"tes·pr~endusréf'.'11!n:sjugenrévi­ le fymbole des apôtres: ils ne doutent dences , ils n ont pas la11fe de leur offrir pas non plus q11;e nous ne les recev1~ns leur communion, parce que leur opinion cous fans except1on ', & qu~ no~s n en n'a aucun venin , comme dit M.· Daillé Ch1p. 7, ayions la pure & ver1table intelligence. dans fon apologie; & leur fynode natio- M. Daillé a fait un traité intitulé: La nal tenu à Charenton <Il 165 1. les admet foi fondée furies écritures, où après avoir à lafainte table fur ce fondement, qu'ils expofé cous les articles de la créance conviennent ès principes & points fondame!l· des églifes prétendues réformées, il dit, taux~ la religion. C'elt donc une maxi- 1 qu'ils font fans conteftation; que /'églife ro- -me conHamment établie parmi eux, qu'il ''• maine fait profejfion de les croire : qu'à la ne faut point en cette matiere regarder vérité il ne tient pas toutes nos opinions , les conféquences qu'on pourroit tirer mais que nous tenons toutts fas créances. d'une doétrine, mais fimpleme11t ce qu'a- Ce miniltre ne peut donc nier que voue & ce que pofe celui qui l'en feigne. nous ne croyions cous les articles prin- Ainfi quand ils inferent par des confé– cipaux de la religi~n chrétienne , à quences qu'ils prétendent tirer de notre moins qu'il ne veuille lui-même détruire doéèrine , que nous ne Cavons pas airez. fa foi. reconnoïtre la gloire fouveraine qui etl: Mais quand M. Daillé ne J'auroit pas due 3 Dieu, ni la qualité de fauveur & écrit, la chofe parle d'elle-même , & • de médiateur en J. C. ni la dignité infi– touc le monde fait que nous croyons nie de fon facrifice, ni la plénitude tous les articles que les Calvinilles ap- furabondante de fes mérites : nous pour– pellent fondamentaux : fi bien que la rions nous défendre fans peine de ces bonne foi voudroic qu'on nous accor- conféquences , par cette courte réponfe dàt, fans contelhcion , que nous n'en _que nous Jou~nic M. Daillé, & leur dire avons en effet rejeccé aucun. que l'églife catholique les défavouanc, Les prétendus réformés qui voient elles ne peuvent lui tcre imputées fans les avantages que nous pouvons tirer de calomnie. cet aveu , veulent ~ous les ôter , en di- Mais je veux aller flus avant, & faire fane que nous décruifons ces articles, voir à mellieurs de a R. P.. R. par la parce que nous en pofons d'autres qui feule expofition de notre doél:rine, que leur font contraires. C'eU ce qu'ils tâ- bien loin de renfermer les articles fon– chent d'établir par des conféquences damentaux de la foi ou direélement ou qu'ils tirent de notre doélrine : mais le par conféquence, elle les établit au con– même M. Daillé que je leur allegue en- traire d'une maniere fi folide & fi évi– c?te ? moins ~ourles convaincre par le dente , qu'on ne peut, fans une extrême temo1gnage d'un de 'leurs plus doéles injuUice lui contefler l'avantage de les minifl:res, que parce que ce qu'il dit eU bien entendre. év!d 1 ent de foi-même, leur apprend ce Pour commencer par l'adoration qui 111. qui faudrait croire de ces fortes de eU due à Dieu, I'églife catholique enfei- Le'""-' re· conféquences , fuÏ.pofé qu'on en pût ti- gnequ'elleconfiUeprincipalement à croire l<gie"•/• ur· d ·1· d n · V · · '") J' 1 ' & 1 r · d m;ne • D1<u rer e mauva1 es' e notre o_.rme. OICI qu 1 e' e crcat~ur e 1e1gneur e tou- f<ui. comme il parle dans la lettre qu'il a tes chofes, & a nous attocher à lui de écrite à 1'.1. de Momglat, fur le fujet toutes les puiflânces de notre ame par la de fon apologie. Encore gue l'opinion des foi, par l'efpérance, & par la charité, Luthériens fur l'euchariftie induife felon comme à celui qui feu! peut faire notre nous _aujfi-hie;z que c~l:e de Rome, la def félicité, par la communication du bien rruflton de I humamte de J. C. cette faite infini , qui e11 lui-même. nl1.1nmoins ne ltur peut étre mife fits fans Cette adoration· intérieure que nous calomnie, va qu'ils la rejettent formelle- rendons à Dieu en efprit & en vérité ment. a Ces marques extérieures , dont I; . ~l n'y a ~i~n de plus elfentiel 3 la re- principale efl: le facrifice , qui ne peut hgton chret1enne, que h vérité de la être offert qu'i Dieu feu! , puce que nan~re humaine e,n. J. c. & cependant' le facnf.ce en établi pour faire un quoique les Luthenens tiennent une doc- aveu public , & une proteUation fo– trine , d'où l'on infere la delhuetion de lemnelle de la fouveraineté de Dien., & http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=