Jean-Jacques Bel : Histoire du procez entre demoiselle Cadiere et P. Cadiere Jacobin...

! RUT US. Ce q_uc voys ditez là n·efl: qu'un co1npte Une hiftoi re. ~te je ne fçaurois croire Vous mentez bouche & je vois bien Que ma n1enacc icy 11,.a pû fervir de rien Quoy Tarquin auroit pû vous ravir la n1cmoire· S'il avoic ce talent, fon honneur.& fa gloire Dema11doient qu'il s·en fûc fervi Dans cerce occalion ici Qu'euffe pû dire a.lors vôtre bouche i1:igeniie Vous ne vous f 1 Jffiés fouvenüe De ri~n du tour, pas rnê111~ J'un baifer <Pa!fons outre c'etl: trop jafcr Ell:-il vrai que Tarquin vous ait mordüe Gardez. vous bien de n1e 111er le fait. LUCRECE. Ah Seigneur mon ame éperdûë .Vous dit aifés cc qu'il m'a fait. Il R U T US. Qui l eue crû, ce drole je gage n·unc faulfe vertu n'emprunte le langage Que pour mieux t~omper les Rornaines C'cft ainfi que chacun jolie fon pcrfonnagc Et tel pour duper fon voifin -· D·un n1afque couvrant f on vifage Aux yeux des hommes paroit fage Tandis qu il a feul en partage Tous les vices du genre humain ; Mai& revenons à nôtre fait Cc que )'on fic lorfque vous fûtes fair~ .Le gaillard pour lui quelle fête Ec 11e pourriés vous pas ici l'O'ous raconter en racourci L'hiftoire de vôtre <lofai te. LUCRECE. Seigneur je n• a vois que quinze ans. Lotfque mes charmes innoccns Connus feulement de ma Mere Au cruel Tarquin fçurent plaire. ~-:z cç moment fatal à mon h9nn_~q~- e-Médiathèque | Histoire Provence | YP_124

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