Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

186; Des Jlér!tiques. T1T. VI. CHAP. IV. 1864 linan~es,! que le~dits lieurs agens s'oppo_- En fcccnd lieu , que !' a\·:lntlge que fent a l 1nlhllat1on fa1te dans le conîe1! peuvent tirer ceux de ladite R. P. R. cle d'état du Roi, de la perîonne du lieur cet établilfement du lieur Herval ell: Herval ~ fai~~nr profeaion de la R. P. R. de très-i::ran<le conféquence. Car ils p~ur­ en qual~te d mt,endant de~ finances de _Sa rontprcr~n~re,avecquelquejutlice,devoir M~1cfie , &_ a I~ fonébo~ & , e~erc1~e & pouvoir etr~ reçus dans toutes les au– qu il ~ourro1t 1xerendre faire a ,1, avenir ttes .compagnies du royaume , & de Ele lad!re co~~u(fion, ~ttendu qua cauîe polfede~ toutes les charges dont ils ne de fa~ite religion 11 eH ll~Ca~~bJe de pr~n; font pomt exclus par les édits ; indiffé– dre feance dans le confe1l d' etat & prive remment avec les carholicues & fans du Roi, auni-bien que de polféder au- diHinétion ; d"autant qu'ét~nt ~ne fois cune autre clur!?e ni commilli?n dans admis_ i ~~endre pla~e,& féance dans le le royaume , putfque k feu Roi de glo- confeil d'etat & prive du Roi c'efl-i– rieufe mémoire, après la réduétion à dire, auprè~ du rrone & de b pe;fonne de fon obéilfance de la ville de la Hochelle, Sa Ma1eflé , il n'y a pas d'appJrence en a précifémenr exclus ceux de ladite qu'on leur refufârd entrer dans les autres R. P. R. pour le bien de fan état & le · compagnies qui font d'un bien moindre repos de fes fujers; lequel ordre a été éclat, & d'une autorité bien différente inviolablement obfervé iufqu'à fon dé- & inférieure à celle du conîeil; ou bien cès; & depuis, la Reine fuccédant à la ils auront fui et de fe plaindre, & de dire piété & fentiment d'un fi grand prince, qu'on leur feroit injure. a confirmé par fon autorité la jullice F.n troifieme lieu, c'efi que cette com– d'une fi fainre réfolution , & fi utile à fes million fair un préjudice notable à la re– peuples , par la déclaration du Roi , ligion, & donne un avantage confidéra– qu'elle auroit promiîe à meflieurs les pré- ble à ceux de la R. P. R. en ce que par lats fur les plaintes qu'ils avoient faites à icelle on les rend parricipans des confeils Sa l\1aiellé des enrrepriîes que ceux de la de Sa Majellé, avec la connoiffance du R. P. R. faiîoient dans les provinces, fecret des affaires de l'état, puiîque c'eft de ne leur rien accorder au-delà de ce le lieu où elles Ce traitent , & où on les dont ils iouilfoient lors du déc~s du feu établir en une fituation aulli haute & ho– Roi. Er bi~n que cette décbrarion n'ait norable que les évêques, auxquels Sa l\1a– point été expédiée , la Reine toute jefté n'a donné place & féance dans fon fois a eu la bonté de la faire îavoir conîeil qu'en faveur de la religion ; & dans tous les confeils du Roi pour fer- cette égalité d'honneur efl d'autant plus vir de loi lors du jug_ement des affaires injurieufe i J"églife, qu'elle efl avanta– àe ceux de ladite R. P. R. Mais la corn- geuîe à ceux de la H. P. R. million d'intendant avant éré depuis ex- En quatrieme lieu, l'intérêt de tous pédiée audit lieur Herval , qui fait pro- les eccléfialliques ell d'avoir pour juges feflion de ladite R. P. R. lefclits lieurs des perîonnes affeétionn<·es à la religion, :igens eîperent de la juflice de Sa Ma- & le conîeil étant le tribunal où Ce rap– jelté , que la préîen•e oppofition fera portent & fe jugent toutes les affaires de bien reçue par elle en ce qu'ils luire- l'égliîe, foir pour le fpiriruel ou pour montrent. le temporel , ils ont inttrêt à empêcher F.n premier lieu, que ç'a été une con- que ceux de la R. P. R. qui font profef– travention aux décbrJtions du feu Roi, fion parciculiere de renver[er les autels, & à celles de Sa \ la;efié même, à la de diminuer l'honneur qui eft rendue à. volonté de la Peine qu'elle a fait [avoir Dieu dans les églifes, & d'en uîurper aux prélats alfemb~és ; qui efi: ,Qu'il ne Jes bie.ns , foien~ 0 Conflitués Jeurs )Uges: fer~it com:ne d1t e!l, donne a ceux car pmfque par 1 edn de Nances on leur de bdite R. P. R. plus ~rands avantae:es a accordé des_ chambres mi-part~es, pour qu'ils en po!fédoient lors du <léc2s du connaître & Juger de leurs affaires , & feu roi : ~ il en confiant que pour le qu'ils n'ont pas vou~u foum.ettre leurs bien de fon état il les avoir privés de pe~f~nnes & _biens, m _le~ affaires de le~r toures clun,es, même d'entrer dans le reliP,1011 aux )Uges ordinaires, les eccle– cor:'s cles métiers; & 11''.anmoins on reçoit fiafliques ont aulli ~rande raifon de ~e :à préîenr Je,Iit lieur l- 1 erval à manier toute les avoir pas p~ur Juges en leur~ ·~~1- forte d' iltfaires dans les 'onfeils du Roi. res , ço01me 11 fe ren,011trero1t s ils http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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